Bon ca aura mis le temps, mais j'ai enfin écrit mon CR :
Doté de réserves de pétrole immense, l’Emirat d’Abu Dhabi a connu un développement économique exceptionnel ces dernières années. Avec ce développement sont arrivés des expatriés de toutes nationalités. Ceci, couplé à des questions d’image, a profondément changé la nature de ce bout de désert : aujourd’hui doté d’infrastructures dignes des plus grands pays développés, Abu Dhabi a également son grand prix de formule 1, son open mondial de golf, et bien d’autres choses encore.
Parmi ces autres choses, on retrouve aussi l’organisation de concerts de pointures mondiales, bonnes comme moins bonnes : Elton John, Sting, Guns’n’Roses, David Guetta, Eric Clapton, Incubus, Paul McCartney, Linkin Park, Britney Spears, et, ce soir, pour la deuxième fois après 2011, Metallica.
Du metal aux Emirats…Mais autant le dire tout de suite et tuer le suspense, à mon arrivé sur Yas Island, à 30km de la ville (on y retrouve aussi le Ferrari World et le circuit de Formule 1), je ne suis pas trop dépaysé : on retrouve des stands Jack Daniel’s, des anglais complètement saouls, et une horde de metalleux avec des tee shirts noirs qui gueulent Metellicaaaaaaa toutes les dix secondes.
Du Arena, espace outdoor pouvant probablement accueillir autour de 20 000 personnes est, à vue de nez, complet aux deux tiers. Caractéristique de ces pays émergents, on y retrouve un melting pot incroyable : au vu des drapeaux brandis par les metalheads et des messages Twitter diffusés sur l’écran géant, on retrouve des Emiratis, bien surs, mais aussi des Indiens, Pakistanais, Philippins (ces trois nationalités sont très présentes dans le golf, et constituent également la main d’œuvre bon marché sur le dos desquels les locaux construisent leur pays), des Iraniens, des Egyptiens, des Américains, des Anglais, des Allemands, des Australiens, des Sri-lankais, des Népalais, et j’en oublie encore beaucoup.
Sous une chaleur atteignant environ 35 degrés, a 21h, It’s A Long Way To The Top de vous savez-qui retentit dans la sono. La plupart des fans présents connaissent le signal : Ecstasy Of Gold chauffera ensuite l’assemblée avant l’arrivée des Mets sur scène. Fan inconditionnel des quatre premiers méfaits des bay-area thrashers, Hit The Lights est pour moi l’intro parfaite. Le son est fort, précis, et les horsemen semblent prêts à en découdre ! Le son est précis et puissant, Kirk (même s’il use de la Wha-Wha, contrairement au disque) semble être dans le bon tempo, et James harangue déjà la foule. Sans une seconde de pause, on enchaine directement avec Master Of Puppets, qui déchaine l’audience. Malgré l’endroit et la chaleur, ça headbangue sec, et nos amis britanniques, déjà à la peine après avoir ingurgité trop de bières, nous feraient presque oublier qu’on est au Moyen Orient ! Ne se contentant pas d’une setlist trop best-of, le groupe met en valeur le sous-estimé …And Justice For All, avec coup sur coup The Shortest Straw, ultra-puissante, et Harvester Of Sorrow, également interprétée avec énergie. Apres un petit speech, James monte sur la plateforme située derrière la batterie pour prendre une guitare acoustique et jouer The Unforgiven. Je ne savais pas que cette chanson était aussi populaire, mais elle a été aussi acclamée que les classiques qui suivront après. Mention spéciale à Kirk, dégoulinant de sueur, qui nous interprète avec brio le solo, un de mes favoris du groupe. Retour au thrash pur et dur des débuts avec The Four Horsemen, puis honneur a Death Magnetic avec The Beat, Broken, and Scared. Cette dernière sera d’ailleurs la seule chanson post-Black Album interprétée ce soir. Sad But True fait passer le show à un autre niveau d’intensité, avant deux moments forts du show, Fade To Black, puis Orion, qui est l’occasion de mettre en valeur les qualités de Robert Trujillo, impeccable.
Durant One, certains fans bien motivés réussissent à lancer un mosh-pit, tandis que sur scène, les Mets, très en place interprètent parfaitement ce classique. Poursuivant leur sans-faute niveau setlist, le gang nous sert ensuite coup sur coup deux pépites : For Whom The Bell Tolls, directement suivie par Battery. Effet garanti… Visiblement marqués par la chaleur, le groupe se retire quelques minutes, le temps de laisser Kirk faire une petite impro puis de démarrer sous les acclamations de la foule l’intro du tube Nothing Else Matters avant de … se planter lamentablement ! Amusé, il prend la parole et nous explique qu’il est tellement en sueur que ses doigts glissent sur les cordes de sa guitare. Un petit coup de serviette et il reprend, rejoint par ses compères qui n’oublient pas de le charrier. A la fin de la chanson, dans un larsen assourdissant, James montre son médiator à l’effigie du groupe à la camera, avant de commencer Enter Sandman, logiquement fort appréciée par les fans présents.
Rideau puis retour pour les rappels : bien énervés, les Mets nous servent Creeping Death et Fight Fire With Fire, tandis que sur cette dernière je remarque a quelques mètres de moi une femme voilée qui secoue la tète à s’en briser le cou ! Seek and Destroy, rallongée à l’ extrême, sera l’occasion de faire participer une dernière fois le public, conquis et épuisé. James, Lars, Kirk et Robert resteront plus de dix minutes sur la scène à lancer tout ce qui leur passe sous la main aux fans, visiblement content de l’accueil chaleureux qui leur a été réservé par les fans ce soir. Comme James l’a souligné plusieurs fois, il s’agissait du public le plus éclectique devant lequel ils aient joué, et savent que la plupart des gens qui étaient présents n’auraient jamais pu les voir dans leur pays d’origine…Alors bien sur, fideles à eux-mêmes, ils ont certainement touché un cachet exorbitant pour les convaincre de faire escale aux UAE avant de rejoindre l’Afrique du Sud, mais ils ont donné un grand show, avec une setlist excitée faisant la part-belle a leurs premiers albums, alors ne boudons pas notre plaisir ! Metal’up your ass !
http://www.daily-rock.fr/2013/05/metall ... -19042013/