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Interview d'angus 2002

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dfiad79pro
 
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Interview d'angus 2002

Messagepar dfiad79pro » 14 Oct 2008, 23:11

Voila, je poste ce sujet, car j'ai trouvé une interview d'Angus qui n'est pas présente dans h2acdc et j'aimerais savoir ce que vous en pensez ( je me demande même si l'interview est réelle).

source : http://www.lesinrocks.com/musique/musiq ... 7263a6764b

Article

Angus Young : « Je n'ai jamais eu le temps de réfléchir »

Tout commence par un malentendu ; on était venus rencontrer Angus Young, ses shorts d'écolier, son cartable et sa gouaille nerveuse. Dans la chambre d'hôtel nous attend Brian Johnson, chanteur de rock qui ne partage avec l'élégant Paddy McAloon qu'un mince et absurde lien de parenté ; tous deux sont originaires de Neweastle. A part ça, on chercherait en vain le moindre rapport entre la voix d'AC/DC et celle de Prefab Sprout. En I'espace de trois minutes - le temps qu'une âme généreuse lui fasse comprendre, à son grand soulagement, à son grand soulagement qu'il est dispensé d'interview et peut enfin prendre un bain -, Brian The Brain a eu le temps de se remonter les burnes dans un geste d'une rare sophistication et de roter trois fois. De beaux gros rots assumés et fiers, dont l'odeur acre trahit sans problème la Newcastle Brown, bière d'homme. Sympa, il nous prend dans ses bras et nous remercie de lui épargner la torture de la réflexion.
La soirée continue dans le quiproquo ; entre alors une vieille femme, chétive et timide dans de petits souliers de toile. On a rarement vu d'aussi petits pieds - du 35, peut-être. Plus Marguerite Duras que Jon Bon Jovi, cette petite vieille aux cheveux filasse et défaits, au regard aussi bleu acier que vide se présente : AngusYoung. On imagine la stupeur d'un fan de heavy-metal découvrant ainsi son idole bondissante affalée dans son âge et un canapé nouveau riche, le sourire en berne et le visage grave. Petit homme rabougri, aux phrases maladroites, que l'on force à réfléchir et à analyser. Jamais interview n'aura à ce point pris des allures de torture mentale, d'interrogatoire en règle d'autiste. Pas drôle pour un rond, Angus Young feuillette Les Inrockuptibles, las. Voyant Harvey Keitel brandissant un sandre en couverture, il s'étonne qu'un journal de pêche à la ligne veuille lui parler. Il a l'air sérieux. Des groupes, des cinéastes, des écrivains, il ne connaît pas un nom. Tout juste se réjouit-il de la présence d'une bande dessinée - ses seules lectures admises.
Questionné sur les essais nucléaires français, il cafouille les politiciens sont tous des truands, ce genre - et s'en sort par une pirouette consternante ; sans les essais nucléaires américains sur les îles Bikini, peut-être n'aurions-nous jamais connu les maillots de bain du même nom. Avant d'ajouter un terrifiant « peut-être une nouvelle mode vestimentaire démarrera grâce aux essais nucléaires français ». Il s'étonne ensuite qu'un journal d'apparence si sérieuse ait demandé à le rencontrer. L'interview peut commencer.

Angus Young : Généralement, ce genre de journal nous méprise. Pour les intellectuels, nous ne sommes que des abrutis, jouant une musique de sous-développés, de paysans. AC/DC, ce n'est pas assez culturel, on ne peut pas prendre cette musique au sérieux. Pour eux, c'est une musique de pauvre, une musique honteuse. Ce qui, pour moi, est un compliment : le blues aussi était considéré comme la musique des pauvres.

Depuis 1973, tu es guitariste d'AC/DC. Tu n'as pas parfois envie de décrocher, de penser à autre chose ?


