Montreal, 31 aout 2015, review de KIkOoLoL | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

Concerts

Montreal, 31 aout 2015, review de KIkOoLoL

Et ben, quelle claque. Minuit pile, je viens d'arriver chez moi, encore dans le jus, au sens propre comme au sens figuré. Je m'excuse d'avance, j'ai pas de super photo inédite trop belle à vous proposer. J'étais pas suffisamment bien placé et puis, vu l'avalanche de médias qu'on va trouver dès demain, j'ai préféré regarder avec mes yeux. A noter aussi que j'avais quasiment pas consulté les sujets sur les différents concerts, tout au plus quelques photos sur la scène par curiosité et la setlist par mégarde, mais je voulais garder la surprise.

Pourtant, niveau claque, c'était pas gagné. Déjà, c'était mon 3eme concert d'AC/DC, et c'est peu dire qu'il passait après des dates mémorables : SdF 2001, Bercy 2009. Et puis tous ces posts, sur le fait que le son est affreux dans le stade, sur les chaises, sur le public américain. Et effectivement quand je suis rentré dans l'arène et que j'ai vu ce parterre de sièges, j'ai légèrement défailli. Pour moi, ne pas toucher le sol pendant les 3 premières chansons d'un concert de rock, ça fait aussi partie de l'expérience. Je comprends parfaitement que ça plaise pas à tout le monde, mais moi, ça me fait kiffer. Forcément, assis seul au milieu de mon ilot de chaises, j'avais plus l'impression d'être à un récital de Mauranne qu'à un concert des Boyz.

Deuxième déception, l'avancée est ridiculement petite. Moi qui avait calculé mon coup en achetant ma place pour être au milieu de l'avancée comme je me la souvenais en 2009, je me retrouve au final inutilement loin de la scène, sans possibilité de m'avancer d'un centimètre.

Première partie, groupe inconnu pour moi, excellente surprise. Les chansons sont cool, le chanteur taré, il vient chanter au milieu du public à quelques mètres de ma chaise, un régal. Un amuse bouche parfait : c'est bon, c'est sucré, mais ça ne fait que t'ouvrir l'appétit pour la suite. Bon, bien sur, tout le monde est sagement assis et il a un mal fou à réveiller le public. La stripteaseusee baroque qui finira en string pendant une chanson n'y change rien. Je commence à avoir un peu peur : "Et s'ils restent assis pendant AC/DC, on fait comment ?"

Noir, clip marrant avec une météorite, Rock or Bust, tout le monde se lève, je suis en transe alors les gens autour de moi oscillent tranquillement la tête, au mieux. J'ai l'impression qu'ils ne se rendent pas bien compte en fait. Ça crie entre les chansons, ça applaudit, ça se réveille un peu quand Angus fait le show mais sinon, c'est mou mou mou. Debout, mais mou. Alors au milieu de Shoot To Thrill, je décide de me mettre dans ma bulle. Je ferme les écoutilles et rien n'existe, si ce n'est la scène et moi. S'ils veulent s'asseoir, qu'ils s'assoient. S'ils veulent pas répondre à Brian sur ce génial High Voltage, qu'ils se taisent. Si le crescendo orgasmique de Sin City les laisse de marbre, qu'ils crèvent.

Moi je saute, je crie, je chante, je headbangue à m'en péter la nuque, je suis seul avec le groupe, avec mon groupe. T'inquiètes Brian, pas besoin de me demander, je tape des mains sur Shoot To Thrill. Et bien sur que je gueule "ANGUS" entre chaque riff de Whole Lotta Rosie, tu m'as pris pour qui. Evidemment que mes fingers ils clickent dans le 2eme couplet de Let There Be Rock, pas besoin de demander mon ptit Angus, on est entre nous après tout. Ne vous occupez pas de mes voisins. Tant pis pour eux s'ils ne se réveillent que pour You Shook Me All Night Long et Highway To Hell, il en faut pour tout le monde. C'est pas parce que je reconnais chaque chanson au premier coup de cymbale que j'ai plus le droit de voir le concert que les autres après tout.

Le concert en lui-même, pas besoin de m'étendre, je pense que les reviews chansons par chansons doivent être nombreuses depuis le début de la tournée. Tout envoie du très lourd, du début à la fin. Bien sur, la mécanique s'enraye de temps en temps. L'intro de Thunderstruck est de plus en plus difficile, le solo de Whole Lotta Rosie pas toujours évident. Mais peu importe. Peu importe, parce que quand il était sur sa plateforme, avec les 3 de derrière qui me tenait une rythmique sur Let There Be Rock comme j'en ai rarement entendu, et qu'il me haranguait avec des solos plus agressifs les unes que les autres, à ce moment là, j'étais au nirvana. J'en aurais chialé si j'avais pas remarqué du coin de l’œil ma voisine en train de consulter de son portable.

Alors oui, l’acoustique était pourrie, au point que certains solos et paroles étaient noyés dans un écho qui devait être effroyable pour les gens du fond. Oui, les chaises en fosse, c'est nul. Oui, le public montréalais, quand il répond pas aux "HIGH" de Brian, t'as envie de lui mettre des baffes. Mais putain, quel concert. Quel pied. Il est minuit 21, j'ai perdu ma voix, mes oreilles, ma nuque et quelques litres d'eau, mais jm'en branle, j'ai le sourire en coin que vous connaissez tous ici, celui du fan rassasié, comblé, qui ne pense plus qu'à une chose : "c'est quand la prochaine fois ?"





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