Berlin, 25 juin 2015, review de Bedlam | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Concerts

Berlin, 25 juin 2015, review de Bedlam

Well well well, par où commencer ?... ?

Pour les lecteurs pressés voici le compte-rendu express… il a fait un temps magnifique, Ol est un type formidable formidablement bien accompagné, les boys ont été incroyables, mention spéciale à Brian qui autant vocalement que physiquement s’est dépensé sans compter… de très loin une des toutes meilleures prestation que j’ai pu voir…

Voila… maintenant que c’est dit je peux digresser, tirer à la ligne, m’étendre pour vous conter cette magnifique journée du 25 juin (oh oui oh oui une histoire, une histoire entends-je au fond de la classe … très bien j’me lance les lapins !)…

Jeudi 25 juin 2015, 4h45, quelque part en Suisse : Twillit twillit fait mon réveil… je me lève d’un pas athlétique et gracieux (gratt gratt, grompf…)… après quelques instants je reconnecte avec mon moi profond qui me rappelle que ce soir j’ai RDV avec les boys à Berlin et qu’il faudrait peut-être voir à rallier l’aéroport … La météo annoncée à Berlin est maussade (couvert et max 19°C) mais cela n’entame pas mon enthousiasme retrouvé et quelques instants plus tard, la voiture ronronne et AC/DC termine de me réveiller à plein tube ! 6h aéroport de Genève: Tout se passe à merveille, je souris à la dame d’easyjet qui me laisse monter dans son vaisseau orange (ce coup ci j’ai pris ma carte d’identité ET mon passeport même si les deux sont valables… si si j’ai vérifié 2653426274536 fois !), les réacteurs vrombissent et hop on décolle destination la contrée des « vesteàpach » !

11h, S-bahn berlinois : Tout roule… la valise dort à l’hôtel et les transports publiques me mènent avec efficacité jusqu’au stade olympique (cette fameuse organisation et efficacité à l’allemande, nous allons y revenir). La météo semble s’améliorer et les lourds nuages couvrant intégralement le ciel berlinois à mon arrivée commencent à laisser percer le soleil. Arrivé devant l’édifice je suis impressionné par son architecture. Il semble peu haut et l’extérieur étant entièrement fait en bloc de pierre, il a un air austère datant d’une autre époque à mi chemin entre l’antiquité et les années 30. Cette première impression est trompeuse car de l’intérieur il se révélera parfaitement moderne et doté de gradins n’ayant rien à envier à un SDF par exemple. Dans une des coure une vieille cloche de bronze trône comme un avant gout de ce qui nous attends pour la soirée.

11h30, Olympiastadion : Je m’installe devant les grilles d’entrée. Quelques fans sont déjà présents mais en petit nombre ce qui me permet de me placer idéalement adossé à un des murs du portique d’entré. L’ensemble du stade est entouré d’une sorte de muraille de pierre percée de portes permettant d’entrer dans ses abords directs. Ces portes étant fermées par de lourdes grilles cela renforce le sentiment d’être à l’entrée d’une arène digne des gladiateurs. L’attente débute et les fans commencent à arriver par petits groupes mais globalement nous sommes relativement peu, un millier tout au plus à l’ouverture des portes 4h30 plus tard. Un moment s’écoule puis je suis rejoins par Ol et sa charmante compagne, présentation, discussion, rigolade, le temps passe vite en si bonne compagnie (un grand grand merci à vous deux pour votre gentillesse et le reste !). D’autres fans présents en entendant parler français se joignent à notre joyeuse équipe (un couple de grenoblois très sympas… désolé mais les prénoms me sont sortis de la tête… ils se reconnaîtront !, et un gars de Bayonne pas novice pour un sous et qui ira même les acclamer en Australie !). Ensemble nous observons les meures Allemande entre bière, petite échauffourée, bière, gros calins (Ol, les photos, les photos !), bière, sieste en plein soleil mode glace vanille-fraise et…euh…bière ! Malgré tout, nous sommes abasourdis par le respect des règles et l’organisation (poubelles à disposition en suffisance ET remplies par les utilisateurs, système de collecte du verre usagé, pissoires PROPRES en suffisance, respect mutuel des place dans la queue, etc.). Entretemps, la météo a virée au grand beau. Le soleil est maintenant au rendez-vous mais une légère brise rend l’atmosphère plus qu’agréable.