Depuis que j'ai commencé dans ce groupe, je n'ai jamais vraiment eu le temps de réfléchir. Je n'ai jamais eu une seconde pour envisager le long terme. S'amuser, s'éclater, oublier le quotidien : voilà ce qui comptait. Ça a été toute ma vie, avec son lot de joies et de drames. Tout ce que je connais, c'est grâce à AC/DC. Quand on vient de mon milieu, on n'a aucune chance de voyager dans le monde entier, de rencontrer tant de gens : on reste à Sidney, on s'accroche à son boulot et on attend que la vie passe. Je ne vois donc aucune raison de me plaindre, je n'ai jamais envisagé, même pour un instant, de quitter ce groupe à qui je dois tout. Et puis, que faire d'autre ? Jouer de la guitare, me défouler jusqu'à l'évanouissement sur scène est à la fois mon métier et ma passion. Il y a vingt ans, j'avais décidé de consacrer ma vie à la guitare et, aujourd'hui, je suis récompensé d'avoir été si têtu. Je n'ai jamais eu l'impression que ce soit limité, car je suis de plus en plus exigeant avec moi-même, avec l'écriture.

As-tu l'impression devoir sacrifié ta vie privée ?

C'était un choix, je connaissais le prix à payer. Je savais que nous allions rencontrer l'incompréhension, le mépris, les difficultés financières. Quand on choisit de vivre du rock'n'roll, on ne peut pas s'attendre à être accepté et compris. C'est la règle et je l'ai acceptée, car je savais où je voulais aller. Ma vie privée a sérieusement souffert de ce choix, des gens de ma famille sont tombés très malades sans que je puisse être à leur chevet... Si j'avais dû analyser le pour et le contre, je serais devenu fou. Il fallait rester fidèle à ce choix premier : jouer du rock'n'roll.

Comment peut-on rester si certain de ses choix quand on perd son chanteur et ami. Bon Scott (disparu en I980) ?

Quand Bon est mort, le chagrin a été trop fort pour qu'on puisse réfléchir au futur, au groupe. Ce n'est que plus tard que je me suis demandé si le jeu en valait vraiment la chandelle. Mais je me suis souvenu de la façon dont Bon gérait lui-même sa vie et réagissait face au tragédies. Si j'étais mort, je sais que lui aurait continué le groupe, même si cela aurait été un choix très pénible. Heureusement, mon frère Malcolm (qui est guitariste) m'a beaucoup soutenu : un gars solide, beaucoup plus vigoureux que moi. C'est lui qui m'a forcé à reprendre la guitare, à écrire des chansons. Il considérait ça comme une thérapie, une façon d'échapper à la dépression. Sans lui, je serais probablement encore en train de tourner en rond dans ma chambre, à ressasser les mêmes idée: noires, à macérer dans mon cafard. J'en suis sorti plus fort, alors que je pensais sur le moment que ce style de vie nous menait à une impasse.

Beaucoup de groupes de heavy-metal recherchent, à un moment de leur carrière, la respectabilité - en enregistrant par exemple avec des orchestres symphoniques. Vous paraissez farouchement accrochés à vos principes.

Les choses les plus simples me procurent les joies les plus intenses. Je ne pourrais pas mentir, faire semblant de m'amuser : le public s'en rendrait immédiatement compte. Quand ils vieillissent, la plupart des groupes ont honte de faire simple, finissent par avoir des complexes. Ils se mentent à eux-mêmes, se prennent pour des artistes, veulent à la fois la respectabilité et le public rock... Le schéma est classique : ils commencent par jouer du rock'n'roll, puis cherchent à s'acheter une bonne conduite en faisant des disques ambitieux et expérimentaux. Et quand le public de base les lâche, ils reviennent au rock'n'roll. Nous, nous avons sauté la deuxième étape et sommes directement passés du rock'n'roll au rock'n'roll (rires)... Ce que j'admire, ce sont les gens comme Einstein. J'aime cette capacité à mâcher le travail pour les autres à maîtriser un sujet pour le rendre accessible à tous. Réduire un sujet à sa plus simple expression : voilà mon but avec la musique. Nous avons pris le rock et le blues pour en tirer une matière brute, un torrent d'énergie. Tous ces musiciens qui réfléchissent à la musique, qui veulent la faire avancer ne m'intéressent pas. C'est comme le matériel : je me fous de savoir sur quelle guitare ou quel ampli je joue. Nous ne jouons pas cette musique pour impressionner les gens, pour faire les malins... AC/DC n'a jamais cherché à courir les modes, nous nous sommes contentés de jouer encore et toujours la même musique même si, pendant des année les maisons de disques et les médias nous ont regardés de haut, comme des attardés. L'expérimentation, j'ai fait ça bien avant de faire partie d'AC/DC : j'ai tout tenté à la guitare quand j'étais gamin mais dès que j'ai trouvé ma voie, je m y suis tenu.

