Salut tous le monde !
Des petits soucis de connexion internet (...) m'ont empêché de poster plus tôt ce récit. Et pourtant il me tenait à coeur de vous faire partager modestement mes émotions ressenties lors de cette soirée formidable en compagnie des SOUNDROOTS !
THE SOUNDROOTS – Le Fouilloux (17) - 29/08/2015 Les forums musicaux présentent notamment l'avantage de pouvoir échanger, entre mélomanes passionnés, de bons tuyaux pour découvrir et partager de bonnes musiques. Sur le forum H2ACDC j'ai ainsi eu l'attention attirée sur THE SOUNDROOTS, un groupe charentais (en partie francophone, ce qui n'est pas pour déplaire à mon côté cocardier), dont la musique m'a séduit très rapidement par l'énergie qu'elle dégage. Cette impression est de surcroit confortée par les commentaires de l'animateur du fil de discussion, autant que par ceux de ses interlocuteurs.
Les semestres passant, mon intérêt ne se démentait pas, d'autant moins qu'une petite fée metal aveyronnaise partageait le même enthousiasme de son côté ; si bien que notre rencontre étincelante (…) a alimenté encore un peu plus mon enthousiasme.
Ladite fée a acheté le premier CD dès sa parution, puis profita de l'opportunité d'un concert d'Accept à Toulouse pour les rencontrer dans le public et vérifier ainsi toutes les bonnes ondes pressenties sur l'humeur de ses membres.
Quelques longs mois plus tard elle enfourcha sa moto plusieurs heures pour assister enfin à un concert des SOUNDROOTS, à Ussel. Ses impressions m'ont alors convaincu de faire également un jour le déplacement pour assister moi-même à un de leurs concerts.
C'est donc à l'occasion d'un mini-festival privé au fin fond des Charentes, dans leur terroir, en ce dernier week-end d'Aout que j'ai pu enfin saisir l'opportunité de les voir ! Parfait pour clore un été musical pourtant déjà bien marquant pour ma fée et moi.
Hop, quelques heures de route en provenance de Paris, une toile de tente et un duvet dans le coffre ; et c'est parti pour un weekend rock'n'roll, direction le Fouilloux (17270) !
Ce n'est pas sans mal que nous finissons par trouver ledit bled paumé au fin fond de la campagne charentaise ; dans le petit village un club de retraité n'a pas su nous orienter vers le site, les inconscients n'étaient pas au courant -ni alternatif, ni continu- du déluge de décibels
qui s'annonçait dans le coin.
Nous nous sommes donc aventurés, à nos risques et périls, dans un chemin hasardeux (fléché Soundroots quand même !) menant à un hypothétique camping sensé être un point de repère. Puis, bravant mille dangers de la savane charentaise, nous parvenons enfin sur le site que nous devons défricher à l'aide de machettes opportunément prévues dans mon coffre (nan, j'exagère NDR) !
Une fois arrivés sur place, nous goûtons au calme, après nos longues heures de route. Seul un camping-car est dans le pâturage qui sert de parking. Personne ; ne nous serions pas plantés ? Que nenni, nous sommes juste quelque peu en avance ; on aperçoit Mickael, alias Mike, le batteur de groupe et sa compagne qui nous indiquent un chemin pour s'enfoncer vers un bosquet derrière lequel nous découvrons … un cadre idéal ! Une sorte de bar de plage fabriqué de taules et de tonneaux fait face à une scène déjà installée et dotée d'un matériel de sonorisation et d'éclairage dignes de l'occasion !
Immédiatement, les amis (car c'est bien d'une assemblée d'amis qu'il s'agit) déjà présents nous accueillent chaleureusement. Avant même de planter la tente nous constatons que la pompe à bière est déjà opérationnelle ; pourquoi s'en priver par cette chaleur accablante (36°C) ! Très vite la jovialité et la gentillesse du groupe et de son entourage se confirme. Il règne une atmosphère de camaraderie très agréable. Bref, on se sent bien épicétou.
Un stand d'entrée propose des tickets de boissons (un stock pour notre binôme s'impose) mais aussi des CD's et, ô divine surprise, des t-shirts. Je parie sur la soirée en me procurant un exemplaire que j'enfilerai plus tard. Fait notable pour ma fée métal, la taille "fille" est disponible (ce qui est loin d'être le cas dans tous les concerts !) : normal, la fan-base est constitué d'une proportion non négligeable de femmes !
THE GRASSNAKES : xxhxx – xxhxx (
heures de passage à déterminer). Les membres de l'équipe logistique sont aussi musiciens ; c'est donc très logiquement qu'ils assurent le début des festivités. Servi par une sonorisation déjà très bonne, le trio délivre une musique festive à souhait. Les moins complexés dans le public peuvent déjà s'agiter les os car la section rythmique basse/batterie assure un mur d'une belle efficacité pendant que le guitariste s'applique également. Un programme, composé en partie de reprises, permet ma foi de passer une bonne heure dans de bonnes conditions.
