GibsontheRocker a écrit:Blade Runner 2049 (de Denis Villeneuve) - je terminerai par ce que j'appelle mon film de l'année 2017. Pari audacieux de réaliser une suite au chef-d'oeuvre visionnaire de Ridley Scott, pari remporté haut la main. Dans le parfait prolongement de l'original, tant du point de vue visuel et sonore que des thématiques abordées, la version 2049 s'intéresse à l'enquête, à la quête identitaire et à la fuite d'un blade runner (campé par Ryan Gosling) sur les traces de l'enfant porté disparu de Rick Deckard (Harrison Ford, blade runner du premier film) et de Rachel, la réplicante dont ce dernier était tombé amoureux. Aussi envoûtant que son modèle d'origine et peut-être encore plus pessimiste, Blade Runner 2049 est un grand film de SF qui réussit le tour de force de nous éblouir avec élégance, de donner une suite crédible et cohérente à une histoire connue et d'être fidèle à l'oeuvre conjuguée de Philip K. Dick et de Ridley Scott tout en développant ses propres motifs.
LE film que j'ai attendu depuis son annonce il y a plusieurs années. Vu le jour de sa sortie, j'ai jamais été aussi stressé et impatient en attendant que les lumières s'éteignent dans une salle et dans un fauteuil. Rah là là, ces notes de claviers qui transpercent littéralement les enceintes en ouverture du film, ce mixage de dingue. Blade Runner est mon film de SF préféré, pour les thématiques abordées, son univers et son rythme (et oui) mais je n'ai eu que bienveillance à l'égard de 2049 depuis le départ et je n'ai été déçu en rien du tout. J'y ai tout retrouvé, l'ambiance, la photographie, les messages et surtout l'impression d'avoir quelque chose de complètement à part dans le paysage cinématographique. Mention spéciale à Ryan Gosling, qui a trouvé le rôle auquel je l'identifierai volontiers pendant très longtemps, impérial de justesse. Son jeu permet de réduire encore plus la frontière entre l'androïde (ce qu'il est dans le film, un réplicant) et l'humain, la grande question de l'univers de Blade Runner. Il campe un personnage qui se révèle très attachant et qui obtient gain de cause du spectateur sans difficultés. On pourrait en causer pendant longtemps, il y a de quoi dire.
Sinon question cinéma en général, je tourne en général à deux films par semaine en salle donc faire un résumé de mon année 2017 (et début 2018) serait trop long mais grosse satisfaction d'avoir vu The Shape of Water (La Forme de l'eau) remporter sa statuette de Meilleur Film aux Oscars. Film dont je n'attendais absolument rien, en dépit de sa rafle de prix en fin d'année 2017 mais je me suis laissé attirer le jour de sa sortie par le fait que Del Toro soit derrière la caméra. Satisfaction intégrale donc, une petite pépite qui m'a donné envie de retourner à sa rencontre une seconde fois par ailleurs.
(Petit bisou à L'Épisode VIII de Star Wars, qui a eu le mérite de montrer qu'une franchise et une saga multi-milliardaire n'appartenait pas aux exigences des fans et à leur conception de l'univers démontré. Voir le film se faire autant pourrir [par les fans les plus extrêmes] me réjouit au plus haut point. Enfin une vision différente de ce qu'on nous a proposé au point d'en vomir dans cette franchise. Quand on sait qu'il y encore aura deux trilogies et une série live dans le futur, il était grand temps de faire évoluer tout ça.)