La respectabilité te fait-elle peur ?

Nous ne serons jamais acceptés, jamais respectés. Récemment, un gamin m'a arrêté dans la rue et m'a dit « Angus, t'es ringard »? Je lui ai répondu qu'il avait raison sur un point : je suis effectivement vieux. Mais ringard, ça, jamais, car on nous a toujours considérés comme des primates. Tout gamin déjà, on me méprisait : j'ai eu le temps de m'y habituer et d'y prendre plaisir. Pour rien au monde je n'aurais voulu être accepté et considéré comme un des leurs par ces gens qui me prenaient pour un moins que rien. La première fois que je suis monté sur scène avec ma dégaine d'écolier, tout le monde s'est moqué de moi. Mais c'était ma façon de me faire remarquer, de hurler "je ne suis pas comme vous". Il fallait du courage pour sortir avec des fringues aussi ridicules, je ne pouvais pas me permettre d'être juste moyen. Grâce à mes shorts, à mon cartable, j'ai dû me surpasser.

Etait-ce une façon de régler des comptes avec l'école ?

Je ne suis presque jamais allé en classe, ça ne m'intéressait pas. Tout ça sentait le lavage de cerveau à plein nez, la facilité : tout le monde pense à l'unisson, et tant pis pour les fortes personnalités. Je n'y apprenais rien, je choisissais avec précaution les rares cours auxquels j'assistais. A part ça, il fallait vraiment me clouer au sol pour que je reste en classe. Je passais mes journées avec ma guitare, je n'emmerdais personne.

Votre chanson Problem child reflète-t-elle ton enfance ?

Bon Scott me disait souvent qu'il l'avait écrite à mon sujet. Je savais déjà pertinemment ce qui m'était nécessaire ou non et, bien sûr, ça créait des problèmes. Il me fallait sans arrêt me révolter pour me faire entendre, je refusais les ordres quand ils me paraissaient injustes. J'ai souvent dit aux instituteurs qu'ils avaient tort, ce qui m'a valu beaucoup de problèmes. J'étais pourtant calme, effacé et très timide - ça m'est resté. Exactement l'inverse de mon image publique, de cette tornade que les gens voient sur scène. Je rêvais d'un monde simple et direct. En Australie, quand tu as un physique aussi fragile que le mien, tu es forcément à l'écart: il y a ce culte des jeunes gens sains et costauds, qui alimentent les équipes de rugby. Nous, les petits, nous étions tout juste bons à rester sur la touche, on nous appelait les déchets. Dès ma plus tendre enfance, on m'a prévenu : "Angus, tu n'es qu'un bon à rien, tu seras un raté toute ta vie. "

Au début des années 60, tes parents ont émigré en Ecosse en Australie. T'y sentais-tu aussi à l'écart en raison de tes origines ?

Dans mon quartier, tout le monde était déraciné : j'ai grandi avec des Français, des Italiens, des Irlandais, des Grecs... On cantonnait les proies dans ces quartiers, le plus loin possible des endroits chic. On s'y sentait tous un peu paumés, mais nous faisions d'incroyables efforts pour nous intégrer. J'avais tire-un trait définitif sur l'Ecosse, où mes parents seraient restés pauvres toute leur vie. En Australie, au moins, ils avaient pu se payer une maison avec le salaire de peintre de mon père.

Pensais-tu à ton futur ?


