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Paroles

Stormy May Day

Auteurs : A. Young - M. Young

The storm is raging
Winds are howling
The water's calling, rescue you
A flash of lightning
At the times a'frightnin'
A wind is coming
And the sun don't shine

Rain day May day
May day Stormy Rain Day
Rain day May day
May day Stormy Rain Day

Stormy May Day

The ky is darkening
The dogs are barking
A call for help
You hope they get you through
A clap of thunder
A split asunder
The people running
And the moon doth rise

Rain day May day
May day Stormy Rain Day
Rain day May day
Rain day Stormy May Day
Rain day May day
Rain day Stormy May Day


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Jour de tempête en mai

La tempête fait rage
Les hurlements du vent
L'eau lance un cri, te sauver
Un éclair zèbre le ciel
Dans un moment d'effroi
Le vent se lève
Et le soleil brille par son absence

Jour de pluie Jour de mai
Jour de mai, Jour de tempête en mai

Le ciel s'assombrit
Les chiens aboient
Un appel à l'aide
Tu espères qu'ils vont te tirer de là
Un roulement de tonnerre
Un craquement, une brisure
Les gens qui courent
Et oui, la lune se lève

Jour de pluie Jour de mai
Jour de mai, Jour de tempête en mai etc

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Commentaire :

Stormy May Day, ça décoiffe !!

Le texte de ce morceau (fabuleux) frappe tout d'abord par sa brièveté -- un peu à l'image d'une chanson qu'on aimerait bien voir jouer des prolongations zeppeliniennes, mais qui est concise et abrupte comme un orage d'été (ou de printemps): 3 minutes montre en main. Elle s'apaise subitement, précisément comme une tempête intense, mais brève. Pour le reste, le texte se contente de brosser à traits simples, mais évocateurs, la puissance de la tempête.

L'entrée en matière: in medias res ! (l'attaque est directe: the storm is raging, nous sommes en plein dedans); elle est rendue possible par la montée en puissance du riff, rejoint par la rythmique. Le vent de slide guitar souffle déjà fort quand Brian entonne le premier couplet !

La S1, en très peu de mots, évoque les éléments déchaînés de cette tempête dans un style minimaliste sujet-verbe « être »-participe présent: vers 1 à 3, puis 6, de même au début de la S2. Variante: des phrases nominales soulignant le caractère subit du « flash of lightning »(v4), du « call for help », ou du « clap of thunder » (S2): tout est fait pour restituer l'intensité dramatique du spectacle naturel, mais sans grandiloquence, par la seule parataxe (juxtaposition de phrases indépendantes): éléments en furie, syntaxe éclatée !

Aussi, l'ambiance est lugubre, et le hurlement des chiens fait écho au hurlement du vent (au même endroit de chaque strophe!, au vers 2). Ambiance un brin « Night Prowler » (« you hear a dog bark in the distance »)...

Cette simplicité abrupte se retrouve à la fin de la S1, où a lieu une sorte de decrescendo (baisse d'intensité): au début de la strophe, la tempête fait rage, à la fin, le vent arrive ... Maladresse ? Pas sûr, car le dernier vers (« le soleil ne brille pas », littéralement) va plutôt dans le sens de la litote, du « moins pour dire plus » (« va, je ne te hais point »= « je t'aime à en crever »), de l' « understatement » britannique ...

Et ce d'autant plus que la situation de la chanson, si elle reste elliptique, suggère clairement une catastrophe, un péril, un naufrage: d'ailleurs, « Mayday » n'est-il pas l'équivalent du « SOS » chez les Anglo-saxons ? A l'appui de ce double sens du titre, relevons le vers 3 (« rescue you »), la peur explicite au vers 5, l'appel à l'aide (S2, vers3 et 4), les gens qui courent ... A prendre au propre, au figuré ? La panique viscérale de l'homme face aux éléments déchaînés, la métaphore d'une crise intérieure ? Impossible de trancher ... Si j'étais journaliste, je saurais quelles questions poser («Etes-vous proches de vos fans ? » « Vous aimez les shamallows? »... non, je déconne ...).

Un dernier mot sur le dernier vers: l'archaïsme « doth » (en plus de marquer l'insistance) va dans le sens d'une ambiance intemporellement effrayante, un peu romantique, « gotique ». Mais cette fin est ambiguë: la lune qui se lève, c'est la fin de la tempête, de la pluie – ouf, c'est bien fini ... -- ou alors au contraire le règne des ténébres qui commence ? Là encore un effet de symétrie (ou plutôt d'antisymétrie) flagrant: fin de la S1: le soleil est absent, fin de la S2, la lune le remplace ... Est-ce un bien ou un mal ?

Iangillan





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