Salut à tous. je suis revenu hier de la route du rock, festival qui s'est tenu à Saint Malo, les Mercredi, Jeudi et Vendredi de cette semaine.
Départ donc merdredi sur le coup de 11h30 avec de grosses craintes concernant le temps. Il a flotté toute la semaine et autant le dire tout de suite, je suis maudit : à chaque fois que je fais un festival de plusieurs jours il pleut, je n'ai jamais eu du beau temps !
Finalement on arrive sur le site vers 15h00. Il fait gris sombre et il y a du vent mais il ne pleut pas. On monte la tente tranquillement, malgré le vent.
On prend une navette qui relie Saint Père à Saint Malo histoire de redécouvrir cette belle ville. En effet, en plus de sa programmation attrayante, le festival offre en effet un cadre plus que sympathique, les concerts se déroulant dans un fort construit par Vauban, et d'autres concerts plus minimes se déroulant sur la plage, au pied des remparts, même si, il faut bien le dire, beaucoup seront déplacés.
Retour à Saint Père et découverte du site. malgré un e capacité d'accueil de 12 000 places (j'ai lu sur certains sites 14 000, mais là ça semble très suspect), le moins qu'on puisse dire c'est que c'est finalement pas si grand que ça. Avantage : on voit bien les concerts quoi qu'il arrive, inconvénient : lorsqu'un groupe comme les Smashing Pumpkins joue, le site est archi blindé.
Premier concert, Elvis Perkins. Il officie dans un registre Folk, ce qui à la base n'est pas mon truc, mais le moins qu'on puisse dire, c'est que sa prestation est excellente. A un excellent sens de la mélodie s'ajoute une très belle voie, et un bon groupe pour l'accompagner ce qui donne au final un concert tout à fait agréable, mais un pil court : seulement quarante cinq petites mnutes. on en aurait bien repris un peu.
On enchaîne ensuite avec le premier groupe qui semble assez attendu, Herman Düne. Au moment où les roadies finissent de monter le matos et de finir les réglages une averse tout à fait énorme éclate sur le fort, et les roadies recule tout le plus loin possible de l'avant de la scène. Coincidence amusante, en plus de se taper pour ce premier soir le même temps de merde qu'au Hellfest, on a la même scène (main au Hellfest).
Le concert commence donc à la bourre. Le gars arrive et fait un speech de quelques minutes qui paraitront plutôt longues : "la preuve que vous préférez les joueurs de musique aux joueurs de tennis, c'est que quand il pleut pendant un concert vous restez". Le set démarre ensuite. La musique est pop, et le chanteur a une belle voie. Cependant le groupe peine à créer une véritable bonne ambiance car sa musique, malgré tout loin d'être bulle, est somme toute assez plate, manquant de refrains accrocheurs, et assez souvent entachée par des solos qui sont probablement le niveau zéro de la guitare (malgré le fait que la guitariste chanteur soit plutôt à l'aise pour jouer et chanter en même temps).
On va ensuite acheter de la bouffe. Trois quart d'heure d'attente pour un sandwich avec deux merguez à cinq euros, long d'environ un quart de baguette. Le public plutôt parisiano-intello-abonné-aux-inrockuptibles a l'air de pas trop flipper, nous si.
On rate le début de The National. Malgré tout on aura pu suivre une bonne partie du concert (on a raté dix minutes), qui est vraiment très très bien. La musique de ce groupe est plutôt poétique assez pop, sans tomber dans des clichés ni dans le molasson. On ne s'ennuie pas une seule seconde, la musique du groupe étant somme toute assez variée et le chanteur étant très charismatique. Là-encore on a eu de la flotte, mais c'était très bien.
On s'approche de la scène pour le concert suivant : Art Brut. Quasiment inconnu, j'avais repéré ce groupe lors de la retransmission sur Arte du festival de 2005. J'avais adorré. On semble ne pas être les seuls puisque la foule est assez compacte. C'est d'ailleurs là qu'on se rend compte que la public doit être composé d'un bon tiers d'anglais (peut être même plus, on le constatera également au camping) qui gueulent tous comme des porcs "Art Brut Top Of The Pops" pendant les 20 minutes d'attente. Quand le groupe arrive, l'ambiance devient carrément extra, avec un chanteur qui vient régulièrement dans la foule pendant que son groupe joue un rock qui plairait aux fans des Hives. Une bonne partie de leur album Bang Bang Rock'n'Roll est jouée, ce qui n'est pas pour me déplaire, le seul point noir venant du son qui met vraiment trop en avant les basses. Autre point positif, à la sortie de ce concert, on est sec !
