Un concert dans le sud sans Landslide, c'est comme un concert de Saxon sans Yoda ou un concert d'Avenged Sevenfold sans Madi. Ça n'existe pas. Donc, récupération du Landslide quelque part en Languedoc et hop, direction Narbonne.
Vestapatch et headbanging, Flying V et Explorer, ouh la, ça fleure bon les années 80 au dB de Narbonne ce soir.
Les jeunots de Tentation reprennent la veine du hard français, en véritables enfants des H-Bomb et autres Sortilège ou Blasphème. C'est bon, mais que c'est bon !
Les vieillots de Face To Face revisitent leur chaotique carrière, émaillée de jolies compositions et d'intenses changements de line-up. Plus de Farid Medjane à la batterie, mais toujours Fred Guillemet à la basse, un nouveau chanteur qui se la pète quand même un peu, mais... C'est bon, mais que c'est bon !
Les héros de Vulcain remontent sur scène après dix mois sans jouer. Grande première pour moi. Non seulement ces mecs sont adorables, mais leurs compos sont ancrées dans notre inconscient de hardos français. Et il y en a des hymnes ! Deux nouveaux titres sont également présentés, le nouvel album est prêt, le groupe cherche un label (et ouais...). Ils sont beaux nos Vulcain ce soir, Vincent a la classe d'un Cliff, Daniel a la coupe d'un Angus, des messieurs qui vieillissent bien, c'est pas donné à tout le monde, voir plus bas. Marc est le plus marqué par les années, mais il cogne dur et apporte sa touche charismatique à l'image d'un Yohann Raux. Y a du boulot derrière cette aisance. Tout le monde est heureux, tout le monde sourit, sur scène et devant. Ils n'en reviennent pas d'être là, on n'en revient pas de les voir. Alors, encore une fois... C'est bon, mais que c'est bon !
Dans la salle, on est peut-être une centaine... cent cinquante... Tous les anciens sont là, toutes ces cheutrons du sud-ouest, ces piliers de concerts que je croise depuis près de trente ans et qui portent le poids des décennies pour certains. D'habitude, j'en reconnais un ou deux dans les Zéniths, mais là, dans un club, c'est du concentré. Je ne sais pas quelle gueule j'ai, mais franchement, les gars (et les filles...), autour du grand virage des 45/50/55 ans, la picole, ça laisse des traces, et des pas belles !
Et puis il y a le boulet de service qui fait chier tout le monde avec ses titubantes allers et venues un verre à la main entre les premiers rangs et le bar, à droite, à gauche, sur scène même à la fin, essayant carrément de suivre le groupe dans les coulisses avant de se faire jeter. C'est sa soirée à ce gros con, le premier concert qu'il peut voir en vingt ans de sa vie de merde à Narbonne, et il faut qu'il pourrisse tout. Putain que j'en ai marre de ces épaves sans dignité aucune qui tombent, provoquent et finissent par emmerder la terre entière. Désolé, mais dans d'autres pays, on l'aurait viré direct de la salle, pour l'installer à sa juste place, dans le caniveau. Bref... Saluons plutôt un patron de salle qui donne de sa personne et lance lui-même un bon gros pogo des familles. Il est heureux le mec, tu parles, y a Vulcain qui joue chez lui !
On sort de là à deux heures du mat', y a de la route à faire et Madi, le 'slide et moi, on ne sait que répéter : c'était bon, mais que c'était bon !
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