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Highway%20To%20Hell


Lorsque « Highway to Hell » fût édité en 1979, un public plus conséquent de fans fût touché par la puissance d'AC/DC, notamment une partie des Etats Unis où l'album devint la plus grosse vente du groupe. Comme un fait inéluctable, « Highway to Hell fût aussi l'ultime album enregistré avec Bon Scott qui mourût tragiquement moins d'une année plus tard.

Dans un premier temps, l'expérimenté producteur anglais qu'était Eddie Kramer fût sollicité pour la conception de l'album. Mais durant les premières sessions d'enregistrement, lui et AC/DC ne parvinrent pas à trouver un terrain d'entente sur les méthodes d'enregistrement à appliquer. Ce fût alors, un jeune producteur, novice en la matière, Robert John « Mutt » lange qui fût appelé à la rescousse et le succès qu'il apportera à « Highway to Hell » fera que cet album soit le premier de la trilogie de ceux qu'il produira pour AC/DC.

L'esprit AC/DC est toujours présent sur « Highway to Hell », mais Lange y ajoutera quelques facettes de sa personnalité, boostant ainsi davantage la puissance de la musique des Boys. Ceci est d'autant plus évident sur les parties batteries de Phil Rudd ou bien encore sur le fait de donner non seulement davantage de présence à la voix de Bon Scott mais également aux chœurs assurés par le guitariste rythmique Malcolm Young et le bassiste Cliff Williams.
« Shot down in Flames » à ce jour, reste un morceau élémentaire dans chaque concert d'AC/DC, capturant à merveille le meilleur d'un Bon Scott et de son phrasé aux paroles transportant l'auditeur au cœur des avances indécentes et méprisantes d'un type. « Out of a town, lookin' for a woman, gonna give me good love ». Le tout galvanisant le guitariste Angus Young qui nous sert ici un chorus fou et enflamme, tel qu'il l'a fait et le refera sur d'autres classiques indélébiles du groupe.

« If you want blood (you've got it) », un rock des plus frénétiques, et le lascif « Touch too Much » (paru comme 2 nd single de l'album après le titre phare) sont tous deux des joyaux d'AC/DC où les chœurs sont on ne peut plus expressifs. Lorsque Bon chante « If you want bllod », suivi par Mal et Cliff enchaînant « You've got it » , le morceau nous saisit vraiment là où ça fait mal ! Avec « Touch too Much » , le refrain, isolé, transforme quelques voix en une foule grouillante. Un joli coup de maître de la production de Mutt Lange. C'est aussi ici que Bon nous offre l'une des ses plus belles finesses d'esprit « She had the body of a Venus with arms ».

L'imagerie sombre qui découle de « Night Prowler » alimente ce Blues lancinant, dans le même acabit que « Midnight Rambler » des Rolling Stones, à ceci près que ce Blues d'AC/DC est beaucoup plus lourd tant dans son interprétation que dans l'ambiance qu'il met en place. Les paroles menaçantes de Bon sont parfaitement complémentaires des chorus très expressifs d'Angus. Dès la chanson terminée, Bon s'en vient clôturer l'album d'un « Shazboz nano-nano » . Phrase extraterrestre extraite du TV Show « Mork & Mindy » de l'acteur comédien Robin Williams.

Avec ses variations de tempos, « Walk all over you » consume AC/DC jusqu'à l'excès ! Un rock endiablé martelé par la rythmique inimitable de Malcolm Young. Alors que le morceau atteint un point de non-retour quant à sa puissance, Angus allie virtuosité et mélodie dans son chorus alors que Bon martèle l'ensemble d'une mélodie pour le moins extravagante et singulière. Dans le film « Let There Be Rock », réalisé lors de la tournée « Highway to Hell », une version live de « Walk all over you » est accompagnée d'une scène où nous pouvons voir le batteur Phil Rudd conduire une Porsche par un temps glacial sur un terrain d'aviation français. Tout est dit !

« Love hungry Man » est comme le souffle d'un catcheur faisant la partie belle à « If you want blood (you've got it) » et « Night Prowler ». « Get it Hot » se résume à une danse de premier ordre, une de ces chansons que le groupe a sorti de son chapeau récemment et jouée en concert quelques 20 ans après que l'album « Highway to Hell » soit paru. “Beating around the Bush », largement inspiré du riff de guitare de “Oh Well” de Fleetwood Mac est une autre perle musicale transportant encore l'auditeur dans les méandres des histoires d'amour de Bon, et finalement, nous donnant une nouvelle vision de la soumission masculine face à la Femme !

AC/DC a enregistré bon nombre de chansons, dont certaines font figure de classiques incontournables, mais pour bon nombre de personnes qui ont découvert AC/DC avec « Highway to Hell », ce morceau reste indéniablement la marque de fabrique, la signature du groupe ! Il a été dit que ce titre était une métaphore du rythme infernal des tournées et non une célébrations d'un démon quelconque. « Highway to Hell » est juste une chanson jouée par un groupe de rock, heureux de vivre la vie qu'ils mènent. C'est également l'une des nombreuses chansons qui aura forcé le respect d'autres musiciens non seulement de divers horizons musicaux, mais également de générations différentes.
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