SILVER MACHINE : XXhXX– XXhXX (
heures de passage à déterminer). Ce quintet bénéficie également d'une bonne sonorisation et avec la tombée du jour l'éclairage commence à produire quelques effets bien sympa pour Silver Machine, dont la musique est moins festive mais plus technique. Première observation, notons que les fûts étaient frappés par batteur de Killer.
Audacieuse programmation devant un public venu surtout pour faire la fête sur des rythmes plus binaires, mais pour ma part, j'ai pourtant beaucoup apprécié l'ensemble de leur prestation.
Une reprise d' Iron Maiden aura permis de mettre tout le monde d'accord.
THE SOUNDROOTS : 22h55 – 02h00.
Nos gaillards tant attendus ont vite fait de quitter le public (car ce sont aussi et surtout des mélomanes respectueux de leurs confrères) pour monter à leur tour sur leur scène. Ca attaque tout de suite dans le vif avec un "Bastards" qui renseigne tout de suite sur l'excellente sonorisation qui aura finalement présidé toute la soirée !
Les corps entrent vite en transe,
les cages à miel se décrassent et les nuques se désaxent sans mesure. Rien à jeter dans cette musique festive à souhait interprétée à la fois avec énergie et application. J'apprécie le principe de balancer du lourd sans viser absolument à bousiller les tympans des auditeurs et ce soir je suis heureux ; c'est puissant, c'est propre, c'est jouissif.
Les titres s'enchainent avec une redoutable efficacité grâce à l'application, au talent de chacun des membres de ce groupe décidément très prometteur. Christophe chante avec hargne et rage mais aussi avec justesse. Florian et Olivier assurent un max aux guitares, on se régale à écouter les interventions incisives ! La frappe de Micke est puissante et contribue, avec la basse de Morgan, à entretenir un mur de sons et de rythmes diablement excitants. Bref, comme on a coutume de dire face à du talent ; ces gars-là gagneraient à être connus !
The SOUNDROOTS n'a aucun mal à assurer la majeure partie du concert avec leurs propres titres issus de leur album très réussi, agrémentés des dix titres (quelle audace !) d'un nouvel opus prévu pour bientôt ! Leurs influences sont perceptibles (Motörhead, et certains kangourous australiens ne sont jamais bien loin) mais il se dégage de leur prestation une véritable identité. Les titres francophones contribuent sans doute à bâtir cette impression, mais pas seulement.
Le programme est toutefois entrecoupé de cinq reprises savamment distillées et parfaitement exécutées.
"Nice Boys" de Rose Tatoo permet de vérifier ma conviction ; il me semble que cette influence est très présente dans la musique de Soundroots, même si elle n'est pas revendiquée. Ce sentiment est sans doute dû à la voix de Christophe qui me semble plus proche de celle d'Angry Anderson que de celle de Doc Neeson ou encore de Lemmy.
Tiens, quand on parle du loup … "Going to Brazil" de Motörhead est interprété à une vitesse… accélérée par rapport à l'original (si, si ! c'est possible ; SR l'a fait !) ! La parenté musicale du groupe avec la bande à Lemmy est vérifiée !
"For whom the bell tolls de Metallica m'a particulièrement réjoui ; il s'agit justement d'un des seuls titres dont j'avais en son temps tenté d'apprendre les paroles par cœur ! Hélas trente années ont passé et j'ai dû me contenter de chanter en yaourt la plupart du temps (on ne se moque pas, hein).
Enfin, "Kicked in the teeth" d'AC/DC a tout simplement failli me tuer (c'est que je ne suis plus tout jeune, moi !) me retrouvant à faire des duckwalk et faisant le Gugus parmi le public qui aura dû s'inquiéter à juste titre de mon état mental. Il faut dire que je ne pouvais pas moins faire après une dédicace aussi provocatrice qu'inattendue. Merci les gars !
Pour clore la soirée, séquence "émotions" ; le premier bassiste du groupe est invité à monter sur scène pour interpréter, en compagnie de son successeur, "Simple Man" de Lynyrd Skynyrd en hommage à leur pote récemment décédé. Tout simplement magnifique ! Sans rien manquer de la prestation, je ne peux pas m'empêcher de danser ce slow somptueux avec ma chère et tendre.
Le retour du bassiste ne se limite pas l'interprétation de ce titre, il reste pour un "Keep on Movin'" qui achève de dépenser nos énergies restantes pour headbanger comme il se doit.
Bref, comme dirait papy Lem' ; another perfect day, quoi !
PROGRAMME 
Bastards (nouvel album)
We are the Soundroots (nouvel album)
Nice Boys (reprise de Rose Tatoo)
Nobody
Fiancee (nouvel album)
Keep on Fuckin'
I'll be Back
Black Jack
Going to Brazil (reprise de Motörhead)
The Next Day (nouvel album)
Damage Soul (nouvel album)
Get Real (nouvel album)
Buddy
Blood Destruction (nouvel album)
For Whom the Bell tolls (reprise de Metallica)
I was sick (nouvel album)
Madness
The Fighter (nouvel album)
Sur la Route
Kicked in the Teeth (reprise d'AC/DC)
Move on
Proud Boys (nouvel album)
Simple Man (reprise de Lynyrd Skynyrd), hommage à Christophe
Keep on Movin'
