Bon et bien, puisque j'ai réussi à trouver comment écouter l'album dans ma région, je n'ai pas pu résister à la tentation de l'écouter.
Normalement, une revue digne de ce nom commence par une introduction, mais puisque tout le monde ici doit déjà connaître les circonstances entourant l'enregistrement de cet album, c'est une étape que je considère sauter.
L'album commence en force avec le titre éponyme, Rock Or Bust, qu'il nous avait été possible d'entendre déjà auparavant. Il s'agit en quelque sorte de la présentation du groupe, qui nous offre un riff solide, du tonnerre, un Brian Johnson en forme, et une groove digne de ce nom. 4/5
Est-il annonciateur de ce qui suivra? Dans un deuxième temps, le groupe nous offre Play Ball, qui nous avait aussi été présentée il y a plus d'un mois déjà. Une chanson pas trop mémorable, plat, mais pas mauvais en tant que tel. 2/5
Le 3e titre de l'album est en fait un plagiat d'Anything Goes, paru sur l'album précédent, Black Ice. J'avais détesté Anything Goes, et mon opinion de Rock The Blues Away ne changera pas. C'est un titre qui est supposé allumer les foules, les semi-fans, les gens qui vont gagner leurs billets pour les concerts, mais pas le rockeur, le vrai, le métaleux, le véritable fan du AC/DC. 1/5
Le 4e titre, c'est ici que mon opinion sur l'album a commencé à se forger. J'y vois un titre concentré sur la groove de guitare, et sur les choeurs. Une groove qui me rappelle les meilleurs riffs de Ballbreaker, mais les choeurs qui me rappellent les pires chansons de Def Leppard. Le niveau d'énergie monte d'un cran. C'est un bon titre dans l'ensemble, mais pas complètement non plus. 3.5/5
Le 5e titre, Dogs of War (Soldier of Fortune), est véritablement le successeur de War Machine. Cependant, JE ME DOIS de noter la ressemblance du riff de guitare avec Sail Away de Deep Purple (paru sur Burn). Surtout que Soldier of Fortune est une chanson sortie par Deep Purple, justement, sur l'album suivant Burn, Stormbringer. En tant que telle, la chanson d'AC/DC n'a rien à voir avec Soldier of Fortune, mais Dogs of War a visiblement été influencé de toute l'époque du Deep Purple MK III. Autant cela peut être un élément (très) positif, autant j'vois une influence Def Leppard dans les choeurs, que je déteste. 4/5
Rock N' Roll Thunder constitue le 6e titre de cet album. C'est une chanson très plate. Pas mauvaise, mais je trouve qu'elle manque de ce petit je-ne-sais-quoi. Dans le contexte de l'album Rock Or Bust, je trouve que cette chanson fait figure de banalité, voire de «bancalité». J'aime la fin en fade-out sur le solo d'Angus. 3.5/5
En 7e, Hard Times me fait toujours plus penser aux pires choeurs de Def Leppard. Les chants de Brian Johnson et les riffs des Young ne sont pas suffisants à me faire oublier cette influence Def Leppard 1987. Je ne suis vraiment pas un fan. Je ne sais pas pourquoi ils font cela. J'imagine que Def Leppard ont des légions de fans, et qu'il se trouve des gens qui aiment ce genre de refrains, mais je ne peux me compter parmi ces gens. Un titre bon pour les ordures selon moi. 1/5
Le 8e titre commence. C'est quoi déjà? À oui, c'est lui, Baptism By Fire. De loin celui que j'ai préféré sur tout cet album. On nous ramène des riffs de Live Wire, avec une influence Beating Around the Bush pas très intense, mais nécessairement persistante tout au long de la chanson. Un vrai coup de coeur. Il me fait même oublier les timides choeurs. Une vraie patate, une véritable claque en plein visage. Ce titre fera très certainement bonne figure parmi les titres de l'ère post-Bon Scott dans mon cas. 5/5
Le 9e titre, j'espère, poursuivra dans la même lignée. C'est un titre qui commence en force avec un riff qui me fait penser aux meilleurs rythmes de Deep Purple, époque Fireball. Il ne manque que l'orgue. Mais non, merde, j'écoute du AC/DC, j'en veux pas, d'orgue. Ça dure tout au plus 5 secondes. Le titre se met en branle rapidement, et se gâte en même temps. Ça devient limite mauvais. Le refrain arrive, avec une sorte d'hommage aux pires choeurs de Joe Elliot. Le titre devient rapidement moribond. C'est quoi le titre, déjà? J'sais plus. Rock House quelque chose. Tout ce que j'ai besoin de savoir, c'est que j'vais sauter la 9e track.1/5.
Le 10e titre est Sweet Candy. On a trouvé 3 accords, on tourne autour pendant quelques minutes. Recette typique d'AC/DC. Boaf, c'est pas mauvais, mais ça ne passera pas à l'histoire. C'est un titre qui fait taper du pied. C'est du jus 100% pur, pour emprunter les mots d'un autre intervenant. 3/5
Le 11e titre, Emission Control, a un riff de gratte portant avec lui une groove qui ramène aux meilleurs efforts du Deep Purple MK III. Il y a un peu de choeurs à la con, assez pour ternir le titre. Je me serais volontiers passé de ces "Givin' it uuup". Mais bon, la groove est forte, puissante, le soli de Young est digne de ses meilleurs efforts pré-Black Ice. 4/5
Dans l'ensemble, un album mitigé. J'dois admettre que je suis un fan de la période Bon Scott, des périodes plus bleusy, plus seventies quoi. Un album mitigé, donc, puisque autant je retrouve des influences typiquement années 1970, avec des grooves me rappelant les meilleurs riffs du MK III de Deep Purple, sans compter un indéniable emprunt à Lime Wire, autant je me retrouve face à ce que je déteste le plus, ces refrains avec des choeurs leppardisants des années 80. Je suis d'ailleurs de plus en plus convaincu que les Young ont abusé des albums Burn, Stormbringer de Deep Purple, ainsi que de Pyromania et Hysteria de Def Leppard. (Je ne savais pas que Mutt Lange faisait toujours partie de l'entourage du groupe!)
Une note cumulative de 32/55, un bon 3 étoiles sur 5 donc. Un album qui serait meilleur sans certains titres, notamment le plagiat d'Anything Goes, et la 9e track, peu importe comment ça s'appelle, lâ.
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Murray3 le 25 Nov 2014, 15:22, édité 1 fois au total.