Jamais. Quand j'ai abandonné l'école, mon père a bien essayé de me raisonner : "Fiston, tu ne peux pas passer le reste de tes jours sur ce canapé !" J'ai alors fait semblant de chercher du boulot, tout en recrutant des musiciens. Car depuis l'âge de 5 ou 6 ans, je jouais de la guitare et je n'envisageais aucun autre futur. J'ai des souvenirs précis, tout gosse, de disques de Little Richard. J'ai toujours su que cette musique était pour moi. On m'avait tellement affirmé que mon futur était très limité que j'essayais de trouver ma propre voie de secours. Je savais que je ne pourrais pas faire demi-tour, que je m'engagerais définitivement. Et à 17 ans, en 73, quand nous avons formé AC/DC, nous avons foncé tête baissée. C'était ça ou rien. Ma dernière chance. Je me suis dit "Angus, tu as choisi une voie, tu vas bosser pour réussir, t'accrocher et n'écouter personne. "

Ta famille compte pas mal de musiciens, de producteurs. Ce choix paraît presque évident.

Si, en rentrant de l'école, je décidais dépasser un disque ou de jouer de la guitare plutôt que de faire mes devoirs, personne ne s'en offusquait. Mes parents encourageaient même ma curiosité. Ma mère m'a acheté ma première guitare après m'avoir laissé jouer du banjo pendant des mois. Comme la musique que j'adorais - le blues - n'était pas à la mode, ils m'envoyaient me documenter à la bibliothèque. Je faisais des kilomètres pour trouver des librairies vendant des magazines américains comme Downbeat, je traversais Sidney pour dénicher les disques en import. Mon trésor, c'était un vieux poste en ondes courtes sur lequel j'écoutais les radios du monde entier. J'y passais mes nuits, à la recherche des émissions de blues.

Ton frère George était une star avec les Easybeats. Comment le vivais-tu'

C'était surtout effrayant. C'était en plein sixties et, comme leur musique était vraiment commerciale, ils étaient l'objet d'une mania digne des Beatles. Certains soirs, je ne pouvais même pas rentrer à la maison : les rues étaient totalement bloquées par des fans hystériques. Mon père avait fini par couper le téléphone, il ne supportait plus les appels pour George. Pourtant, à la maison, on faisait tous comme si de rien n'était, les rapports père-fils n'avaient pas du tout changé. Je n'avais que 9 ans, mon frère m'interdisait de toucher à sa guitare. Je ne suis allé les voir qu'une fois en concert et ils étaient fantastiques. Pour moi, AC/CD a plus à voir avec les Easybeats qu'avec Led Zeppelin. Les journalistes spécialisés me parlent encore et toujours de Page et Plant, mais moi, ils ne m'ont jamais impressionné : mon frère faisait déjà ça des années avant.

Les autres écoliers étaient-ils jaloux ?

George avait tout fait pour séparer sa vie privée de sa vie publique. Si bien qu'à l'école personne ne pouvait se douter qu'il était mon frère. Et un jour, un imbécile de professeur a osé me dire en cours "Ça ne m étonne pas de quelqu'un venant d'une telle famille!"Mon père est allé en courant à l'école, a fait irruption dans la classe et a menacé le prof de lui casser la gueule s'il continuait à critiquer ma famille. Devant trente gamins qui hurlaient "Allez-y, monsieur Young, on est avec vous" (rires)... Comme moi, mon père était tout petit - mais ça ne l'a jamais empêché de tenir tête à qui que ce soit. Dans notre quartier, il était très populaire. Les enfants le considéraient un peu comme leur père, car la maison leur était toujours grande ouverte et pleine d'imprévus. Il aidait tout le monde, avait une incroyable capacité à résoudre les problèmes.

Le heavy-metal est traditionnellement une musique de rébellion contre les parents. En es-tu passé par là?

