Bilabao, 4 avril 2009, témoignage de Julien | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Carnet de route Europe

Bilabao, 4 avril 2009, tYomoignage de Julien

Bilbao….

Cela fait un bon moment que je souhaitais faire un concert espagnol, le public y est festif et réputé pour être l’un sinon le meilleur public d’AC/DC… Cependant le fait d’habiter Colmar me freinait jusqu’à présent ……. Au diable les kilomètres, ma nouvelle devise apparaît à mon esprit dès lors qu’il y a vente de places des Boys : « qu’importe la distance pourvu qu’il y ait le plaisir !!… bordel de merde ! ».

Je vous passe l’épisode « réservation » des places, le stress tôt le matin avant la délivrance…

L’aventure commence réellement vendredi 03 avril. Départ 8h40 à l’aéroport de Strasbourg, direction Toulouse chez Judge Dan « mon parrain » ! Finger in the nose cette affaire ! Hahaha ! …… sauf que …. L’OTAN s’est invité ce jour à bloquer la ville : des trains à destination de l’aéroport sont susceptibles d’être annulés, il y aura de nombreux contrôles d’identité, il y aura du retard…… re-stress… mais je ne me laisse pas démonter… suffit de partir un peu en avance. Donc au programme : lever à 4h00 du mat’, train à 4h30, arrivée à destination à 6h05. Attente 2h35. Avion 8h40. …….j’ai lu Le Monde Diplomatique et plein d’autres trucs d’intellos… waouw, j’en ai appris des trucs sur le monde…. En d’autres termes, je me suis fait chier comme un rat mort…

Arrivée à Toulouse le père Dan arrive juste à temps pour me récupérer. Un bisou à parrain et c’est parti pour une visite de la ville. Grand moment de culture lorsque nous nous recueillons à la basilique Saint-Sernin devant le Trésor de la crypte ! Ce fut bref mais ce fut bon !… la journée se passe, on parle un peu d’AC/DC… à peu près 98% du temps de parole – le reste étant « j’vais pisser » ou « r’garde-moi ce cul ». Là encore grand moment de culture…

Samedi 04 avril… Loïc31 doit désormais prendre le relais et s’occuper de moi jusqu’à Bilbao. Je passe les 40 minutes de retard, je passe la larme écrasée par Dan à mon départ, passe encore le fait que Loïc puisse laisser sans sourciller sa carte bleue à sa copine déçue de n’avoir pu venir avec nous à Bilbao… quel inconscient ! En route vers Capbreton où nous déposerons nos quelques affaires avant d’entamer le voyage vers le Bilbao Exhibition Center…

15h30 : Nous sommes à quelques kilomètres de la salle… Brigitte (Madame GPS) nous plante lâchement : elle parle pas espagnol la coquine ! Il nous faut demander de l’aide au bar du coin… Aucun problème, (sont forts ces espagnols !), une femme nous explique qu’il nous faut suivre Santandar (ok) puis BEC ( ??? Kesako ?)… sans trop le savoir, nous partons à la recherche de ce BEC…. Quelques kilomètres de plus sur l’autoroute et nous voilà devant le BEC : Bilbao Exhibition Center… mais c’est bien sûr !!!

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On se gare facilement dans le parking souterrain de la salle, tout est indiqué :

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Promenade dans le hall, tout est nickel, propre… aux détours d’un couloir, petite vue sur les camions :

j3.jpgOn y est, c’est clair ! ça commence à vraiment sentir bon. Ce concert espagnol que j’attends depuis si longtemps prend forme…… en patientant, quelques bières dans le bar du coin… On y parle là aussi AC et DC. On y apprend l’espagnol : - Angous ! Angous ! Angous ! On y croise des filles que l’on pense être des stars du porno tant elle affichent leurs formes.

D’ailleurs dans le même registre Loïc « chaud comme une cabane à frites » demande combien coûte la « Chupetta » au gars qui vend les fameuses cornes clignottantes… (ha merde, fallait pas le dire ?) :

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Bref, formidable moment que celui de l’avant concert où l’on rencontre tant de fans où l’on y partage notre passion commune, notre joie d’être ici, maintenant !

S’agit maintenant de conclure… et c’est vers 20h00 que nous entrons dans la salle… la salle est extra, à tendance curieuse puisqu’elle paraît presque plus large que longue… De même, la scène n’est pas totalement plaquée au fond de la salle, on peut d’ailleurs aisément distinguer les coulisses en se tenant sur le côté.

