Juste quelques mots pour évoquer l'excellent concert que Tool a donné à Nantes vendredi soir. Du grand art, tout simplement. En effet, pour la semaine d'inauguration du Zénith de Nantes, les promoteurs ont eu la bonne idée d'inclure les californiens parmi les Placebo, Jean Louis Aubert ou Patrick Bruel.
Commençons par la salle: ce tout nouveau Zénith, avec son look "réservoir d'eau" et paré de lumières du plus bel effet a vraiment de la gueule. Les accès sont bien foutus (très bonne organisation, pas de bousculades, un peu d'attente et l'intérieur est tout aussi sympa avec une fosse a taille humaine et des gradins de couleur bleue assez balèzes, dont la majeure partie était cachée par des rideaux, le concert étant loin d'afficher complet).
On arrive en plein set de Mastodon et on aura pas mis beaucoup de temps à rentrer dedans. Le son était plus que correct pour une première partie et le groupe avait vraiment la pêche. Accrocheur, efficace pour des compos pas forcément toujours faciles d'accès. Du très bon boulot. D'autant qu'ils étaient dotés d'un light show digne d'une tête d'affiche. Le groupe de métal US le plus intéressant que j'ai pu entendre depuis des lustres (surtout en comparaison des faiblards Trivium ou Avenged Sevenfold). A suivre de près.
21h15: les lumières s'éteignent de nouveau pour laisser la place à la bestiole. On est partis pour ue heure et demie de grande classe. Tool en concert, c'est spécial. Le public ne bouge pas d'un pouce, pas de slam, de pogo ni même de saut. Tout le monde reste scotché sur ce qui se passe sur scène. Et sur scène, les musiciens sont immobiles, complètement dans leur truc, s'effaçant pour laisser la place à leur spectacle visuel et sonore.
La setlist aura été très équilibrée, piochant exclusivement dans leurs trois derniers albums. Une attaque d'entrée sur deux gros morceaux d'Aenima (Stinkfist et 46&2) puis une alternance entre les morceaux de 10000 days et Lateralus (ces derniers auront mis tout le monde d'accord, étant les plus impressionnants musicalement et visuellement, avec des lasers verts à la Pink Floyd, des écrans projetant des images complètement allumées sorties d'on ne sait où). Bref, une heure et demie d'excellent rock proggressif bien barré (on sent quand même une grosse influence Black Sabbath)...
Un petit mot sur les zicos pour finir. Le gratteux et le bassite auront été exceptionnels. Le chanteur était en retrait, on ne l'aura quasiment pas entendu correctement de la soirée (problème technique? fatigue de fin de tournée?). Et le batteur est un véritable monstre. Surement le meilleur cogneur qu'il m'ait été donné de voir. Un jeu tout en finesse mais d'une puissance telle qu'on se demande s'ils ne sont pas deux à tenir la batterie.
Voilà pour les impressions. A vous les studios.
Y en a-t-il parmi vous qui y étaient (ou sur une des deux autres dates de la tournée?)...