2008/10/26 - USA, Wilkes Barre, Wachovia Arena, Secret Show | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Carnet de route US

2008/10/26 - USA, Wilkes Barre, Wachovia Arena, Secret Show

En avant pour Wilkes-Barre !

C’est dans cette petite bourgade pennsylvanienne qu’AC/DC donne un concert ce 26 octobre 2008, en pré ouverture de sa tournée, devant un parterre de VIP, de représentants de la maison de disque, d’invités ou de gagnants de nombreux concours organisés autour du globe. La très bonne nouvelle est venue quelques temps auparavant, en septembre, lorsque Columbia Records France convie H2ACDC à venir suivre l’événement. Notre réponse ne s'est pas faite attendre bien longtemps …

Décollage de Paris le 25 octobre aux aurores, en compagnie - aérienne - des représentants de la maison de disque ainsi que de Phil Lageat de Rock-Hard. Au menu : discussion effrénée sur les Boys entre chaque plateau repas durant une bonne dizaine d’heures au total, puisque est programmée une correspondance madrilène qui se révélera assez épique pour rejoindre notre aéronef à destination de New York.

On pourra dire ce que l’on voudra, mais se retrouver en plein cœur de Manhattan et de cette immense fourmilière ne laisse pas indifférent. Claude Nougaro avait donc bien raison. Central Park, Time Square, Statue de la liberté et tous ces noms qui nous parlent, même sans les connaître, sans jamais oublier que le récital auquel il nous tarde d’assister ne se passe pas sur Broadway le lendemain soir, mais à une centaine de miles de là.

En attendant, le programme se compose de tourisme et de shopping, avec en priorité l’éphémère magasin ACDCSHOP situé seulement à une centaine de mètres de notre hôtel !

Dimanche, 15 h 00 : quelle agitation au pied de notre hôtel situé sur Time Square !

Quatorze bus attendent, répartis ci et là. Distribution des passes VIP par chaque responsable de délégation. Le compte est bon, chapeau l’organisation ! Les Allemands se font cette fois-ci coiffer au poteau par des Japonais exubérants grimés en Angus. New-York est cosmopolite, mais les abords du Marriott Hôtel le sont encore plus, réunissant des gens du monde entier pour l’unique nom d’AC/DC ! Juste le temps de faire connaissance avec les gagnants du Black Ice Ticket parisien et du concours RTL, et nous montons dans le bus pour rejoindre le Wachovia Arena.

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Deux heures de route plus tard, à travers un paysage splendide, la salle nous apparaît au détour d’un carrefour. Applaudissements, sifflets et cris de joie accompagnent sa découverte. Devant celle-ci, la queue se fait déjà au contrôle. Trois mille personnes sont attendues ce soir, une majorité d’Américains évidemment. En attendant l’ouverture des portes, les discussions vont bon train, certains fans se connaissent de toute évidence et se retrouvent enfin depuis bien longtemps devant une salle où joue AC/DC ! On apprend par ailleurs que certains présents depuis ce midi ont pu rentrer pour voir les balances du groupe où quatre morceaux ont été joués.

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Sans cohue (c’est l’Amérique), tout le monde s’engouffre, prenant sa place, systématiquement numérotée, même en fosse qui devient le « parquet » où sont positionnées des rangées de chaises, comme dans tous les concerts sur ce continent. Nous apprenons qu’aucune première partie n’est prévue. De toute façon, nous ne nous sommes jamais véritablement posés la question !

Nous découvrons une scène à dominante bleue, surplombée d’énormes rangées arcades de lumières, et un rideau de fond qui semble dissimuler quelque chose de bien imposant… Ce n’est pas l’une de ces immenses scènes comme en 1991 par exemple, mais elle conserve l’allée centrale de la dernière tournée. Avançant dans le public, elle a manifestement beaucoup plu au groupe.

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L’obscurité se fait, le public chauffé à blanc découvre pour la première fois le long film composé d’images de synthèse lançant le show. On y voit un « Angus-Devil » conduisant le Rock’n’Roll train, aux prises avec deux plantureuses jeunes femmes voulant prendre le contrôle du convoi, jusqu’au moment où d’énormes explosions apparaissent au-dessus de la scène et où surgit- en vrai cette fois-ci - ce fameux train qui vient dérailler juste au-dessus de la batterie de Phil Rudd. Les boys surgissent d’un seul coup dans un délire général. Juste le temps pour Angus de saluer son public dévoué, et de sortir de sa Gibson SG les premiers accords du morceau Rock’N’Roll Train et la machine AC/DC se remet sur les rails à toute vapeur, malgré cet arrêt prolongé de cinq années.

