2024/08/13 - FRA, Paris, Hippodrome de Longchamp | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Concerts

2024/08/13 - FRA, Paris, Hippodrome de Longchamp

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Event Line up :

  • AC/DC
  • The Pretty Reckless


AC/DC's Line up :

  • -Singer : Brian Johnson
  • -Lead Guitar : Angus Young
  • -Rhythm Guitar : Stevie Young
  • -Bass Guitar : Chris Chaney
  • -Drums : Matt Laug






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Photos et review :


Photos : Patrice Guino

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Photos : Loic Stephan

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Longchamp, le meilleur… et le pire.

À hauteur de fans

Nous étions plusieurs membres de l’équipe d’HighwayToACDC à nous rendre à Longchamp ce mardi 13 août 2024. Hommes et femmes, gravitant autour de la cinquantaine, plus trente années de concerts de hard/metal au compteur, dans toutes sortes de salles, stades et festivals, d’une taille moyenne, comprise entre 1,60 et 1,80 mètres… ça a son importance ! Les concerts d’AC/DC, nous les fréquentons depuis les années 90, et nous en sommes revenus très souvent enthousiastes, parfois dubitatifs (si si…), jamais tristes. La semaine dernière, à la sortie de l’hippodrome, nous étions enthousiastes, dubitatifs et… tristes.


Enthousiastes.

Parce que, de notre côté, gauche, arrivés dès treize heures, l’entrée s’est faite rapidement. Parce que cette allée de stands de bouffe nous a semblé bien aménagée, avec quelques toiles tendues pour avoir un peu d’ombre. Et surtout parce qu’AC/DC a délivré un concert magistral. Nous avons entendu et entraperçu un groupe qui en voulait, « au taquet », offrant le plus beau des concerts, un concert d’AC/DC comme avant, comme toujours. Incroyable performance de personnes d’un âge plus que respectable… Bien sûr, les gestes sont moins vifs, bien sûr, la voix est plus faible. Mais l’envie est là. Merveilleux Angus et Brian, qui donnent tout, encore une fois, une fois de plus. Soutenus par un Stevie qui épouse de plus en plus les prestations de son oncle Malcolm ; appuyés par un Matt et un Chris qui se sont parfaitement intégrés à la formation. Merci à eux. Matt et Chris sont AC/DC, sans problème. Une set-list de rêve, que vous connaissez tous puisque nous en parlons depuis trois mois : constituée de classiques (Highway To Hell, Hells Bells, Back In black et tant d’autres) et de nouveautés (Shot In The Dark, Demon Fire) ; de titres anciens souvent joués mais revisités (Sin City, High Voltage) ; de vieux morceaux sortis des archives (If You Want Blood, Riff Raff) ; de plus récents qui tentent de s’imposer (Rock’n’Roll Train, Stiff Upper Lip) ; et d’un petit inédit sur cette tournée (Hell Ain’t A Bad Place To Be)… sous des lumières et des effets vidéo assurément aussi sublimes que sur les dates précédentes.

Cet avant-dernier concert de la tournée européenne 2024 est aussi, peut-être, le dernier. Alors, oui, le bonheur de Brian de retrouver « sa » scène est évidemment communicatif. Le grand homme se bagarre et se laisse aller à des improvisations que nous ne lui connaissions pas. L’échange avec le public sur « High Voltage » est ainsi revisité, l’interaction avec Angus beaucoup plus complice, le guitariste australien souriant, paraît-il, d’après nos copains des premiers rangs, à son vieux chanteur beaucoup plus qu’à l’accoutumée.

Et puis, il y a, pour nous, la joie de revoir des amis de la H2-Family. Avec le temps, on se connaît, on se reconnaît. Déjà la veille, au High-Voltage Bar, nous avions rencontré nombre d’entre vous. Ce soir, ce sont encore plus de sourires connus que nous croisons et avec lesquels nous échangeons nos impressions, parfois enthousiastes, parfois mitigées… Car nous sommes aussi…


Dubitatifs.

