BiographieNé le 31 mars 1955. Certaines fausses biographies repousseront sa date
de naissance de quelques années pour insister sur le coté adolescent
ou collégien du jeune prodige de la guitare.
« In the beginning
»
Son initiation à la musique est une histoire de famille. Margaret, sa
sur, lamène un soir au concert de Louis Armstrong alors quil
na pas encore 8 ans. Elle lui fait aussi découvrir le son brut
des pionniers du Rock Chuck Berry, Little Richard , cest
une révélation : Let there be Rock !
Avec son frère Georges, leader des Easybeats, Angus comprend que le rocknroll
peut non seulement servir dexutoire à ses frustrations, mais lui
permettre peut-être déchapper à lavenir tout
tracé de la classe ouvrière australienne : lusine.
Nattendant rien de lécole traditionnelle quil juge
trop militaire, il se réfugie dans lart et la lecture Im
a problem child. Dans une bibliothèque de Sydney, il passe des journées
à parcourir les articles que le magazine américain Down beat consacre
aux grands noms du blues, et en particulier à Muddy Waters. A peine sorti
de lécole, il se précipite pour jouer de la guitare et répéter
avec différents groupes sans prendre le temps denlever son costume
décolier : on connaît la suite.
Agé de 16 ans, il assiste admiratif à la tournée que fait
son grand frère Malcolm, alors âgé de 18 ans, avec le Velvet
Underground. Malcolm quitte le Velvet en 1973 pour créer son propre groupe
avec son petit frère : AC/DC est né. La première apparition
en public a lieu le 31 décembre 1973 au Chequers, une boite de Sydney.
« Its a long way to the top
»
Le premier strip-tease dAngus a lieu en 1975 peu de temps après
larrivée du groupe à Melbourne où il est adopté
par la communauté gay. Souvent à laffiche du Hard Rock Café,
Angus accepte un soir de participer avec ironie à une séance de
strip-tease carnavalesque, en uniforme décolier, au coté
« de femmes bisexuelles qui brandissaient des godemichés à
bout de bras » se souvient Malcolm. Le strip-tease dAngus deviendra
par la suite un moment charnière du show permettant à chacun de
souffler et à Angus de ne pas étouffer sous son costume.
Après la sortie de Let there be Rock au printemps 77, la carrière
dAC/DC prend un nouvel essor. Lalbum réunit pour la première
fois toute les qualités que suppose lambition des frères
Young. Les solos dAngus, soutenu par la rythmique imposante de Malcolm,
raconte au sein des chansons leur propre histoire. Cela est particulièrement
visible dans la chanson-titre Let there be Rock où chaque refrain est
soutenu par une relecture sauvage et originale des standards du Rock. Dans Whole
lotta Rosie, les guitares dAngus et de Malcolm se répandent et
se répondent dans une violence sonore, jouissive et cohérente
jamais atteinte auparavant.
Cette énergie sera au cur des deux albums suivants : Powerage et
Highway to Hell. Avec lalbum Back in Black teinté dune atmosphère
durgence et de tristesse, le style dAngus évolue et devient
plus mélodique encore sans que cela ne nuise à lénergie
de lensemble, bien au contraire. Le sommet est atteint, Back in Black
est le deuxième album le plus vendu de lhistoire aux États-unis,
un succès mondial qui se répète rééditions
après rééditions.
Angus nest plus seulement lidentité visuelle du groupe, il
devient une icône du Rock. Alors que les pochettes des années 70
et 80 le représentaient comme un pantin ou un diablotin électrique,
les pochettes des deux derniers albums le représentent géant et
statufié tel un Micromégas de la planète Rock. Angus semble
prendre cela avec ironie et philosophie, et laisse les honneurs à son
costume de collégien, affirmant quil nest pas le même
avec et sans.
Dans les trois derniers albums, le style dAngus fait toujours des étincelles.
On retiendra particulièrement la géniale introduction de Thunderstruck
sur The razor edge ; laffolant jeu de réponses et darpèges
dans The Furor sur Ballbreaker, et lincroyable résumé de
ses différents styles que constitue lensemble de lalbum Stiff
upper Lip.
|