Tenue d’écolier de couleur bleue pour Angus, Brian arborant le même T-shirt que dans le dernier clip, Malcolm dans son éternel « marcel », Phil derrière son kit la clope au bec et Cliff avec son air débonnaire, y’a aucun doute, c’est donc bien eux !

Hell Ain’t A Bad Place To Be et Back In Black s’enchaînent, avec chaque fois de timides avancées de Brian dans l’allée centrale. C’est qu’il faut se l’apprivoiser cette scène ! Pas facile de trouver ses marques, hein Brian ?… Angus, casquette vissée encore sur la tête - un record du monde de durée - se débarrasse enfin de celle-ci…

Le groupe se libère enfin sur Thunderstruck. Depuis le début, il semble jouer un peu en retrait, on mettra cela sur le compte d’un trac évident et d’une anxiété palpable de retrouver la scène et surtout son public. « Un autre morceau du nouvel album » annonce Brian, il s’agira en fait de Hell’s Bells, version carton pâte puisque la vraie cloche en bronze n’apparaît toujours pas au programme. Brian joue les « Tarzan » et le public exulte. Malgré un air de déjà-vu depuis si longtemps, la mayonnaise prend toujours aussi bien. You Shook Me All Night Long débarque, du cousu main pour ce public américain qui le considère comme l’unique hymne d’AC/DC, la salle chante en chœur le refrain d’une seule voix, sensation incroyable pour nous Européens.

T.N.T qui paraît d’habitude en fin de show, se retrouve propulsé très tôt dans cette playlist, ce qui laisse supposer que soit une révolution est en marche, soit le show sera court. On aura la réponse bientôt... Black Ice déboule, sans doute le morceau le plus difficile de cette soirée, qui réussit son intronisation de façon spectaculaire, à part un second couplet assez difficile à négocier. Brian, apparemment soulagé, remerciera le public en fin de morceau d’avoir supporté celui-ci. Un roadie apparaît sous le Rock’n’Roll Train pour régler la mise en place de la Rosie gonflable qui se découvre sous nos yeux, chevauchant furieusement la locomotive. C’est l’heure du titre du même nom, si cher au groupe, avec derrière un énorme écran géant modulable où sont diffusés en trois dimensions tous les albums du groupe de façon spectaculaire, presqu’un hommage qui ne laissera personne indifférent.

Nous comprenons que le show sera composé d’une playlist « light » dès les premières notes de Let There Be Rock où Angus nous fait non pas un strip tease digne de ce nom, mais un « déssapage » vite fait bien fait, néanmoins bougrement efficace. Une première sur ce morceau. Le groupe quitte la scène avant un rappel millimétré avec Highway To Hell et un final sur le toujours indéracinable For Those About To Rock et il est temps de nous quitter, après treize morceaux au total.

La salle se vide, les gens se ruent sur le marchandising mis en place à l’entrée de la salle. On commence à échanger nos impressions sur le parking, mais force est de constater qu’en 2008, le groupe répond encore présent, même si le poids des années commence à quand même montrer le bout de son nez. Nous évoquons aussi le manque de rodage évident qui s’estompera au fur et à mesure des deux premières semaines de la tournée et cette courte playlist taillée sur mesure, composée sans aucune surprise. Le groupe continue et attaquera officiellement le « Black Ice Tour » deux jours plus tard dans la même salle. Le chemin sera long, très long avant d’arriver sur le continent européen. Un sacré challenge s’annonce devant eux, dans l’attente des hordes de fans du monde entier, et de tous ces concerts qui affichent complets quelques minutes après leur mise en vente.

Pour nous, il est temps de rentrer sur New-York, un chemin inverse rempli de ronflements pour certains et de discussions passionnées pour d’autres, avec un départ programmé pour l'Europe dès le lendemain soir. Europe que nous abordons avec nos sacs « AC/DC » pris à l’ACDCSHOP. Première réflexion entendue à la sortie de l’avion à Charles-De-Gaulle, de la part d’un employé de l’aéroport : « AC/DC ? Quel dernier album ! Qu’est ce qu’il me tarde de les voir en concert à Bercy! »

Nous aussi, monsieur, nous aussi !

PLAYLIST

Rock 'n' Roll train
Hell ain't a bad place to be
Back in black
Dirty deeds
Thunderstruck
Hells bells
You shook me all night long
TNT
Black Ice
Whole lotta Rosie
Let there be rock

Highway to hell
For those about to rock



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