par Paicey » 23 Nov 2017, 22:30
Suite au décès de Malcolm, j'ai eu envie d'écrire ça...
AC/DC et moi, ça a dû commencer aux vacances d'été (août, me semble t-il) 79 à Telgruc sur Mer (29) où chaque jour quasi, je me rendais au foyer des jeunes où on passait notre temps à jouer au baby foot (Bonzini bien évidemment, les parents eux, partaient à la plage) où j'excellais notamment dans le fait de marquer des buts depuis l'arrière sans roulette bien sûr mais aussi au foot sur le terrain avoisinant.
Alors que nous entamions une énième partie, l'un des gérants du foyer balance l'album Highway To Hell sur la platine et là, c'est l'état de grâce. Le mec me fait "Ca vient de sortir" et moi du haut de mes 17 ans, je lui fais que je demanderai à mon papounet de me l'acheter pour une bonne note de maths à la rentrée.
Je rentre au lycée le mois suivant et sur les quelques économies que j'avais pu amasser jusque-là mais malheureusement ne trouve pas l'album dans le bac en question. En revanche, la pochette d'If You Want Blood (You've Got it) s'y trouve et me botte tellement bien que je ne me pose pas de questions. Je le prends. Ce sera mon 2ème live après Made In Japan et là, je prends une méga-baffe. De Riff Raff à Rocker en passant par Hell Ain't A Bad Bad Place et surtout Whole Lotta Rosie. Ca restera a vita eternam mon album préféré du groupe. Il y a une puissance, une sauvagerie et une animalité dans ce live induites par les guitares conjuguées de Malcolm et Angus, épaulées également par la chape de plomb de Cliff Williams et Phil Rudd que même les live suivants ne sauront reproduire.
"Les murs de la cité résonnent AC/DC" comme le chantait Trust dans Ton Dernier Acte, c'était chez moi dans le Val d'Oise, au Plessis Bouchard (95130), résidence La Colombe. Ca piaffait, résonnait bref ça bouffait du AC/DC en permanence.
9 décembre 1979 : concert du groupe au Pavillon de Paris avec Judas Priest en 1ère partie. Moi : -Moman, je peux y aller ? "
-Nan, t'es pas majeur et pi, y a que des loubards avec des cheveux longs dans les concerts."
J'essuie l'interdit parental le plus traumatisant de mon existence. Même le film qui sortira quelques temps plus tard ne me consolera pas. Et ce, malgré les headbangings effectués debout dans le cinéma du Forum des Halles. Un moment d'anthologie !!!!!!!!!
Puis, 15 jours plus tard, c'est Noël. Je me rends chez mon cousin et là, ce sera un moment mémorable. Imaginez la scène : son grand-père, âgé de plus de 70 ans, s'improvise un rôle de batteur fou digne d'Animal du Muppet Show, mon cousin et moi respectivement bassiste et guitariste munis de vieilles raquettes de tennis bien usagées. Y a pas de chanteur.....Pas grave...
Deux mois plus tard, y en aura plus au sein du groupe que l'on aime et c'est là, la tragédie. Bon est parti bêtement dans la capitale de la Perfide Albion. Nous sommes orphelins....
L'été suivant, en vacances en Auvergne, c'est Back In Black et sa lugubre pochette qui sortent. Je n'aime pas immédiatement le timbre de Brian Johnson sur Hells Bells. Ca ressemble à celui d'un gorille du Rwanda que l'on exécute sous les yeux impuissants de Diane Fossey. J'ai envie de balancer le vinyle par la fenêtre de ma chambre (1 seul étage, ça ne fera pas beaucoup de dégâts). Il atterrit en bas..........sur la pelouse donc. C'est beau, un vinyle qui vole !!!!!!!! Et puis cet album, je finis par m'y faire surtout grâce à Shoot To Thrill, Back In Black et You Shook Me All Night Long qui deviennent mes titres de chevet.
Après ça se gâte avec les horripilants For Those About To Rock, Flick Of The Switch et Fly On The Wall, Iron Maiden prendra ainsi le relais....pour un retour en grâce avec The Razor's Edge. Je retrouve à ce moment-là un intérêt pour le groupe mais je ne vais pas les voir. J'attendrai 1996 et la tournée Ballbreaker (sans interdit parental cette fois-ci) pour enfin voir les Boys à Bercy. Sinon, Bon et Malcolm resteront toujours dans mon coeur....