| Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Interviews & Articles

20 ans après... retour à Miraval (7)

Brian en avait parlé, Patrice Quef nous le confirme, le groupe descendait parfois au village Le Val, pour se détendre au « Café des Sports »... Il n’y a pas une grande vie nocturne au Val, et le patron acceptait même parfois d’ouvrir ses portes en pleine nuit pour que le gérant du studio lui amène les groupes. Une visite s’impose !

Au « Café des Sports », on aimait bien les AC/DC

Le village est charmant. Son monument aux morts, sa place, sa fontaine, ses platanes... et sous les platanes, le store du fameux « Café des Sports ». C’est vrai que Brian ne devait pas détonner avec sa casquette vissée sur le crâne au milieu des habitués. Pas de photos des boys au mur, mais la chance est avec nous. Derrière son comptoir, le très sympathique Roberto se souvient parfaitement d’AC/DC.

Alors, vous avez eu de la vedette dans vos murs il y a quelques années ?

Oui, ils venaient tous. Cure, Chris Rea, Sade, et AC/DC bien sûr. C’est moi qui les servais. Mais vous voyez, je n'ai jamais fait de publicité là-dessus. Pas de photo au mur, pas de souvenir, pas d'autographe. Je dois avoir un ou deux médiators signés c’est tout, et parce qu'ils ont bien voulu me les donner

C’étaient des habitués ?

Oui, ils venaient souvent l'après-midi, parfois le soir. Je crois que je n’ai jamais vu tout le groupe ensemble. Ils venaient à deux, ou seuls avec leurs techniciens. Surtout le chanteur, celui à la casquette, lui il venait souvent.

Brian sur Hard Rock Magasine de février 1988
"Hello, you Frenchies out there ! This is "rosbeef" Johnson speaking ! I just want to say thanks very much for making this new album so easy to do, especially the people in the village of Le Val : we love ya and we'll be back to see you soon, bye bye !" ....

... On a enregistré au studio Miaraval, à environ une heure de Marseille "in la belle France ! " Le studio se trouve aux abords d'un petit village : Le Val....

...Il y avait deux ingénieurs du son : l'un est américain, c'est Tommy Swift, originaire de New York, et l'autre est français, il s'appelle Jean-Jacques, je ne sais plus son nom. Les boys te le diraient. C'est un foutu ingénieur du son, un grand ! Il nous charriait en nous appelant les "rosbeefs", et nous en retour, nous l'appelions "frog legs". C'était fantastique, il y avait comme un "rapport"(dit en français) entre nous, et l'équipe était très soudée...

....ça restait avant tout du travail acharné, pas des vacances ... D'autant plus que le studio était quand même situé au beau milieu de vignobles, à une dizaine de kilomêtre du premier bourg : Le Val. Nous étions finalement très isolés avec rien d'autre à faire que de travailler ... Mais les journées commençaient plutôt bien : réveil à 10 heures et demie, et là petit déjeuner typiquement français, si délectable et tellement délicieux ... Ah ! La cuisine française ! On en bavait dès le réveil, avec ces odeurs ... Mais à Onze heures et demie, au boulot ! Et jusqu'à une heure du matin ! Là-dessus, au dodo, pour recommencer le lendemain ...

... C'était la grosse chaleur, il n'y avait pas d'air conditionné, à part dans le studio même. Comme en plus les moustiques n'apprécient guère l'air conditionné, on devait se cantonner dans le studio ! Le site qui l'entoure est d'ailleurs magnifique : on a comme l'impression d'être un châtelain du XII ème sciècle au milieu de ses terres !

Vous aviez des contacts avec eux ? En dehors des commandes ?

Non non, ils venaient justement parce qu’ils avaient la paix ici. C’est le studio qui les envoyait et on ne les dérangeait pas. Ils étaient vraiment corrects, pas des stars, pas de cinéma style autographe. Tout le monde leur foutait la paix. En général, ils s'installaient en terrasse et à l'époque il y avait vraiment du monde, beaucoup de touristes. Et personne ne les reconnaissait, à part deux ou trois petits jeunes du coin qui savaient qu'ils étaient là. Et nous, on faisait en sorte qu’on ne les ennuie pas. De toute façon, ils ne parlaient à personne à cause de la barrière de la langue. Ils discutaient avec leurs techniciens ou les gens de l'équipe. Bref, ils buvaient leur canon tranquille sur la terrasse et n’avaient pas d’échange avec qui que ce soit.

Donc, pas de caprices de stars, pas de débordement ?

Vraiment pas. Des gars très calmes qui venaient se détendre. Je me souviens seulement qu’ils étaient allés acheter des fusils pour faire du ball trap sur le domaine. The Cure par exemple nous avait réservé deux fois le bar pour faire des soirées privées, mais ce n’était pas du tout le style d’AC/DC. Enfin, l’important c’était que ces artistes se sentent bien, et nous, nous restions très discrets. En tout cas ici, l’ambiance était et reste familiale. D’ailleurs, ce sont mes soeurs qui s’occupaient d’eux au studio...

Tiens tiens... et on peut les rencontrer ? Aussitôt dit... aussitôt fait... quelle journée !

<< - < - > - >>

Post-it
Mises à jour
Discussions