Concert suivant : The Go! team. C'est un peu la curiosité de la soirée. Trois filles et deux gars composent le groupe, qui joue une bonne partie de ses morceaux avec deux batteries. La plupart des membres du groupes sont multi-instrumentistes, ce qui fait qu'entre chaque morceaux ils s'échangent leurs instrments, sauf la chanteuse, noire et avec un genou en vrac qui chante une sorte de rap pas désagréable. La musique est un peu inclassable. On retrouve des influences rock, jazz, ska, pop, hip hop...ça passe très bien sur scène et ça met de bonne humeur. Peut être encore un peu brouillon, ce groupe va sûrment se bonifier dans les prochaines années.
On va se coucher, car le dernier groupe est Justice, qui déchaîne pas mal les filles présentes dans l'assemblée. Le groupe ce soir doit livrer une prestation "Live", et non un DJ set. On entend le concert du camping. Boarf ça casse pas trois pates à un canard. le début est bien, après ça fait un peu Daft Punk du pauvre. En tout cas, ça m'empêche pas de dormi.
Le lendemain pluie pendant la matinée. On passe avec mon collègue l'après midi sur un banc sur les remparts, face à la mer avec un temps assez cool, bref c'est peinard. On va ensuite au supermarket du coin, et lorsqu'on veut prendre les navettes qui passent par là, on se rend bien vit compte que l'attente risque d'être longue car elles sont toutes pleines. Au bout de quarantes cinq minutes trois charmantes demoiselles (bonjour à elles) viennent causer avec nous ce qui rendra les trois qaurt d'heure restants beaucoup plus supportables, voir même agréables .
On arrive donc sur le site pour The Besnard Lakes. Ce groupe joue des morceaux de pop rock assez planant mais quand même assez agités. Le son est ici plus que bon, très clair, mettant bien en valeur chacun des instruments. Le public semble très bien réagir. Là encore le concert semble un peu court (moins d'une heure), car il faut ensuite laisser la place aux roadies de la tête d'affiche du festival.
Il faudra en effet plus de quarantes cinq minutes pour que la scène soit prête à accueillir les Smashing Pumpkins. le groupe semble plus qu'attendu, et on se rend vite compte qu'on a bien fait de garder nos places du concert précédent. Lorsqu'ils arrivent sur scène, c'est vraiment l'hystérie. Ils n'ont pas encore jouée une note ni même dit un mot, que beaucoup de slams commencent. J'ai pas envie de passer mon concert à me battre donc je me recule pour bien apprécier. Le morceau d'ouverture est United States. Force est de constater qu'il est très efficace et qu'il réussit à créer une ambiance qui n'est généralement présente qu'au bout de cinq ou six morceaux. Le son est puissant, clair, bref parfait. Le moins qu'on puisse dire c'est que pour ce festival, la foule est plut ôt dynamique, et c'est rien face à ce qui nous attend pour le deuxième morceau, Tonight Tonight. Malgré le fait que ça soit rock'n'roll comme certains le disent je trouve ça naze de pogotter sur un concert de ce type, car l'ambiance et la musique ne s'yprettent ni l'une l'autre. L'interprétation de ce morceau est remarquable. La suite le sera toute autant, que ça soit les nouveaux morceaux (Starz, Tarantula ...), que les anciens (Today, Zero...), le sommet étant atteint sur la chanson Bullet With Butterfly Wings. Le milieu du concert voi Billy jouer seul, puis seul avec son claviériste pour un intermède acoustique très agréable.
La fin du concert arrive au bout d'une heure cinquante environ, ce qui est somme toute très bien pour un festival. La performance fut excellente, froide, intense...
