Par quoi commencer ?
Peut-être par la fin… Sortie de Berne sans réel souci, 20 minutes de route et…. Un bouchon de quinze bornes, soit une heure à 10 Km/h de moyenne… Accident ? Nan, ce serait trop simple ! Ce n’est qu’une fois de plus ce que j’appelle le « complexe du playmobil »… une double voie réduite en une seule pour…. Rien… pas de travaux, pas d’engins de garés, rien, nada… juste des plots de signalisation pour te faire chier à une heure du mat’ ! Cette fois c’est certain, AC/DC a bien joué en Suisse ce soir !… et quel concert !…
Je ne reviendrai pas sur les difficultés rencontrées pour obtenir ces sacrées places sur ticketcorner… le tout vendu en un temps record… ce concert est attendu de tous et c’est tant mieux !
Mardi 12h : je quitte le boulot direction Berne où je dois retrouver blackice et tags_07. Deux heures de route et quelques appels téléphoniques plus loin, me voilà arrivé sur les lieux. On sympathise et improvisons un petit pique-nique… vite fait parce que c’est pas tout ça mais il nous tarde de voir ce sacré Stade de Suisse ! Arrivés devant les portes, nous rencontrons quelques fans bien « mordus », et (surprise !) wt82 et son pote. Nous discuterons un bon moment avec ces deux globe-trotters à la « recherche » de deux places pour le concert de ce soir… (ils trouveront assez facilement leur précieux sésame) Nous échangeons nos impressions quant à ce nouveau leg européen, les concerts passés, le temps de cerises, les feuilles mortes… le temps file… il est 16h30, la sécurité se met en place avec ses habits de lumière, décide de ne pas fouiller (j’ai quand même mis mon appareil photo contre mes poils pubiens… retenez bien ce dernier mot, on va le retrouver dans la suite du compte-rendu – c’est pour voir ceux qui suivent).
Le Stade n’est pas immense comme le Stade de France et c’est tant mieux ! Aucune séparation entre les gradins et la fosse, aucune pelouse Or, mais simplement une barrière ouverte qui freine quelque peu les mouvements de foule. On se place au milieu de la passerelle, côté Malcolm. Tout va pour le mieux… Ne serait-ce ces sacrés nuages gris qui viennent nous balancer de la flotte sur la gueule ! grosse grosse averse.
On va se planquer dans les gradins tandis que quelques bodybuildés en profitent pour se mettre torse nu et jouer aux durs. L’averse finie, nous retrouvons nos places… enfin presque… parce que y’a un gugus de 2m, crâne rasé, tatouages de la « muerte » plein le bras qui nous l’a prise. On discute : « Qu’est-ce qu’on fait les gars ? On lui pète sa gueule ? » On décide de l’épargner. Bon, c’est pas tout ça, mais qu’est-ce qu’on y voit depuis cette pelouse Or qui n’en est pas une ?… pas grand chose… et là, je peux vous dire qu’on se sentait comme des poils… (on se sentait pubiens – vous suivez ?)… y’a quelque chose derrière la passerelle ?
Bah on s’en fout. C’est pas le top, mais lorsqu’on regarde la scène, l’avancée de la passerelle permet d’éviter d’avoir dans son champ de vision pas mal de têtes de spectateurs. (pendant le concert, seul le bas de Cliff sera interdit à ma vue).
Pizza dégueulasse + bière = amour
Ci-dessous ma montre fétiche et de la pub pour Pizza éclair !
19h15, Krokus. Y’a un truc qui va pas, mais là c’est perso hein, pas d’embrouilles entre nous… mais les guitaristes qui sourient en non-stop pendant qu’ils jouent, ça me sort par les trous de nez (contrairement au tabac en poudre que sniffent les Suisses qui nous entourent). Ils se doivent de tirer la gueule ! ‘tain merde alors c’est vrai quoi ! Vous imaginez Malcolm ou Angus qui se marrent en débutant Rockn’ roll train ? Le guitariste de krokus a dû être représentant « Email diamant » dans une autre vie… je vous passerai le changement de guitare à chaque titre, j’étais vert ! Le chanteur ? Caricatural. Il se la joue fatigué, se donnant comme un dingue, allant au bout de lui même alors qu’il ne bouge quasiment pas. Je vous passerai ses sorties entre chaque titre, j’étais vert ! Les titres ? On y a reconnu du High Voltage, du Love at first feel et pas mal de trucs de qui vous savez … j’allais commencer à me sentir pubien quand ma voisine « petite fofolle super sympa » me tape sur l’épaule, m’invitant à danser avec elle. Je lui montre en souriant un patch AC/DC… genre « Nan, j’peux pas bouger sur le première partie, j’ai pas l’droit, je viens que pour AC/DC, tu comprends ?» (qu’est-ce que je peux être lourdingue parfois !). Elle se marre et s’éclate de son côté. Cela fait bien plaisir de voir ce public qui prend autant de plaisir avec son groupe national et en redemande.
20h : Fin. Une heure d’attente ?
Nan… AC/DC dans ta gueule c’est à 20h30. BOOM !