16h00 : La tension montre devant les entrées, les hôtesses se mettent en place… les molosses de la sécurité aussi et les grilles se mettent à trembler. Je suis au premier rang, tenant fermement le métal froid dans mes mains moites… les grilles s’ouvrent, le sprint peut débuter ! Notre groupe se scinde car je suis le seul à vouloir profiter du concert frontrow côté Stevie. Je cours, premiers allemands dépassés au portique intermédiaire avant la descente dans le stade, la suite le sera dans les gradins (ouch… ils ont fait mal à certains ceux-la), arrivée sur la pelouse, je mets la briquette pour dépasser ceux qui comme moi convoitent le graal, passage en zone or puis YES touchdown, j’ai la barrière, juste dans le renfoncement de l’avancée! Je m’y accroche et ne la lâcherait plus que pour laisser passer un copain allemand rencontré devant la porte après qu’il ait expulsé le dernier bout de poumon lui restant encore mais avec lequel nous nous relayerons pour attraper des bracelets or (qui en fait sont rouge…) pour sa femme, lui et moi. Commence alors la deuxième attente de la journée ponctuée par le passage du Mr beer (quel job !!!) et du Mr Ice. Je l’effectue assis tant bien que mal, compressé entre la barrière et la foule qui gonfle dans cette zone. Je fais connaissance avec des fans Israéliens dont c’est la dernière soirée d’un mois passé en Europe à écumer les festivals (2 en scandinavie, le download et le hellefest, le tout en camping… respect !).

18h00 : The Whiskey Fondation Ah bon… y en a eu une ? En fait oui mais je ne les portes pas plus dans mon cœurs que d’autre du le forum… compositions brouillons jouées par un quintette dont chaque membre semble en roue libre mené par un chanteur sorte de mélange entre yogi Hindou et yogi l’ours. Cela peut sembler sévère mais ils ont frappés les premiers en s’attaquant à mes oreilles.

19h00 : Vintage Trouble Y a pas à dire, ils font le show. Comme d’hab. le chanteur donne tout et finit trempé (même de la raie…). Si j’avais adoré leur prestation à Zurich, j’ai tout de même été lassé par l’aspect répétitif des titres et les annonces au public identique mot pour mot à ce que j’ai déjà entendu. Bref, je me suis surpris à m’ennuyer. Néanmoins respect pour leur prestation.

20h45 : Dès le lancement de la vidéo, la clameur montant du stade est impressionnante et à leur arrivée sur scène, les boys semblent tout de même surpris par tant de ferveur. Tout au long du show, ils échangeront des regards et des sourires de connivence. De mon emplacement, le premier titre est un combat, le reste du concert un ouragan. Une horde sauvage vesteàpachée déferle sur nous, nous sommes compressés, collés, fusionné en un seul bloc sautant hurlant dansant et suant ! J’ai l’impression qu’un tsunami s’abat sans cesse sur cette pauvre barrière qui reste néanmoins stoïque. Il ne faut pas mal comprendre mes propos, c’est du pure bonheur que d’être parie intégrante de cette houle humaine où je n’ai vu aucune violence mais juste la communion totale avec un groupe. Le côté Cliff semble lui plus calme et ils se font d’ailleurs chambrer allègrement par mes compagnons.

Le show en lui-même est tout bonnement parfait. Un son fort (très fort) mais clair du genre qui te scotch d’entrée, un Brian en très très grande forme vocale jusqu’à la fin du concert et qui quittera la scène avec un sourire béant, un Angus incisif et saignant à souhait, etc. Mentions spéciales à un Baptism by fire et Have a drink on me d’anthologie (seul tout petit « plantage » sur Rock’n’roll train ou Angus à un peu trop tardé sur un bend obligeant Chris à doubler une mesure en grand professionnel qu’il est). Les titres s’enchaînent sans surprise mais avec une intensité décuplée par la puissance émanant du stade et déjà arrive les canons… les dernières fumées se dissipent et la vague humaine se disperse en direction des bars. Je suis heureux, exténué comme passé sous un bulldozer, trempé de sueurs (outre la bière, je dois bien porter sur moi une vingtaine de traceurs biologique différents).

Avec Ol &Co nous nous retrouvons à la sortie de la zone or et nos avis sont unanimes… un très très grand cru ! Etant tous les trois morts de faim nous décidons d’aller manger un morceau mais nous faisons le pari d’aller le faire au centre ville au lieu de la traditionnelle saucisse, bretzel vendue par les différents stands. Cela peut sembler fou mais nous ne mettons que peu de temps à rallier la ville (chapeau aux allemands une fois de plus !) où nous nous installons sur la terrasse d’un Dinner devant un bon repas (burger gargantuesque pour ma part, merci encore Ol). Manger chaud à minuit en pleine semaine, voila qui n’est pas dans les habitudes d’un Suisse pour lequel il est déjà difficile de trouver un établissement après 21h30.

Il fait bon, une légère brise souffle dans nos voiles nous discutons au gré des verres de rosé pour certains, d’une bière et d’un café pour d’autre… un moment hors du temps… c’est un bonheur simple où se mêlent joie béate, exténuation et sentiment d’avoir participé à quelque chose de plus grand que nous ! Viens déjà le temps de se séparer … avant de rallier chacun nos hôtels respectifs et nous nous promettons de nous revoir… peut-être en 2016. Rideau !





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