Devant le temps de marche jusqu’au site, mais l’organisation avait bien prévenu. Plus étonnant était l’unique accès au site, alors que des dizaines de milliers de personnes étaient attendues. Alors que nous étions dans les premiers à entrer, nous avons vu des agents de sécurité débordés, courant nerveusement d’un point à l’autre ; volonté de bien faire, sûrement, mais pourquoi refuser la priorité à un monsieur en fauteuil roulant, qui avait du mal à avancer dans l’herbe ? Nous avons vécu une fouille aléatoire, des préposés ne regardant pas dans certains sacs, ne se servant pas de leurs détecteurs de métaux, laissant passer certaines bouteilles et gourdes… mais faisant vider le contenu de bouteilles d’eau alors que la canicule menaçait ; faisant jeter des sandwiches, ou confisquant un pauvre drapeau de fans floqué « HighwayToACDC »… et mobilisant deux gaillards de deux mètres pour escorter la « délinquante » vers la consigne, comme si ils allaient s’échapper, elle et son drapeau ! Mais bon… « Pas de drapeaux sur le site ! » Parvenus dans les premiers au bar, nous avons vu certains serveurs perdus, s’emmêlant dans leurs verres et les quantités à servir, se renvoyant les uns les commandes des autres… Certains photographiaient cette foule qui les amusaient, et finalement mettaient dix minutes à servir 50 cl de bière Carlsberg à 13 euros (!). Dubitatifs aussi devant des stands de produits dérivés proposant à la vente des… drapeaux ! Allez comprendre ! Payables uniquement en CB, comme tous les T-shirts, alors qu’on nous avait bien martelé que la cashless, à 1,50 € la mise en service non remboursée, était absolument indispensable. Dubitatifs toujours devant l’unique accès fléché vers la Fosse Or, du côté gauche de l’arène de Longchamp… et devant ce petit couloir de circulation, bordé de rubalise et de barrières Vauban, bien branlantes dans l’herbe. Dubitatifs devant une partie de cette foule qui se rendait dans un concert de rock, en plein air, en sandalettes ou escarpins (!), qui rigolait du « déguisement du guitariste », qui d’ailleurs « enlevait sa chemise à un moment… Non ? Si j’te jure ! » et qui babillait sur ce chanteur « qui avait tout le temps une casquette » et même que « mon père avait dit qu’ils allaient faire chanter un truc qui s’appelle ‘The Jack’ ». Dubitatifs enfin lorsque, plantés à quelques mètres de la scène, nous nous sommes tous rendus compte que nous n’apercevions qu’un bout d’écran, celui de gauche. La scène… on ne la voyait pas, mais alors pas du tout ! Nous avions sûrement rapetissé. Bon, pour The Pretty Reckless, ça pouvait aller, aucun d’entre nous n’ayant payé 166,50 € pour assister à la prestation de Taylor Momsen, mais cela ne présageait rien de bon. Pas grave, avec un peu de recul, au pire en se plaçant au fond de notre section, on allait voir tranquillement la scène, comme TOUJOURS en Fosse Or, même dans les plus grandes arènes… Doux rêve ! Car nous avons eu beau reculer, la foule était toujours aussi compacte. Jamais vu autant de monde dans cette catégorie de billets. Et ça rentrait encore, alors que le groupe attaquait avec un quart d’heure d’avance sur l’horaire prévu, provoquant une ruée de personnes qui patientaient au bar, écrasant tout sur leur passage, gobelets de bière en main, pour essayer d’atteindre l’avant-scène. Mais après tout, on était à un concert de rock, donc, c’était « normal ».


Tristes !

Ce qui l’est moins, c’est que ce concert, nous ne l’avons pas « vu ». Entendu, entraperçu, oui ; vu, non. Les photos sont trompeuses. Elles sont prises à bout de bras, comme tout le monde. Et nous étions en « Or ». Qu’en était-il des « Argent » ? et des « Bronze » ? À 166,50 € la place, il y a de quoi ressentir un étrange malaise. Renforcé par une fatigue qui montait inexorablement par manque d’adrénaline, difficile de s’enthousiasmer en voyant un dos ou un crâne, surtout qu’il était impossible de simplement s’accroupir un peu. Trop de monde, trop serrés… Rappelons par ailleurs que de nombreuses bouteilles avaient été vidées de force, certains n’avaient pas forcément envie de claquer 4 € pour une mini-bouteille à 0,95 € le pack de douze, et nous n’avions repéré que quatre (4 !) robinets derrière les toilettes, côté gauche, à hauteur de l’entrée de la fosse bronze. Le ciel était heureusement avec nous, la canicule de la veille s’était éloignée… mais les assoiffés, ou personnes à la recherche d’un peu de fraîcheur étaient nombreux. Mais nous n’étions pas les seuls à galérer. Autour de nous, des enfants de moins de dix ans, nombreux, dépités de ne rien apercevoir, épuisés de devoir rester debout si longtemps, compressés dans cette foule dense et brûlante. Des parents tentés de les prendre sur leurs épaules pour leur offrir un peu de visibilité et d’oxygène, vite fatigués eux aussi, se faisaient rabrouer par la Sécurité, les empêchant de porter leur progéniture. Trop « dangereux ». Comment qualifier alors cette sortie ? Cette foule souvent désorientée dans la pénombre ? Ces femmes et ces enfants écrasés contre le grillage au fond de Longchamp, criant et pleurant de peur face à trois policiers qui gesticulaient de l’autre côté, sans pouvoir rien faire, rappelant de terribles images. Cela faisait longtemps que la rubalise avait été arrachée et les barrières Vauban renversées. Maintenant, dans une atmosphère irréelle, des hommes pliaient le grillage en y sautant dessus à pieds joints… et certains, au prix d’un danger bien réel, sautaient par-dessus pour s’extraire de la foule.

Heureusement, aucun drame n’a été à déplorer. Et le drapeau HighwayToACDC est resté où il était. Une heure pour retrouver la consigne, car les différents « agents », de sécurité ou de service, gilets oranges ou gilets verts, avaient disparu et les derniers restant étaient incapables de nous renseigner et nous envoyaient bouler… Jusqu’à ce que nous trouvions enfin cette petite tente, où s’affairait UNE jeune fille devant les six cents personnes, au bas mot, qui attendaient leurs objets.


Avec le temps…

Alors, « concert du siècle », comme nous le lisons parfois ? Non, sûrement pas. Excellente prestation d’AC/DC ? Oui, assurément. Mais du point de vue du public ? De son accueil, de ce qu’il avait payé pour entendre et voir ? De votre point de vue, avec une semaine de recul ?

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Une p’tite dernière anecdote pour la route. Nous avons fini par sortir de Longchamp, non sans un dernier « au revoir messieurs-dames » d’un policier souriant, tandis que son collègue posté cent mètres plus loin à un carrefour, hurlait des « barrez-vous ! » tonitruants aux véhicules qui n’avançaient pas assez vite à son goût ! « Barrez-vous » ! Magnifique et symbolique conclusion d’une journée si particulière…



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