On discute, mange un bout… il nous faut patienter : AC/DC est annoncé pour 22h00. la salle peine à se remplir, tout le monde est cramponné aux bars ou aux murs (pour les pauses pipi… oui, c’est un peu comme si vous pouviez pisser dans les couloirs de Bercy et que votre pipi ruisselle vers l’étage inférieur… sans que cela ne chagrine qui que ce soit… Peace and Love !)

Venons-en à l’essentiel : 21h04 : The Answer. Non, là n’est pas l’essentiel. Groupe sympa, largement moins pire (ou plus mieux, c’est selon) que les autres premières parties acédécéïennes qu’il m’ait été données de voir, mais cela ne m’emballe pas plus que cela. Le chanteur a pris du ventre, c’est une évidence (Loïc l’assimile d’ailleurs au chien Pollux), mais il croit toujours autant en ce qu’il fait et chante, à l’instar de ses camarades de scène, et en cela, on ne peut que féliciter le groupe.

Petite pause avant le festin. Pas de chants, de hola. Je me dis que l’Espagne c’est sympa, mais pas transcendant….

… 22h03 : Putain la tarte dans ma gueule !… Choqué Choqué et celle de Loïc :

Comment Jul’ que je suis ai-je pu douter un instant de ce public ? Rockn’ roll train débarque et c’est une véritable avalanche de son, de fête qui m’emporte !

Le groupe, comme à l’habitude, donnant le meilleur de lui-même. La foule : chanter, danser, hurler tant en fosse qu’au plus haut des tribunes. Ils connaissent les paroles par cœur ! Quelle force, quelle passion qui transpire de cette salle ! On voit Brian aux anges devant autant d’entrain. AC/DC ne s’y trompe pas et (me semble-t-il) augmente la cadence. On sent que les gars s’éclatent. Certes leur show est millimétré, il n’y a pas de place pour l’improvisation, les phrases entre les morceaux sont quasi les mêmes que les concerts précédents, mais il est des attitudes sur les visages qui ne trompent pas. Les Boys s’éclatent !… et nous avec.

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Quelle chanson retenir ? Un titre se démarquerait-il ? Outre les Anything goes et Big Jack qui me semblent être accueillis avec un brin de réserve, le set est parfait. Magique ! Whole Lotta Rosie pour sa version couchée avec caressage de culotte ? Mort de rire ... Je ne m’étendrai donc pas sur la set list.

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Mes yeux se fixent sur Phil Rudd qui martèle sa batterie comme un sauvage… mais avec une obstination incroyable ! Ce type est inébranlable ! Et moi qui ne donnais pas cher de sa peau en début de tournée, j’ai presque honte de n’avoir pas totalement cru en lui… Que dire de Malcolm et Cliff, eux aussi imperturbables, décidés à faire parler le Rock. Brian ? A-t-il réellement passé les soixante ans ? Ce gars n’a pas trente ans ! Je le trouve heureux, libre sur scène, surmotivé : il s’éclate ! On lui balance un bandana rouge, et vas-y que je le mets autour du cou, prétexte à saluer la foule et à faire plaisir. Angus ? Rien à dire. Ce n’est pas le même Angus qu’en 2003. Plus la tournée avance plus on le sent fort, juste et heureux. Quel pied de voir ces cinq gars ensemble !

Déjà le concert touche à sa fin. On en voudrait encore, mais non, cette tournée « arena » est "paradoxalement" sans surprise. On en a cependant pris plein les oreilles, plein les yeux, plein la gueule. AC/DC une fois de plus vainqueur par K.O.

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Le retour est mouvementé par 30 minutes de recherche de voiture dans le parking souterrain géant ; puis une belle déviation avant San Sebastian qui nous fait perdre de précieuses minutes de sommeil. Arrivée à Capbreton vers 4h00. Ronflements bien mérités. 12h00 départ vers Toulouse…

Photo Karatch's style ! Clin d'œil

Dan me dépose à l’aéroport, c’est parti...

... Demain ce sera Zurich et me voilà déjà en manque, les oreilles bourdonnent encore de ces riffs magiques, de cette rythmique d’airain, de ce chant de folie.

On y était.

Merci Dan, merci Loïc31,

Merci AC/DC. Let There be Rock !

Et merci à toi Jul'
H2ACDC Team


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