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Live


Untitled Document Fermez vos yeux et vous pourrez le voir : tel un être solitaire, à la silhouette tout de rouge vêtu, dominant une vaste scène. Un être solitaire habillé d’un short et d’une paire de chaussettes, tenant une guitare entre ses mains. Les doigts volent au-dessus des cordes sans le moindre effort, détachant une répétition de notes aussi envoûtantes que pénétrantes. Les genoux sont noueux, alternant un mouvement de bas en haut, comme si ils étaient possédés par un esprit. L’ensemble est martelé par des impulsions et souligné par un mouvement de longs cheveux bouclés auréolés d’un halo sombre.

Tous les yeux sont braqués vers cette première silhouette, ce petit homme habillé d’un costume d’écolier. Même lorsque les autres membres du groupe sont là, sur scène, son visage est comme gelé par un cri perçant. Ses mains tordent le cou de la musique du diable et viennent contredire l’innocence propre à ce costume d’écolier. La chanson nous botte les fesses, le chanteur commence à chanter et voici AC/DC sur scène avec Thunderstruck !

En 1992, 14 longues années après que AC/DC ai sorti son premier album live « If you want blood (you’ve got it), l’histoire se répète. A ceci près qu’en 1978, c’était comme un jeu pour AC/DC de fonctionner tel un groupe de bars, de pubs, de remplir les petits théâtres. « If you want blood » est aussi un document d’époque, retraçant à merveille la première phase d’un groupe mené par une force de la nature qu’incarnait Bon Scott. Un homme qui pouvait faire de n’importe quel endroit sordide une communion avec le public et créer ainsi un rapport très intimiste entre ce public et le groupe.

AC/DC LIVE, enregistré durant la tournée mondiale du groupe en 1991-1992, et ayant vu AC/DC donner 153 concerts dans 21 pays est d’un gabarit différent. Ici c’est AC/DC superstars qui est présenté ! L’un des groupes de rock les plus adulés de la planète avec sa panoplies d’albums devenus tous des classiques (au moins l’un d’entre eux « Back in Black » un incontournable des chefs-d’œuvre du rock) et son guitariste Angus Young, l’une des vraies icônes de la musique Rock. AC/DC LIVE capture la fougue du groupe sur deux décennies de leur carrière. Dès débuts d’un petit groupe composé de renégats qui ont su s’imposer au travers du circuit difficile et sans tolérance des pubs australiens, en passant par les critiques acerbes auxquelles le groupe a eu droit, sans oublier cette tragédie absurde de février 1980, et enfin, pour devenir un géant, cette machine énorme mais dont la simplicité reste et restera légendaire.

Avec le temps, le groupe décida qu’il était temps de rendre un second témoignage de leurs concerts, incluant de la sorte les changements qui s’étaient opérés au sein de la formation. Bon Scott était mort depuis longtemps, victime de ses propres excès, remplacé depuis par Brian Johnson. La tournée 1990-1991, support promotionnel de l’album de la résurrection qu’est The Razor’s Edge, avait embarqué avec elle le batteur Chris Slade en remplacement de Simon Wright ayant lui-même succédé au batteur Phil Rudd. Mais le bassiste Cliff Williams, et bien sûr Angus et son frère Malcolm, les deux guitaristes, étaient toujours là, bien en place après plus d’un quart de siècle d’escalade de cette haute montagne du Rock&Roll.

Le robuste et grivois Johnson, les frères Young totalement décharnés, le grand dégingandé Williams et le solide dôme Slade. Voici ce qu’était AC/DC en 1992, un ramassis d’inadaptés que l’on ne pouvait trouver nulle part d’autre, et surtout pas au travers de productions surfaites de studio ou bien encore au travers de faux rebelles à la mode. AC/DC était, et est toujours, jusqu’aux ongles ce défenseur convaincu du Rock&Roll teinté de Blues et néanmoins bien plus lourd que n’importe quel groupe contemporain.

Avec AC/DC LIVE nous voici donc transportés au pays du Rock&Roll. Que ce soit avec The Razor’s Edge et ses hits que sont Thunderstruck et MoneyTalks , certes, à la résonance commerciale, mais néanmoins ultra puissants dans leur interprétation scénique. Bien sûr, cette seconde période de la carrière du groupe avait besoin d’un document sonore la relatant. Mais que l’on ne se méprenne pas, nos rockers avaient déjà cette expérience dans l’art et la manière d’écrire des chansons faisant office de référence dans le monde du Rock. AC/DC LIVE remplit à merveille cette tâche, offrant de part et d’autres, un récapitulatif du catalogue entier du groupe (sans doute l’un des plus denses en matière de Rock) De « Thundertruck » à « TNT », d’ »Highway to Hell » à « Who made Who » , AC/DC LIVE non seulement de nous offrir une claque sonore nous percutant de plein fouet mais nous délivre également chaque ingrédient ayant fait la marque de fabrique « AC/DC ». Et ce, que ce soit de la hargne sauvage des morceaux de leurs débuts aux compositions récentes, plus mélodiques. Il ne peut y avoir un seul fan en ce monde qui puisse trouver la moindre faute de goût dans la set-list proposée ici.

« The Jack » et « Moneytalks » sont un exemple parfait de la diversité sonore propre au groupe. « The Jack » est l’un des plus vieux standards du groupe, un Blues telle une ode vénale au type de maladie que l’on peut chopper à force d’honorer un nombre trop important de rendez-vous galants. « Moneytalks » se situerait à l’extrême du spectre, ici l’argent est le syndrome de la maladie et le tempo ainsi que la couleur tonale nous indiquent qu’en ce cas présent, le paramètre « argent » n’est sans doute pas le problème le plus sérieux que l’on puisse rencontrer.

En d’autres circonstances, le glas sinistre d’Hells Bells pourrait apparaître comme le point culminant du spectacle, mais ici, il est chargé de significations. Procurez-vous une copie du concert filmé à Donington dans le cadre des Monsters of Rock. Concert qui est sans aucun doute l’un des plus prestigieux de la tournée. Le groupe était alors tête d’affiche. Observez les expressions d’Angus, et vous verrez un homme possédé par le Rock&Roll !

Il est un paramètre propre à chaque concert d’AC/DC ; Paramètre parfaitement représenté avec AC/DC LIVE. Le groupe enchaîne classique sur classique, hit après hit, et personne ne peut dire qu’il puisse être une set-list autre qui soit plus subtile ! Concernant « Whole lotta Rosie », jetez un œil à la vidéo de Donington et vous verrez cette poupée géante qu’est Rosie s’élever au-dessus du groupe. Vous pourrez entendre Brian déclamer les paroles de Bon ! Gageons que Bon n’aurait pas été peu fier de voir son œuvre rendre un tel hommage à la gente féminine. Dans l’univers d’AC/DC, le sexe est répréhensible, sale, mais néanmoins drôle.

Les femmes de toutes sortes, de toutes les races conviennent à AC/DC ! Des mensurations vénusiennes de Rosie à celles de la poupée Barbie sortie tout droit de chez Marvel de « You shook me (all night long) ; La marque de fabrique d’AC/DC est répandue partout au travers du monde. Où que ce sot que vous ayez vu AC/DC lors de cette tournée, ou même hier, ou bien encore juste entendu par le support qu’est ce CD, il n’y aura jamais un autre groupe qui pourra vous donner le frisson Rock&Roll comme peut le faire AC/DC ! AC/DC LIVE est un testament intemporel dédié à tous ceux qui aiment et vivent le Rock !

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