Paris, Stade de France, review de Gibson the Rocker | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

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Paris, Stade de France, review de Gibson the Rocker

12 juin 2009. Voilà une page de mon agenda que j'avais annotée, il y a déjà plus de 6 mois de cela, d'un "AC/DC au Stade de France!!!" agrémenté d'un petit dessin ( ). C'était en effet ce jour-là que j'allais assister à mon premier concert, avec en tête d'affiche, mon groupe préféré : AC/DC. Pour un premier concert, ça promettait d'être inoubliable.

Le jour J donc, je prend le bus depuis le campus universitaire où j'ai eu cours le matin même, pour me rendre à la gare d'Orléans. Une demi-heure après être arrivé à la gare, je constate que le numéro du quai attribué à mon train (direction Paris-Austerlitz), censé arriver dans 5 minutes, n'est toujours pas affiché... Aussitôt je décide d'aller à l'accueil, où l'on me rappelle gentiment que "le numéro du quai sera affiché au moins 20 minutes avant l'entrée du train en gare."

"Oui, je sais, mais il est déjà..." Et c'est alors que je regarde ma montre et que je me rend compte, tout confus, que, tellement pressé de partir, je suis venu avec une heure d'avance! Pour passer le temps, je vais faire un tour à la fnac...

Il est 16h20 à la gare d'Orléans. Le train pour Austerlitz arrive. Je n'oublie pas de poinçonner mon billet et je m'installe. Un type prend place en face de moi tandis que deux jeunes français (un homme et une femme) discutent avec un britannique dans la langue de Shakespeare. Je sort mon IPod de ma poche et me met à écouter Black Ice (l'album), histoire d'écourter la durée ressentie du trajet et de réviser en passant quelques-uns des nouveaux titres qui seront joués au SDF...

Il est maintenant 18h30 et je m'apprête à prendre le RER à la gare du Nord, direction La Plaine - Stade de France. Les T-shirts AC/DC commencent à faire leur apparition. 18h40, je ne me trouve enfin! plus qu'à quelques mètres du Stade de France. On entend des extraits de morceaux de nos Australiens favoris un peu partout (quand je suis arrivé, j'ai entendu un bout de You Shook Me), ça met un peu dans l'ambiance. Je prend un sandwich "classique" et une bouteille d'eau fraîche. Un type, billet à la main, me propose une place en pelouse. Je répond poliment que je ne suis pas intéressé. En mangeant mon sandwich assis sur un banc, je vois passer des dizaines et des dizaines de fans et presque autant de T-shirts du groupe (For Those, Are You Ready, BIB...j'ai tout vu). Je me rappelle alors que je devais acheter un T-shirt sur place avant le concert.

20h passées. Il fait au moins 25°C, temps idéal pour un concert en plein air. Je me suis changé pour mettre mon joli T-shirt du Black Ice European Tour fraîchement acheté (celui où est représentée une cloche devant, avec le logo AC/DC plus haut, en rouge, et des éclairs bleutés), puis je passe un coup de fil à mon meilleur pote, à qui j'ai fait découvrir quelques classiques du groupe et qui vient de dîner chez lui à cette heure-là. 20h40. Je viens de finir ma bière et, après une fouille très rapide à l'entrée du stade (porte X), je prend la direction des gradins, en place basse. Le stade est plein à craquer, on fait la hola deux fois de suite et je m'installe à ma place, côté ouest. Visiblement, je me trouve dans le seul bloc qui ne soit pas rempli. Pas grave, ça va pas m'empêcher de me défouler et, a posteriori, ça m'a permis de...!

20h57. Bref coup d'oeil à la montre, le show démarre dans 3 minutes. La tension, apparue il y a deux jours, continue de monter. Sur la rangée derrière moi patientent 4 quinquagénaires au regard complice.

21h. Le coup d'envoi est donné, la fameuse vidéo animée est lancée. On sent que ça chauffe un peu plus encore sur la pelouse et dans les gradins. Et là... BOUM! La locomotive déraille et s'arrête au-dessus de la batterie, l'écran explose et les Boys entrent sur scène. Angus, vêtu ce soir d'un uniforme noir et d'un short et d'une casquette assortis, balance le riff de Rock N Roll Train, premier titre du dernier album. Le son est très bon, sans être trop fort là où je me trouve. Niveau visibilité, c'est pas trop mal, je vois la scène dans son ensemble et, même si la bande à Malcolm ne mesure que 5cm de haut vu d'ici, j'arrive très bien à les distinguer. D'entrée, je me lève pour les saluer et avoir plus de liberté de mouvements. Ensuite, c'est l'une de mes préférées du grand Bon, extraite de Let There Be Rock (1977) --je veux parler de Hell Ain't A Bad Place To Be. Premiers headbangings de la soirée pour moi, ça envoie sévère ! Le passage solo->3ème couplet est toujours aussi grandiose.

