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Discographie

Highway To Hell

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Date de sortie : 27 Juillet 1979
Line-up : Young, Young, Scott, Williams, Rudd
Producteur : Robert John "Mutt" Lange
Lieu d'enregistrement : Roundhouse Studios, Londres, Angleterre



Titres :

  1. Highway To Hell
  2. Girls Got Rhythm
  3. Walk All Over You
  4. Touch Too Much
  5. Beating Around The Bush
  6. Shot Down In Flames
  7. Get It Hot
  8. If You Want Blood (You Got It)
  9. Love Hungry Man
  10. Night Prowler


*Chansons écrites par M. Young, A. Young & B. Scott

Pas de différences entre les différentes éditions de cet album ; du moins, quant au contenu, car l’édition australienne verra une pochette différente de celle que nous connaissons, tout comme l’édition allemande.

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La Genèse de Highway To Hell :

Dans ses premières années, il sautait aux yeux qu'AC/DC avait un mode d'enregistrement testé et approuvé auquel ils ne dérogeraient jamais…
Alors, en 1979, il semblait écrit que, comme d'habitude, le groupe aller faire une pause dans sa tournée (généralement la tournée européenne avant de se précipiter aux USA), retourner à Sydney et se dénicher un studio dans lequel ils enregistreraient en un temps record sous les yeux avisés des deux compères habituels, a savoir Harry Vanda et George Young.
Michael Klefner d'Atlantic Records venu alors personnellement et en personne leur annoncer qu'il fallait du sang neuf à la tête du groupe et de l'équipe de production, c'est à dire, mettre sur la touche ceux qui l'avaient construit, constitua une vraie révolution dans l’esprit du groupe... Bien qu'il fût dit que la nouvelle ait été prise du bon côté, la réalité était en fait qu'Angus et Malcolm étaient fous de rage - Car c'était bien la paire Vanda & Young qui avait fait passer AC/DC du rang de groupe local australien à celui de véritable machine à riff internationale. Le groupe reconnaît même que c'est plus George que eux même qui ont passé des nuits entières à peaufiner les riffs d'High Voltage. Le groupe aurait pu refuser de se plier à Atlantic mais l'envie de conquérir les Etats-Unis était plus forte que tout (conquête tout de même initiée par George).
En la personne d'Eddy Kramer (qui avait travaillé avec Kiss ou Hendrix), il était clair que la maison de disque fournissait à AC/DC l'outil adéquat pour arriver à ses fins. Malheureusement, le groupe, déjà peu prédisposé à accueillir le nouveau venu les bras ouverts, détesta très vite l'approche mercantile de Kramer et sa proposition de reprendre « Gimme some lovin' » du Spencer Davis Group vînt définitivement mettre un terme à des sessions d'enregistrement déjà très mal engagées.  « Trois semaines à Miami et nous n’avions encore rien écrit avec Kramer » raconta alors Bon Scott. Le groupe chercha alors à contacter Mutt Lange pour voir s'il pouvait prendre le relais. « Un jour, on a dit à Kramer qu’on allait prendre une journée de congé et qu’il ne fallait pas qu’il s’embète de venir avec nous. On est allés dans le studio en douce ce jour là, on a écrit six chansons et on a envoyé la cassette à Lange en lui demandant si il voulait bosser avec nous » toujours de Bon Scott. Il fut de suite évident que Mutt était l'homme de la situation et AC/DC allait prendre là, la décision la plus importante de son début de carrière.

Le groupe, qui était habitué à enregistrer rapidement et de manière instinctive dû alors faire face à une nouvelle approche de l’enregistrement : 15 heures de travail par jour aux Roundhouse Studios de Londres pendant trois mois, telle fut la manière de travailler du stakhanoviste Lange.
Et c'est surtout Bon Scott qui bénéficia le plus de l'expérience de Mutt. Jusque là, Bon n'avait jamais considéré l'enregistrement de sa voix d'une autre manière que live, façon garage. Lange lui appris des exercices de respiration pour amplifier sa voix et lui montra de nouvelles techniques d'enregistrement telles que le double tracking. La réussite de Mutt Lange résida dans sa capacité à donner au groupe une sonorité plus pop sans dénaturer la puissance heavy et Rock’N’Roll de ses riffs.
« Ca a été une expérience pour Lange, car jamais auparavant, il n’avait travaillé avec des gens aussi têtus que nous » se souvient Angus.

L'album s'ouvre d'ailleurs sur un rock efficace tristement prémonitoire pour Bon Scott. Comme souvent chez AC/DC rien de très intellectuel ni de philosophique dans les paroles, « Highway To Hell » n'est de toute façon pas superficiel mais bel et bien un hymne qui parle très bien aux gamins de banlieue. Bon Scott savait qu'un jour, son rythme de vie le tuera, mais en bon Anglo-Saxon qu'il était, il n'en avait strictement rien à foutre. « Highway To Hell » a tout d'un hymne, rien de nihiliste là dedans, juste une ode à la vie et à la mort. Bien sûr, la chanson ne serait rien sans le riff simple et efficace d'Angus & Malcolm. Leur touche y est d'ailleurs immédiatement reconnaissable et une grande et nouvelle latitude est laissée à la voix de Bon.

Angus, qui arbore deux cornes et une queue de diable sur la pochette excelle dans ses solos basés sur le blues mais qui transpercent les enceintes comme venus directement de l'enfer. Ironie du sort, cette chanson est chantée par un homme de 34 ans, dévorant la vie, et qui, à son apogée, la perdit à l'arrière d'une voiture un soir d'hiver.

« Highway To Hell » forme d'ailleurs une formidable doublette d'entrée avec « Girls Got Ryhthm », un autre clin d'oeil de Bon Scott à un autre de ses vices.... Encore une fois, c'est Mutt Lange qui a rendu à « Girls Got Rythm » ces sonorités pop, assez présentables pour être diffusées à la radio, assez Rock’N’Roll pour ne pas décevoir les fans... D'autre part, les accompagnements vocaux sont plus présents, plus aboutis. Certaines techniques de production ayant servi au punk ou encore à la disco ont également été utilisées. Il était clair qu'à partir de là, AC/DC allait offrir aux producteurs hip-hop certains de leurs meilleurs samples.

Le travail de Mutt lange sur l'album est évident. C'est lui qui lui a donné cette sonorité si spécifique. Le groupe avait depuis longtemps de potentiel et le talent de sortir un disque de cet acabit, mais il leur fallait un producteur au top pour les faire passer à la division supérieure. Bon Scott n'a jamais aussi bien sonné que sur l’album Highway To Hell, ironique et puissant, bluesy et chaleureux. Highway To Hell et sa production lui rendent un très bel hommage. « C’est toujours très hard-rock, mais on a utilisé plus de mélodies et de chœurs pour améliorer le son. La structure de la musique est peut-être plus commerciale, c’est possible, mais elle ne l’est pas totalement. Autrefois, c’était juste un cri, alors que cette fois-ci, j’ai beaucoup travaillé sur le chant » -Bon Scott-
Highway To Hell est un des meilleurs album d'AC/DC, il est bourré de petits bijoux jusqu'à « Love Hungry Man » et « Night Prowler ». C'est aussi le premier de leur album passant le million d'exemplaires vendus aux Etats-Unis.






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