Il nous sortait des phrases comme "C'est ma maison ici et si tu veux y rester, tu te plies à mes règles. Sinon, dehors". Il avait ses convictions et n'en démordait pas. Alors fatalement, on s'engueulait. Il nous disait de faire attention aux jeunes, aux voyous, aux gangs, de ne pas les fréquenter. De toute façon, ces bandes ne voulaient pas de moi (rires)... Ils me considéraient comme un taré, car je n'arrêtais pas de les raisonner pour empêcher les bagarres. J'étais l'élément pondérateur, je leur disais « Hey, nous sommes copains, pas des animaux, vous n'allez pas vous entretuer ! »

Depuis le milieu des années 70, votre succès a été constant. On a du mal à vous imaginer pauvres et rejetés.

Pendant des années, nous avons vraiment galère. Mais je savais que c'était le prix à payer et je m'interdisais de me plaindre. Il fallait assumer ce choix. Dans les clubs, dans les bars, les gens étaient enthousiastes. Mais dès que nous allions voir une maison de disques, on se foutait de nous. Ou on nous claquait la porte au nez, car les gens avaient vraiment l'air effarouché par un groupe aussi dur. Pourtant, nous n'avons jamais été violents, je faisais mon vacarme avec un grand sourire aux lèvres. Ça énervait beaucoup ma mère quand elle lisait des articles où j'étais décrit comme un sale type, violent et dangereux. Car elle savait que j'étais un gentil garçon qui s'amusait à jouer du rock'n'roll.

Vous avez volontairement donné cette image de mauvais garçons.

Et personne n'est allé voir derrière le masque. Jamais on ne s'est demandé "Et si finalement Angus Young était honnête et travailleur ? " Ça ne correspondait pas à l'image qu'on avait envie de trouver chez AC/DC. Nous avons pourtant toujours été normaux et simples, de bons voisins. Les gens voyaient le côté sombre et maléfique du groupe, sans se rendre compte que nous faisions tout ce cirque pour rigoler. Et, au lieu d'être pris tout simplement comme une bonne grosse plaisanterie, on nous a considérés comme un problème social, un reflet de la société... Et le malentendu n'est malheureusement toujours pas résolu. A l'école, on nous disait de ne pas juger un livre d'après sa couverture. Encore un beau mensonge d'instituteur, ça. Ça fait vingt ans qu'on nous accuse de tous les maux, qu'on nous reproche de détraquer la jeunesse Comme si les problèmes venaient d'AC/DC...

Depuis l'explosion Pearl Jam, Nirvana, le heavy-metal est totalement accepté.

Il a suffi que les petits Blancs des banlieues cossues s'y mettent pour que cette musique devienne acceptable. L'Amérique est une nation bourgeoise, elle aime que le rock soit joué par des étudiants blancs en bonne santé. Pendant des années, nous étions tout seuls. Nous nous sommes imposés grâce à notre attitude. Comme le dit mon frère, « AC/DC n'a pas besoin de prendre une cigarette pour avoir une dégaine. Si nous mettons une cigarette à la bouche, c'est pour fumer ». Pas de pose, pas de mode. Le grunge, c'est comme quand les punks ont débarqué : ce n'est pas parce qu'on se teint les cheveux en bleu ou en vert que l'on teint le cerveau. Au fond, on reste le même gamin des banlieues aisées. Ce n'est pas une bouteille de teinture qui change un homme et son éducation. Les punks m'ont bien amusé mais, franchement, rien à foutre de leur musique. Moi, je ne peux m'intéresser qu'au rock'n'roll et au blues. Quand je suis dans un magasin de disques, je n'entends que du boom-boom-boom. Et soudain, au beau milieu, j'entends quelque chose qui me plaît, qui me parle. Je vais au comptoir et je demande ce qui passe : c'est généralement John Lee Hooker ou un vieux blues. Il n'y a que ça qui m'intéresse, que je comprenne. Si tu es supporter de l'équipe de France de football, tu te fiches bien de connaître le résultat du match Corée du Sud/Japon. Tu ne t'intéresses à ces équipes que lorsqu'elles jouent contre la France. Et moi, c'est pareil :je ne m'intéresse qu'au blues sauf si, à l'occasion, le blues joue à l'extérieur.