Malgré tout un sentiment de frustration reste, notamment dû à l'impasse qui a été faite sur certaines chansons : 1979, Cherub Rock, Silverfuck, et surtout Bleeding The Orchid - ma préférée - n'ont pas été jouées. Les comptes rendus lus sur internet ne m'ont pas du tout satisfait. Malgré le fait que les nouveaux musiciens soient très en retrait (excellent son de basse de Ginger Reyes pourtant), les journalistes du monde, entre autres, ont semblé surpris par la relative froideur du groupe...Il semble être à la mode cracher sur les têtes d'affiches depuis quelques années dans les grands quotidiens (le monde, le figaro...), et dans les magazines pseudo intello pour parisiens (Rock'n'Folk et Inrockuptbles), mais là c'est franchement abusé !. Autre petit coup de gueule, à la fin de ce concert, on va boire une mousse, et là on se rend compte que le site est complètement blindé (alors que le monde dit que l'objectif de remplir n'est pas atteint). Il est littéralement impossible d'accéder aux stands de bouffe, très très dûr de payer sa bière et bien évidemment, impossible de s'assoir par terre.
On poursuit avec la curiosité du jour (qui porte un nome assez étrange d'ailleurs) : New Young Pony Club. La musique du groupe est assez bonne bien que répétitive, et très chaleureuse, ce qui fait assez bizarre après les Smashin Pumpkins. Au bout de quarante cinq minutes, durée de son set, il semble que le groupe ait tout dit, mais c'est un bon moment, qui apporte un peu de fraicheur.
Dernier groupe de la journée qui commence à 2h30, CSS. Eux (ou plutôt elles - un garcons, quatre ou cinq filles), je les avais repérées. Leur disque "Cansei de Ser Sexy" (marre d 'être sexy) m'avais bien plu. C'est assez Rock, plutôt original, très entrainant, et surtout ça met de l'ambiance. Le groupe bénéficie également d'un bon son, mais un peu brouillon quand même. Le temps qui leur est imparti leur permet d'interpéter la quasi totalité de leur disque éponyme (Alala, Fuck Of Is Not The Only Thing You Have To Show, Off The Hook, Let's Make Love .... et ma préférée Patins). J'ai vraiement accroché à ce concert, c'est peu mon "coup de coeur" du festival.
Le lendemain, je me réveille à moitié malade, j'ai très peu dormi (faut dire que je me suis couché tard, car j'ai crois un mec qui a fait la même prépa que la mienne il y a qq années, et qui m'a fait gouter un peu de RedBull/Vodka, ce qui est ignoble et franchement indigeste.
Je passe donc l'après midi à dormir sur mon banc (pas le même que celui de la veille, celui d'à côté) comme un gros clodo avec mon pull spécial-festival-qui-est-délavé-et-qui-a-pali-de-brulures-de-cigarettes-et-qui-pue . On crois pleins de fans de Sonic Youth, tous bourrés, et tous causant.
Là encore, pour le retour au fort, c'est chaud de choper une place dans les navettes, si bien que des gros blacks barraques de la sécurité viennent réguler l'accès au bus, car ça pogotte fort pour rentrer dedans. On aura attendu environ une heure, mais beaucoup moins agréable que celle de la veille, la plupart des fans de Sonic Youth étant très imbibés, et la compagnie se faisant plus rare.
Retour au fort et premier concert de la soirée avec un groupe plutôt attendu et entièrement composé de filles : Electrelane.
Bon ben là le concert est plutôt bon, assez "dans la norme" donc il restera pas dans ma mémoire longtmeps, mais ça reste pas désagréable.
Ensuite premier concert assez attendu de cette soirée, le guitariste des Strokes sans les Strokes : Albert Hammond Jr. Il est accompagné d'un groupe au nioveau excellent et la musique qu'il joue - un rock assez direct sans être bourrin, quelques ballades plutôt bien senties (ce qui n'a pas tjrs été le cars pdt ce fest) - passent très très bien sur scène. C'est énergique, assez varié, bref c'est cool. Mais grosse surprise : le groupe n'a que quarante cinq petites minutes.
