Coucou les aminches,
Je ressors tout juste de la 2e journée du festival RES qui clôture traditionnellement les grands festivals de l'été.
Au programme du vendredi, j'ai raté, entre autres, Arcade Fire, Emilie Simon, The Hives..et pas mal de gadoue !
Mais le beau temps était au rendez-vous pour cette deuxième journée qui s'avérait dès le départ plutôt alléchante sur la papier, avec notamment Erik Truffaz, les Rita Mitsuko, CSS...et Tool, un de mes groupes cultes. a mon grand dam, Amy Whinehouse a été décommandée au dernier moment..
Arivé sur les coups de 17h avec un pote, on est d'abord frappé par la grande organisation mise en oeuvre, et le côté festipub, ou Publand, du Parc de St Cloud.
Mais foin des critiques capitalistes, et place à la musique, avec Erik Truffaz, un ovni du festival, puisque artiste de jazz, bien que très touche-à-tout.
Des compos sympas, une trompette toujours aussi délicate, mais l'ensemble n'est malheureusement pas représentatif de l'étendue de la recherche musicale du bonhomme. Mention spéciale au guitariste qui joue avec sa gratte posée sur un socle, comme un piano. D'ailleurs, il joue aussi du piano, et passe tranquille de l'un à l'autre.
Place à du son plus habituel, avec Calvin Harris, une espèce de Mika passé à la moulinette electro rock, un peu dans la veine de The Faint pour ceux qui connaissent. En gros c'est la basse remixée qui joue les riffs, on balance la boîte à rythme, on rajoute des paroles complètement nazes, mais ça fait danser tout le monde !
On passe à la grande scène avec The Jesus and Marie Chain, dont on nous dit que la reformation serait un des événements de la planète rock 2007. Ce qui est sûr, c'est qu'on sent qu'ils sont TOUT JUSTE remis ensemble...jamais vu un grouope aussi peu communicatif ! Le chanteur est littéralement de marbre, à peine s'il ouvre la bouche pour chanter, et le guitariste, planqué derrière sa touffe de cheveux et ses lunettes noires, balance ses riffs comme un pantin. Les compos, bien que classiques, sont agréables à écouter, mais comme ça fait chier de regarder un groupe qui, manifestement, a lui aussi l'air de se faire chier, eh ben on se casse !
Direction la scène de la Cascade pour le groupe CSS (Cansei de ser sexy), qui nous ramène le soleil et la bonne humeur du Brézil, sur fond électro-rock plutôt déjanté. Groupe de minettes (plutôt jolies d'ailleurs !) dans une ambiance fleur bonbon, quelque part entre les Polly Pockets et les bonbons Haribo. Mais au moins, elles se donnent à fond et fond preuve d'un enthousiasme très communicatif !
Pause sanwich. Bière, tartiflette, bière. On ne se laisse mourir ni de faim ni de soif !
Oublions, sur la scène voisine, l'infâme Terry Poison, plus poison que Terry. Encore un groupe de filles, mais particulièrement vulgos, avec des jeux de scène passablement énervants. La zik est insipide, et noyée sous un torrent de basses.
Retour sur la scène de la cascade pour la bonne nouvelle de la soirée, les Rita Mitsuko. On pouvait attendre un groupe un peu vieillot, ringard, eh bien pas du tout ! La musique est entraînante, et la chanteuse est adorable dans son rôle de Mr Loyal, à l'ancienne, tirant de son chapeau quelques titres incontournables et quelques nouveautés (qui ne sont quand même pas folichonnes). Le public est là, et c'est à la fin des "Histoires d'amour finissent mal" que je dois quitter la scène pour ne rien perdre don mon concert tant attendu : Tool.
La nuit est tombée, et tout le monde s'est rassemblé pour le show de la tête d'affiche, dont le journal "20 minutes" ne dit pourtant pas un mot alors qu'il consacre 8 pages au festival !!
La scène est grande, dégagée, sobre. Un grand voile tendu derrière la scène, quelques panneaux derrière le batteur, deux grands écrants de chaque côté de la scène.
Le show commence à l'heure, et très fort, avec l'intro ravageuse de Jambi. Le son est énorme, presque effrayant, et les basses ont maheureusement tendance à un peu noyer les mélodies. Keenan, à son habitude, n'est visible qu'en contre-jour. Il a un look un peu chelou avec sa crète de Punk et son chapeau de cowboy à la Bush !
Pas le temps de se remettre qu'on enchaîne avec Stinkfist, et dans la foulée, Forty six and two. Que de bonheur. C'est puissant, les passages plus calmes rendent bien, et je suis étonné par la qualité de jeu, comparé aux enregistrements albums. Plusieurs morceaux sont introduits par des petites séquences électro envoûtantes, tandis que des clips vidéos très...toolesques (entendez beau mais glauques) sont projetés pendant le show. Vient Schism, encore un monument. C'est pour l'instant le sans faute.
On passe à Rosetta Stoned, du dernier album. Pas le meilleur morceau, mais quand même assez efficace, bien qu'un peu bruyant. Nos oreilles peuvent se reposer sur une magnifique instru, qui nous laisse le temps d'admirer l'exceptionnelle qualité des jeux de lumière, en particulier les faiscauex laser verts qui strient le ciel et les arbres tout autour de la scène.
Après un vieux morceau dont le nom m'échappe, on se mange Parabol/Parabola, avec au milieu un solo de batterie monstrueux, du non moins monstrueux batteur. Mais bon, on le savait déjà, qu'il est trop fort. Le public est conquis.
Tout s'enchaîne trop vite, à peine le temps d'un Vicarious plutôt sympa, et c'est la fin. Pas de rappel, c'est un festival, c'est de l'emballé, y'a pas de surprise. mais le show était vraiment à la hauteur, même si j'ai trouvé la voix de Keenan un peu absente par moments (sur les aigus ?).
Voilà. Métro. Dodo. Les oreilles et la tête pleins de souvenirs, et le corps complètement vidé.
Si la programmation est aussi bonne l'an prochain, j'y retourne ! A ce prix là (40 euros), c'est cadeau !