Koln, 19 juin, review de Bur.
9h00. On prend la route pour Cologne avec un vieux combi VW acheté par mon frère. Première fois qu’il roule une si longue distance avec et j’avoue avoir un peu peur que la camionnette tombe en rade sur l’autoroute et nous fasse rater le concert. Un pote qui nous accompagne a fait dessiner quatre gros stickers AC/DC qu’on a collés sur le combi. Le résultat, vous avez pu le voir en photo. C’est chouette de voir les regards amusés des gens sur l’autoroute et certaines personnes sur les aires d’autoroute veulent se faire photographier devant.
Arrivés sur place, obligés de faire la file car les portes ne sont pas ouvertes. Un doute m’assaille à ce moment car je vois plusieurs personnes avec des bracelets jaunes dans la file. Et s’il n’y avait déjà plus de bracelets à distribuer ? Un gars rencontré dans la file me dit qu’il a reçu le sien à son arrivée deux heures plus tôt.
Après plus d’une heure d’attente, les portes s’ouvrent enfin. Avec mes potes, nous avons perdu tout espoir d’obtenir le bracelet, mais on décide quand même de courir pour tenter d’en avoir un. Commence alors une course effrénée sur pratiquement 1 km. L’un de nous se crashe suite à la perte d’un poumon et notre équipe de quatre se retrouve divisée en deux. Je suis mon filleul de 14 ans qui court comme une gazelle et nous voilà dans la Gold Zone. (Mes quatre derniers mois d’entraînement intensif à la course ont payé). Finalement, ils distribuent encore des bracelets et là, je dis chapeau à l’organisation car les stewards nous ont montré spontanément où les trouver. A ce moment, on peut le dire, il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant ! La première heure sur place, on la passe à collecter les trois verres AC/DC de 50 cl. Et pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, la demi-heure suivante à obtenir quatre exemplaires du verre d’un litre.
18h00. On décide d’aller dans la Gold Zone et je quitte la bande car j’ai bien compris qu’ils préfèrent être proches du bar plutôt que de la scène. Je décide d’aller côté Cliff car j’ai l’impression que dans toutes les reviews que j’ai lues sur le Forum, tout le monde va là. Il doit y avoir une raison. Les deux premières parties, vraiment sympas. Vintage trouble met l’ambiance même si le chanteur en fait un peu trop.
Et puis, enfin, la cinématique d’intro du concert du Groupe, pour lequel les 80000 personnes présentes sont venues, commence. Et là, tout va trop vite. Je ne sais plus où donner de la tête : regarder le groupe qui se met en place ou l’animation. Trop tard, Angus arrive et démarre les riffs de Rock or Bust. A ce moment, j’ai une grosse montée d’émotion car j’y suis enfin. Et aussi parce que je pense à mon fils de deux ans et demi qui bouge la tête dès qu’il entend ces mêmes riffs. Et puis tout s’enchaîne, les pogos commencent. La décharge électrique que nous envoie le band me fait perdre mes esprits. D’un coup, je me retrouve 5 mètres plus près de la scène. Il m’en reste encore 10 pour être au premier rang. Qu’est-ce qui se passe, j’attrape la voix de Lemmy quand je chante sur Shoot to Thrill. Ouf, le blanc avant Back in Black me permet de récupérer mon souffle. Je comprends mieux pourquoi les boyz ont besoin de souffler aussi maintenant avec leurs 30 ans de plus que moi. Je trouve que le groupe est super bien en place. La voix de Brian est parfaite et je suis content que les 12 jours de pause dans la tournée lui aient fait autant de bien. Sur Thunderstruck, je suis encore emporté sur les pogos et je me retrouve à deux mètres du premier rang et à un mètre sur la gauche de l’avancée. Waouw, quelle place de malade ! A ce moment, même si le groupe continue à nous assener des riffs sur les chapeaux de roue, je commence à profiter pleinement du concert, bien installé. Quelle bonheur de les voir si près, exécuter des petits pas de danse pour Brian ou placer des solos précis pour Angus. Il recommence à pleuvoir et quand je vois Angus en chemise blanche jouer sous la pluie, ça me fait penser à Marc Wilmots dans la même chemise qui souffre avec l’équipe sous la drache. (Désolé mais cette image parlera plus aux belges qu’aux français)
Sur la fin de Whole Lotta Rosie, je suis en pleine extase en voyant l’avancée s’élever et Angus qui passe juste à côté de moi. Sur Let there be Rock, la communion d’Angus avec le public est absolument parfaite. Et puis, le rappel plus conventionnel. Highway to Hell et For those about to rock.
Est-ce que quelqu’un a trouvé également bizarre qu’Angus joue plusieurs fois le premier accord de l’intro de FTATT ou c’est une hallucination que j’ai eue ? Le concert est terminé, je me retrouve avec les bras ballants ne comprenant toujours pas que c’est déjà fini et que je viens de vivre un rêve éveillé. Je retrouve mes potes plus tard, près du bar, dans le même état, mais en un peu plus alcoolisé aussi
Seul regret : ne pas avoir le même appareil photo que Black Ice car les miennes sont toutes à chier.
Vivement le 6 juillet à Dessel !