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Bonny94
 
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Messagepar Bonny94 » 15 Oct 2008, 00:14

Moi aussi j'ai l'impression que c'est une fause interview.Angus est pas du genre à déballé sa vie privée comme ça.
Et le paragraphe en Intro à l'air d'une mauvaise caricature.

Aaah d'accord c'est tiré des Inrock, je suis pas étonné, ce mag c'est un peu le télé Z des bobos parisiens.
Il est fort possible que l'interview ait eu lieu mais que les propos et les attitudes soulignés aient été inventées ou exagéré pour que Angus et Brian aient l'air de gros beauf.
Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années.

12ax7
 
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Messagepar 12ax7 » 15 Oct 2008, 12:36

C'est clair, ça sent la très grosse objectivité caractérisée des Inrocks...

Michimitzu
 
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Messagepar Michimitzu » 15 Oct 2008, 15:24

Ah ! Cette "chose" !

Je comptais la mettre sur le site bientôt ... Elle est assez spéciale et très ambivalente.

primo : elle présente Angus et AC/DC de manière méprisable, leur reprochant de ne pas être de gros intellos.
Mais par ailleurs, elle rend possible une interview touchante et sincère d'Angus, qui me paraît, à moi, très véridique.

Le contraste n'a pas pu être manqué par le "journaliste", qui a peut-être prévu cela , en effet Angus se défend particulièrement bien contre le genre prétentieux des Inrocks.

Quant aux Inrocks, c'est leur fond de commerce, l'intellectualisme branché à deux balles pour les bobos qui achètent leur canard.
Mais au premier degré, la présentation d'Angus (et de Brian) est vraiment méprisante ...
Pour Stiff Upper Lip, les inrocks n'avaient pas eu d'interview je crois ... Ils ont donc juste pondu un, je n'ose pas dire article", intitulé : "Faut-il réhabiliter AC/DC ?" Non, vous ne rêvez pas !

Donc : 1) oubliez les Inrocks
2° lisez avec plaisir cette belle interview dans laquelle Angus répond à des questions tout de même moins conventionnelles.

Conclusion : petite pépite pour moi...

Overdose
 
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Messagepar Overdose » 15 Oct 2008, 15:53

Cet interview paraît vraiment bizar, jamais Angus n'a déballé sa vie comme cela, m'enfin bon on s'en tape, ce qui compte c'est ce qu'il est devenu, il a beau être petit et différent des autres, c'est ce qui a fait sa force, et la force entière du groupe!
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heaven
 
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Messagepar heaven » 15 Oct 2008, 17:38

Cette interview me paraît vraiment être un fake !
Je peux mourir tranquillement, j'ai vu AC/DC.

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boogieman
 
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Messagepar boogieman » 15 Oct 2008, 18:44

Une des meilleures, sinon la meilleure interview d'Angus Young qui m'ait été donnée de lire. Elle reflète parfaitement ce qu'est AC/DC et ce pourquoi ce groupe est si important dans le paysage musical de ces trente dernières années. De toute façon, Angus young n'a jamais été d'une finesse exemplaire dans ses propos et son humour (cf making of de Hard As A Rock, entre autres) et cette interview le confirme (le coup des essais nucléaires est quand même consternant... :lol:). Et au final, on se rend compte que le père Young (et par extension, AC/DC) est bien plus punk que la plupart des groupes punks réunis. Au moins, AC/DC n'a jamais eu peur d'aller contre l'ordre établi sans avoir à se cacher derrière une étiquette en guise de bouclier...

En tous cas, fake, je ne pense pas. Les Inrocks sont loin d'être ma tasse de thé, mais on ne va pas leur enlever leur crédibilité. Et puis c'est toujurs mieux que l'interview Nulle Part Ailleurs...

