Hockenheim, review de Jul' | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Carnet de route Open Air Europe

Hockenheim, review de Jul'

Alors que dire ?

Dire qu’ils l’ont fait ? Qu’ils ont osé changer la playlist à Hockenheim ? Oui, c’est ça, c’est bien vrai, je n’ai pas rêvé ! Ils l’ont fait !… Pour cet « open air » The Answer présente une nouvelle playlist…

Mais revenons-en à l’essentiel : AC/DC à l’Hockenheimring.

Départ de Colmar vers 12h00 pour une arrivée sur place vers 14h00 où rendez-vous est pris avec Bon&Brian. Je pars avec un ami et notre trajet en voiture devra marquer une pause à un « délicieux » Mc Drive afin d’avoir un petit quelque chose dans le ventre… en effet ; la journée promet d’être longue et physique. Mes derniers concerts à Hockenheim en 2001 et 2003 m’avaient marqué de par leur intensité : afin d’être idéalement placé il convient d’arriver en avance. Plus encore qu’un stade, la distance scène / tribune est impressionnante et la fosse, même si étant disposée en cuvette (ce qui permet de bien voir à peu près partout) s’étend à perte de vue… Bref, on y croit mais va falloir la jouer serrée…

Arrivés sur place, quelques indices laissent à penser qu’on ne s’est pas trompé.

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C’est bien simple, 100 km à la ronde, on y double des bus AC/DC et sur chaque aire d’autoroute on y rencontre des fans, … Ici, le culte du groupe s’affiche en grand !

Et puis… allez, on se laisse aller à boire une p’tite bière… on va pas exagérer, le soleil cogne et il ne s’agit pas de flancher maintenant. Je suis bien raisonnable à côté de ces meutes d’allemands alcoolisés qui enchaînent les chansons paillardes… Ici tout le monde boit, boit, boit, boit, boit de la bière en quantité :shock: .

16h00 : ouverture des portes.

16h30 : On retrouve Bon&Brian et nous mettons à la recherche d’une belle place « Innenraum », le « front of stage » étant réservé aux acheteurs acdc.com. A y regarder de plus prêt, il n’y a pas deux, mais trois catégories « fosse ». On sait que la plus proche de la scène n’est pas pour nous, que la troisième l’est puisque représentant 80 % de la foule… mais quid de la seconde partie juste derrière le « front of » ? C’est pas trop loin de la scène, il y a de l’espace… Les vigiles nous laissent passer et nous donnent un bracelet orange afin de pouvoir librement entrer et sortir de cette zone providentielle.

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La place est agréable, on s’installe à côté d’un groupe de gars portant un t-shirt « Problem Child »… on allait pas tarder à faire connaissance… 17h30 : je vais m’acheter un p’tit truc à manger. On a le choix entre Saucisses allemandes bien bien grasses, Kebab, Wok, Brasilian food et Mario Pizza. Sur la photo : à gauche le bracelet de ma montre spéciale concerts (montre de mon épouse - je tiens à le repréciser !), à droite mon Miam pour 3 euros…

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De retour en zone tampon, un vigile vigilant du nom de Virgile (Was he virgin ? là c’est pour la rime, on est d’accord !) explique à qui veut l’entendre qu’il est désormais interdit à quiconque n’ayant pas son bracelet orange d’accéder à cette ère. « What a fuck ! » me dis-je en tendant fièrement mon « pass », « on va être loin d’être en surnombre »… oui parce qu’il faut que je vous explique, j’ai déjà fait un certain nombre de concerts AC/DC de la muerte ( - « de la mort » pour les non comprendo (je suis polyglotte)) et entrant dans la trentaine, je recherche un certain confort… marre de jouer des coudes pour passer, de bouffer de l’aisselle et du cheveu gras de hardos alcoolisés pour voir les Boys. Cette « middle area » est donc une aubaine. En attendant les premières partie, on sympathise donc avec les Problem Child, groupe de reprises qui a ses inconditionnels du côté de Wolfsburg.( http://www.problem-child.eu/ ) Des gars bien sympas, connaisseurs, fans et buveurs de bières :

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… le temps passe assez vite… et déjà arrive Machin Cane qui ne casse vraiment pas des barres. La chanteuse gueule dans le micro, reprend un titre de Janis Joplin… mais le tout reste bien plat et nous décidons de rester assis dans l’herbe.

20h00 : The Answer… Commence à en avoir marre du Pollux qui se prend pour Plant. Certes il a maigri depuis le concert de Bilbao mais est trop gentil avec le public et ces remarques du style « Are you ready for ac/dc » ne rencontrent pas le succès escompté ... Il est à deux doigts de déchaîner la foule contre lui… Bref, là encore je reste assis dans l’herbe... et ne me lèverai que pour photographier le public à perte de vue...