Feux d’artifice… c’est d’ailleurs pour cela que la passerelle est si haute ! Oui, c’est pour éviter que tu ne te prennes d'entrée les pétards dans la tronche !
Entrée…
J’avais encore en tête les gars qui critiquaient AC/DC il y a peu… On a le droit de critiquer, cela ne m’ennuie pas, mais ce qui me venait à l’esprit c’était les quelques ratées qui alimentaient des paragraphes et des paragraphes du forum ces derniers temps : un Mi bémol au lieu d’un Fa dièse ou un La d’honneur au lieu d’un Majeur (z’avez capté le jeu de mot ?)… ça y est, le groupe était crevé, fini, foutu. Bah ouais, les gars doivent être fatigués, c’est évident, mais……….
………Mais putain quand ils te balancent RNRoll Train à 100 dB et que les 5 gars se mettent en branle tous ensemble, t’es comme un con. Comme si tu prenais un bain de mer à 12°C et qu’en rentrant dans l’eau froide tu te mets à gueuler sans vraiment maîtriser grand chose. (Je vous passe la taille du kiki qui avec l’eau froide… bref, rien à voir…).
Les AC/DC sont là et ça envoie sévère !! On a beau s’y attendre, on reste toujours surpris de leur présence tant scénique que musicale. AC/DC ça te prend là (juste sous les poils pubiens) et ça te lâche pas de tout le concert. Brian est PARTOUT !! (Il saluera d'ailleurs mon drapeau à deux reprises : Rnroll train + you Shook me). Angus est comme un dingue et les trois autres martèlent à l’arrière. Putain qu’c’est bon !
La vue depuis la passerlle est assez bonne, tout au moins elle me convient. Le public n’est pas déchaîné comme en France par exemple. Chacun dispose de son petit espace récréatif et bousculer son voisin est relativement mal vu. Je dis relativement parce que quelques zozos s’essaieront au pogo sur let There be Rock… l’affaire se finissant avec une arcade abîmées. Pour résumer, un public bien comme il faut, mais pas énorme non plus. (Par contre l'ambiance en gradins me paraissaient très très calmes…)
Set-list figée, pas de surprise même si…………….. mais là, c’est ma naïveté qui parle………. le « We’ve got a special song for you Bern… » m’a filé un petit frisson……… si si, c’est encore possible ! … ce n’était bien entendu que Dirty deeds…
Enough to drive you NUTS :Strip tease. Le groupe prend plaisir à jouer. Il ne choisit pas ces dates, c’est évident. Berne ou Paris, c’est pareil. Un show millimétré et une dynamique sans faille.
Angus rencontre quelques soucis avec son short… (et cela tout au long de la soirée) il se barre sur le côté de la scène entre deux chansons… et là, on voit Brian inquiet… il meuble, attend un peu… Angus revient… Brian l’interroge à distance, le pousse levé comme interrogation… Angus baisse rapidement son short pour lui montrer d’où venait le problème. Brian éclate de rire. Ce petit fait n’est pas grand chose, mais est-il utile de le rappeler, nous permet de sentir les liens qui unissent ces gars et la décontraction qui les caractérise.
Tout va bien trop vite. On souhaiterait que le temps se fige afin d’apprécier plus encore……
Les titres de l'album
Black Ice me mettent plus en joie que sur la tournée 2009. J'ai également l'impression que le public leur réserve un accueil moins timoré .
Et la nouveauté alors ? Faut en parler quand même ! High Voltage... N'en déplaise à certains, ce titre passe très bien la barrière du live, et même s’il s’agit d’une version courte, le plaisir n’en est pas moindre et le groupe assure.
Let there be Rock (déjà !) :
Repos.
Seconde couche (pour la finition). Boom, "allez, prends ça." : Highway to hell et For Those
Fin.
Je retrouve blackice et tags_07. Première réaction : mais qui sont ces cons qui pensaient le groupe fatigué ? On se marre, chacun exprime ses sensations... unilatérales...
Des gars oeuvrent déjà pour démonter la scène qui va sans doute prendre place à Stuttgart :
A la sortie, petite conversation avec un gars rudement sympa qui m'a fait penser au Judge : Bluberryblues. Là encore, pas de surprise dans nos échanges. AC/DC reste AC/DC. C'est direct, droit. (petit détail : Il avait son pantalon encore tout crotté de Wels !
... nan, j'déconne ! )
Petite casse-croûte avant de rentrer. Du son plein les oreilles, des images plein la tête. On se salue. Rendez-vous est pris en France.
Pour ma part, direction l'Alsace. Dans 5 jours ce sera Stuttgart... Mmmmh... ça va le faire ! Je double des 'Transam trucking' sur l'autoroute... le sourire aux lèvres... raaah ces AC/DC... quand même un sacré groupe ! ... mais que vois-je au loin ? Pourquoi ces voitures ralentissent-elles ? Serait-ce un bouchon ?...
Jul'.
Salutations particulières à blackice, tags_07, wt82 et son pote, bluberryblues. Une bonne bande de passionnés !