En effet le groupe suivant est la deuxième tête d'affiche du festival Sonic Youth qui vient ce soir interpréter son disque Daydream Nation en entier et dans l'ordre (c'est à la mode en ce moment). Quarante minutes pour se préparer...
je vais être franc dès le début : ce groupe ne me fait ni chaud ni froid, je ne comprend pas ce qui plait au public, peut être que c'est trop cérébral pour moi...
Donc le groupe arrive et commence avec son tube Teen Age Riot. Très fidèle à la version du disque, ils finissent cette chanson avec un larsen ou un truc genre "je sais faire du bruit avec ma gratte" qui est interminable. Le public semble apprécier, dans les quinze vingt premier rang c'est carrément insoutenable, car les fans bourrés de Sonic Youth croisés l'après midi le sont encore plus et certains emploient la manière forte pour arriver au premier rang genre "bélier".
Arrive la seconde chanson Silver Rocket. Pas désagréable, mais pas originale pour un sou. L'ennui se fait sentir alors que le groupe n'a joué qu'un quart d'heure. Le public, lui, semble à fond dedans, si bine que dès qu'un membre fat un truc à la con pour s'accorder entre les morceaux, il applaudit à tout rompre. Soyons franc, je pense que si Kim Gordon avait pété dans un bocal tout le monde aurait crié au génie. Enfin bref au bout d'une demi heure je m'ennuie déjà sec ! Et ça va continuer jusqu'à la fin de l'interpétation de Daydream Nation, qui se termine avec un morceau censé être incroyable, The Trilogy long de ... quatorze minutes ! Rappels ensuite avec pas moins de cinq morceaux. Tout le long du concert je me suis demandé ce qui plaisait tant mais j'ai pas trouvé. Je me suis emmerdé ferme pendant tout le concert et la fin a été une véritable délivrance. Là encore coup de gueule sur les mag et quotidiens dont j'ai parlé plus haut puisque le lendemain ils ont qualifié cette performance d'incandescente, j'en passe et des meilleures. En réalité ça partait dans tous les sens sans réel fil conducteur, ce fut d'une platitude sans nom, enfin bon je vais pas m'attarder là dessus, je pense que c'est un peu un groupe hype, et que c'est branché de les aimer.
Avant dernier groupe : Turzi; La fatigue accumulée m'a peu être rendu moins réceptif à la musique mais ça traine quand même et je trouve ça plutôt moyen, sans grand intérêt. On boit donc une mousse et on attend le groupe suivant.
En effet, je les ai raté en 2005 aux charrues après le concert soporifique de Luke, donc je suis plutôt impatient de pouvoir voir LCD Soundsystem. Le groupe semble assez attendu par une certaine partie du public. Lorsqu'il arrive ça devient plutôt agité. Le groupe joue une sorte d'électro rock avec une constante : la ligne de basse reste la même durant tout le morceaux alors que les autres instruments changene assez souvent de directions, ce qui, contre toute attente dans mon cas, passe très très bien. l'ambiance est bonne et le groupe esta ssez communicatif sans tomber de le lêchage de cul du public, ce qui est appréciable. Malheureusement la performance est assez courte (le chanteur avait prévenu au début qu'ils avaient un "short set") mais c'est vrai que cette heure est passée très très vite, ce qui est bon signe. Le festival s'achève donc sur une bonne note
Bilan :
-Excellentes prestations des groupes que j'attendais beaucoup : Smashing Pumpkins, Art Brut, The Go! Team, LCD Soundsystem et bien sûr CSS. -Confimation au sujet de Sonic Youth, vraiment rien d'exceptionnel. -Découvertes : The Besnard Lakes, The National, Elvis Perkins, Albert Hammond Jr
Festival également positif au niveau de l'organisation : pas d'attente pour rentrer, camping très proche du site, système de navettes bien foutu même si 9 à 12 000 personnes à transporter c'est assez lourd à gérer donc bon on pardonne (puis bon ça permet de faire des connaissances).
Enfin le site et l'ambiance sont très biens, malgré le fait que ce festival soit très intello et parisien (rien à voir avec les Vieilles Charrues par exemple.
Merci à ceux qui ont eu le courage de me lire en entier, j'espère que j'ai rine oublié, j'ai quand même mis 2h00 à écrire ça.