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20h42 : le fond sonore bien connu pour qui a suivi un concert d’ac/dc cette année se fait entendre… vieux morceaux de blues type années 50… rien que du bon.

21h00 : La machine se met en marche. Film d’intro et un Rockn’ roll train toujours autant « je te botte le cul toi qui crois rester couché dans l’herbe toute la soirée !! ». Putain ces mecs d’ac/dc assurent toujours autant !

Est-il utile d’analyser chaque titre ? De redire ce que j'en pense ? Rien de bien nouveau. Les nouveaux titres sont toujours aussi mal reçus, même si je m’éclate sur War Machine. Autre petit plaisir : Malcolm sort la White Falcone sur Shoot to Thrill. Le public est bien présent et assure comme il faut. Le moment jouissif de la soirée sera Dog eat dog que je trouve bien supérieur aux versions ’96. Le groupe nous l’envoie en travers de la gueule bien comme il faut et on en redemande.

A présent, je vais y aller de mes petites aigreurs… l’ « open air » n’est pas l’arena et il manque quelque chose… Il manque des titres différents à ce qui a été joué en arena (bon, ça on le sait déjà…)… mais en fait le show est trop huilé. A aucun moment le groupe ne paraît hésiter, marquer des temps d’arrêt, réfléchir entre les morceaux… Bien entendu ce n’est pas ce qu’on lui demande, mais à ce niveau, je me disais en les voyant jouer que rien ne pouvait leur arriver : ils connaissent leur set list par cœur… sensation que je n’avais pas auparavant où j’avais à chaque concert repéré quelques errances « guitaristiques » ou au niveau du chant. Là j’avais l’impression d’entendre le double CD « Live » sorti en ’92 où tout est trop propre, trop net… ce qui n’était pas le cas en 2001 où on avait eu droit à quelques changements de titres qui avaient rafraîchi et relancé l’ensemble.

Malgré tout un concert du groupe en « open air » est et reste encore et toujours une bombe, une claque, un moment de fête. J’ai été étonné de voir Brian en si grande forme. Il se dandine, harangue la foule… j’y ai revu du ’96. Putain, quel type ce Brian ! Impressionnant ! Angus, Malcolm et Phil fidèles à eux-même. Cliff peut-être un peu plus en retrait… mais là encore, pas de quoi fouetter un hard-rockeur !

Et puis sur The Jack, je regrette… oui, je regrette le temps ou Bad Boy Boogie supportait le strip tease. The Jack envoie un peu vite la purée… Calme / Repos – (strip) / Calme, alors que Bad Boy Boogie : Coup de poing / Repos / Coup de boule… Bien entendu le groupe vieillit et sans doute ne souhaite-t-il plus autant donner qu’en 2000-2003… c’est compréhensible, mais malgré tout…

Bon, c’est vrai, je chipote et il n’est pas permis de penser à tout cela en voyant ac/dc sur scène… mais c’est ainsi… j’aime bien jouer au vieux chiant…

Et après ?

Après, y'a ça :

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Let There be Rock. Let There be rock c’est la chanson qui me sortait par les oreilles quand j’avais 15 ans et qui aujourd’hui est un incontournable. Mais quelle puissance ce morceau ! C’est tout simplement fou ! … j’en ai encore des frissons.

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Highway to hell puis For Those ...

...et feu d’artifice (très étrange tant AC/DC n’est pas un groupe qui repose sur l’artifice…), c’est bouclé, merci pour tout au revoir.

Mais bordel comment le groupe fait-il pour être toujours aussi puissant ? Je ne m'en lasse pas ! Outre les quelques réserves que j’émets plus haut, que puis-je critiquer ? Rien ! AC/DC c’est comme le cochon : tout y est bon !

23h00 passées, il est temps de rentrer. Nous saluons Bon&Brian qui retourne prendre le train. Quelques minutes d’attente plus loin (en 2001 la sortie se comptait en heures !!) nous sommes sur l’autoroute. Une pause à Burger King (3615 Cholestérol) où on y rencontre des dizaines de fans du ‘DC qui font le point nous permet de reprendre des forces…

2h30 : j’arrive à la maison. Mon épouse est ravie, étant donné que je suis bien réveillé, ce serait bien de donner le biberon à la petite (qui fête ses quinze jours)… comment refuser cela ?

... Et c’est avec ma fille dans les bras que je m’endors, les oreilles qui bourdonnent, AC/DC dans la tête. Merci AC/DC.

Jul’. HEU-REUX !!

Merci Julien
H2ACDC team





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