J’ai pas mal hésité à prendre une place pour ce concert. 106 balles, ça pique comme le vinaigre.
Et puis finalement, je valide mon panier. J’aime pas aller aux concerts seul : on bois moins vite sa bière, elle traine, elle se réchauffe.
Ainsi, la veille, j’arrive à convaincre mon pote bassiste et nous voilà devant les Arènes. Un petit 35° degrés, je suis en avances par rapport au 4 cordiste alors il faut s’hydrater, je prends un demi.
Puis ce fils de lutte m’attend avec une Kwak mi-tiède. Ça cogne un peu, comme le prix des t-shirts à 40 boules.
Je reçois un message de Blackice qui m’informe qu’il est avec des potes dans une crêperie à coté des Arènes. Etreintes corporel, touché discret mais bien placé, je retrouve enfin mon Blabla après des mois d’éloignement. Il va bien, il est beau, il a son bronzage post-HellFest mais j’ai un peu de mal à le suivre dans la liste de ses concerts reportés-maintenus-maintenus-peut-être-annulés-sa-mère-2020-2021-2022… Bon sinon, tu bois quoi ?
Ok, la même pour moi.
L’un de ses amis m’informe qu’il a vu Bon Scott en concert en ’79. Merci vieux. J’lui réponds que j’ai vu Axl à Lisbonne au Rock Or Bust sous la pluie et que franchement c’est pas comparable. Point.
Nous nous dirigeons vers les Arènes, pas énormément de monde. Direction le bar dans les Arènes. Puis, nous nous accoudons au barrière de la table de mix. Et là c’est l’horreur : JJ Wilde en première partie. Je ne comprends pas, c’est mauvais, sa voix est noyée dans un delay et une reverb cathédrale, les riffs de guitares sont pauvres, chiants. Le bassiste alterne ses plans et ses accords sur son Nord Stage, iel à la batterie joue avec un groove pépito. Tout le monde se fait chier. C’est l’occasion de plaindre notre verre.
J'hurle tel un gamin devant le panneau d’affichage regardant les résultats du bac : « YOU WANT THE BEST, YOU GOT THE BEST, THE HOTTEST BAND IN WORLD, KISS » Et puis le rideau KISS se dresse.
Mon pote bassiste me demande la traduction, pas de soucis, j’lui dis « T’AS PENSE A PRENDRE UN DEUXIEME CASQUE POUR ME RAMENER SUR TON 103 ? ».
Gene, Paul et Tommy ne descendes pas des plateformes comme au HF en 2019, mais peu importe, ce soir y a pas Jul ni TheKing alors je suis heureux. Le Juge me demande de lui envoyé des photos, c’est le patron, j’exécute. Le son est excellent comme d’habitude aux Arènes. Pas fort, bien balancé et chaud. On sent que tout est parfaitement rodé, au millimètre, les morceaux s’enchainent et Gene fait dégouliner son sang avec grande maitrise sur « God of Thunder ». Le public ne bouge pas particulièrement mais tout le monde est heureux, la banane, le sourire, tellement content de passer un moment avec ces pures légendes. On en prend vraiment plein la gueule et ça fait du bien. Peu importe si la voix paraît parfois trop parfaite. Je suis bien là à secouer ma crinière. Tous font un boulot admirable, ont le son, c’est propre et les gens ont l’air ravis de passer un super moment avec les baby-boomers sur scène.
Blackice comme à son habitude préfère rester seul à écouter le groupe. Ou bien tout simplement qu’il ne me supporte plus.
Devant nous, 2 (jolies+++) filles d’une taille Youngest suivent le show principalement sur les écrans. Alors quand I was made for lovin’ you débute on leur propose qu’elles montent sur nos épaules. Oui, on sait partager. Elles acceptent, gigotes comme un petit taureau dans l’Arène et moi je cherche ma carte vitale dans ma poche en vue de prendre un rendez-vous chez l’osthéo.
Et puis rebelotte sur Rock and Roll all nite, elles remontent sur nos épaules et c’est reparti. Je regarde mon pote, on sert les dents, on a mal mais elles sont ravies.
Fin du concert on est rincé, salut les filles, à plus dans l’bus, j’espère que vous avez passé une bonne fin de concert…
On file reprendre une bière bien méritée.
Je retrouve mon Blabla qui de son coté a passé une bonne soirée. On refait le match, il ne me parle pas pour une fois du GF38.
Il est tard, on rentre chacun chez soi.
C’était super, on oublie vite le prix de la place. Merde, c’était KI . Adieu.