Maintenant, on passe à la chanson-titre de l'album du groupe qui a connu le plus grand succès quand il est sorti en 1980: l'ultra classique Back In Black. Le public connaît par coeur, c'est sûr et là, ça s'agite encore davantage dans le Stade de France. Je regarde attentivement la scène, plus précisément Angus, au moment de la partie où il est censé faire son jeu de jambes. Mais il s'avère que depuis 2000, le père Angus est beaucoup moins agile des guiboles qu'avant.

"BIG JACK! BIG JACK !" Qui a dit qu'en live, ce morceau de l'album Black Ice était bien fade et que le public n'accrochait pas du tout? Quelqu'un qui aura changé d'avis s'il est allé voir les Boys le 12/06/2009 au Stade De France!

La chanson suivante s'intitule ...Dirty Deeds Done Dirt Cheap. Drôle de titre pour une chanson, vous ne trouvez pas ? En attendant, le public, lui, ne s'est pas privé de gueuler le refrain avec Brian. J'ai même entendu des gens rugir de plaisir à l'annonce de ce morceau.

Ah! Voilà un excellent titre, extrait de Highway To Hell (1979), que Brian a de plus toujours très bien repris. Il s'agit de Shot Down In Flames ! Et ça continue de s'agiter sur la pelouse et même ici, dans les gradins. On enchaîne avec Thunderstruck, un giga classique du groupe. Aucun orage à l'horizon, le temps est simplement à la fête. "YOU'VE BEEN... THUNDERSTRUCKED!" Ah, quel pied !

Voici maintenant la chanson titre du dernier album, Black Ice. 'Tain, Phil, quelle forme olympique ! Les photos officielles faisaient peur mais quand on constate ce qu'il arrive encore à faire, c'est plus que rassurant !

Nous arrivons à un morceau que tout le monde connaît, un classique très ancien (interprété à 99% des concerts de 1976 à nos jours !): The Jack. Ce sera d'ailleurs la seule fois de la soirée que je resterai assis; dès qu'on passera au morceau suivant, je me mettrai à nouveau debout et je le resterai jusqu'à la fin. L'intro est assez amusante, Brian et Angus se livrant à un peu jeu de "question-réponse", en quelque sorte. Le solo... ah, quel solo, mes amis! Encore une fois, Angus et sa Gibson SG m'ont bouleversé sur ce solo. Et puis, vient le strip du petit diablotin, qui finit par montrer un caleçon noir figurant le logo du groupe en rouge. Voilà à présent que la cloche descend. Tous les regards se tournent vers Brian. Non, c'est pas vrai, il va pas le faire? Et le père Brian (62 ans à la fin de l'année tout de même !) prend son élan et se lance sur la corde de la Hells Bell. Quelle pêche il a à son âge, Mr Johnson! Et la rythmique de Hells Bells va crescendo, jusqu'au solo, où je me suis fais un peu d'air guitar.

Comment oublier ce passage de Shoot To Thrill où, en rythme, plus de 75.000 fans tapent ensemble dans leur mains ? Encore une fois, le public est en parfaite communion avec son groupe favori. War Machine... et je me dois de saluer encore une fois la performance de Phil Rudd, l'"irremplaçable". Maintenant, voici un morceau auquel nos homologues américains n'ont pas encore eu droit cette année...

Dog Eat Dog. Et ça doit bouger, sur la pelouse ! Petite "pause" avec Anything Goes, qui passe, malgré tout ce qu'on a pu en dire, très bien en live.

"YOU... SHOOK ME ALL NIGHT LONG". Celle-là tout le monde la connaît et l'adore. Ca chante beaucoup ce soir, dans le public.

"OY! OY !" Une version explosive de TNT pour repartir de plus belle.

Whole Lotta Rosie... alors là, une intro exceptionnelle, dans laquelle Brian a laissé chanté le public, qui connaissait les paroles par coeur. Et je m'incline devant la rythmique imperturbable de Malcolm, Phil et Cliff, qui n'a pas baissé d'un chouïa jusqu'au final.

Attention ! Le morceau qui vient est une vraie tuerie, c'est le point culminant des shows d'AC/DC depuis 1977, alors... "LET THERE BE ROCK!" Angus a été magnifique sur ce morceau, toujours plein d'énergie, et nous a sorti un solo monumental de presque 10 minutes. Courte pause après le final, des centaines de fans scandent le prénom de leur héro en uniforme d'écolier ("ANGUS!ANGUS !"). Je veux me joindre à eux, mais la performance du petit diable me laisse encore sans voix.

Les revoici, pour interpréter leur plus grand classique... Highway To Hell. Angus a mis ses cornes et nous balance les trois accords magiques, la foule bouillante comme l'Etna est en délire. J'avais à peine 9 ans quand j'ai entendu le refrain de HTH pour la première fois, à la télé. Et le chanter avec plus de 75.000 personnes maintenant, ça marque à vie !

Enfin, on termine en beauté avec For Those About To Rock et les coups de canons. Un petit feu d'artifice pour conclure et on s'en va, un grand sourire sur les lèvres et le crâne plein de merveilleux souvenirs.

Thank you for all, AC/DC !

Merci !
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