Ca me rappelle le reportage du journaliste Bruno Lesprit (Le Monde) qui avait dressé un portrait très négatif d'AC/DC et son public en octobre 2000, ce qui ne l'avait pas empêché de recueillir une interview de Malcolm Young plutôt brève mais très intéressante.
Dernière édition par boogieman le 15 Oct 2008, 18:49, édité 2 fois au total.
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Messagepar MC66 » 15 Oct 2008, 18:44

c'est vrai, Angus est pas du tout du genre "expansif" sur sa vie privée, jusqu'à présent on a vu dans la presse q'une seule photo avec sa femme Helen.
Paris le Bourget 82/Paris POPB 84/Bruxelles 86/Paris le Zénith 88/Paris POPB-Vincennes-Hasselt 91/Milan-Paris POPBx2 96/Paris POPBx2 2000/Paris SDF-Turin 2001/Paris POPBx2-SDF 2009/Paris SDF 2010/Paris SDF 2015/ACDC rules!!

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dfiad79pro
 
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Messagepar dfiad79pro » 16 Oct 2008, 14:53

Oui pourtant cette interview m'a mis la larme à l'oeil :oops:

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Messagepar Bonny94 » 16 Oct 2008, 14:57

Oui le passage ou il évoque son père et son enfance est très émouvant...
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Messagepar Overdose » 16 Oct 2008, 15:08

Bonny94 a écrit:Oui le passage ou il évoque son père et son enfance est très émouvant...


Exact, si cet article est vrai, ça m'a ému de le voir comme ça, jme dis que ce mec qui a galéré toute son enfance et son adolescence mérite d'être ce qu'il est aujourd'hui! un peu comme bon scott, dont les gens de soné cole se foutait de son accent!
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Messagepar Bonny94 » 16 Oct 2008, 15:16

Ces types ont eu une vie assez hors du commun je trouve,ils sont parti de rien,travaillant dur pour être reconnu,ont connu des drames (la mort de Bon Scott),pour finalement arrivé au somment et rentrée dans la légende.Et ils sont toujours resté fidèle à eux même attaché à leur conviction.Je trouve que leur carrière ressemble un peu au rêve américain, d'ailleurs je suis sur que les ricains les aiment pour ça.
Un film biopic serait super interressant mais je pense qu'il ne pourrait pas voir le jour du vivant des frères Young ou a moins d'un film sur Bon Scott ça serait totalement démentiel. :twisted:
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Messagepar MasterBob » 16 Oct 2008, 15:28

Je ne sais pas si le premier paragraphe est réellement méprisant. Il est juste... peut-être, un peu condescendant. Bobo style, quoi. A mon avis, le journaliste s'est rarement frotté à ce genre de personnalité avant de rencontrer Angus Young. Dans sa petite tête d'intellectuel parisien limité, il a dû se rendre compte que, nullement impressionné, le hard rocker qu'il imaginait primitif était finalement très difficile à cerner, avec son humour acerbe et la justesse de ses propos volontairement simplistes.

Malgré tout, il est parvenu à tirer une superbe interview d'Angus! On se demande comment, d'ailleurs, vu que les questions ne cassent pas trois pattes à un canard...

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Messagepar Crocodile » 16 Oct 2008, 18:36

La meilleure interview d'Angus que j'ai jamais lu.

Les journaleux des Inrocks sont de pauvres types, mais ça c'est pas une surprise : ce sont des ratés qui refont toutes leur vie la même dissertation d'hypokhâgne.

Mais l'interview est vraiment bonne, c'est la première fois qu'il dit autant de chose sur sa vie privée. C'est émouvant. Et puis c'est une excellente présentation de ce qu'est la musique d'AC/DC, la musique brut de décoffrage, pure et dure, sans aucune sophistication.

C'est évidemmnt ce qu'il y a de plus difficile à faire. Mais avant qu'un mec des Inrocks le comprenne... Il préferera crier au génie devant une adaptation de Proust en rap par des lascars du 9.3.
« AC/DC est un groupe de prolos dur à la tâche »

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Messagepar ti gars » 16 Oct 2008, 21:07

C'est quoi in Inrock?

Sinon je trouve que le début est exagéré Brian Johnson a beaucoup plus de classe que ça quand ça risque de passer dans les journaux...il me semble en tous cas... :shock:
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