Lisbonne, 7 mai 2016, review de Twatwane | Highway To ACDC : le site francophone sur AC/DC

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Lisbonne, 7 mai 2016, review de Twatwane

Parlons tout d'abord du contexte... Le 25 février 2009, les lumières de Bercy s'éteignent et le grondement du Rock'n'Roll Train résonne dans la salle ; larmes au yeux, jambes dans le coton, montée d'adrénaline : le groupe dont je n'osais même pas rêver voir un jour en concert vont débarquer sur scène d'une seconde à l'autre. Je profite de chaque moment jusqu'au coup de canons de fin. Je suis parfaitement conscient que ce sera la première et la dernière fois que j'aurai cette chance de les voir. N'ayant pas eu de place pour le Stade De France en 2010 c'est en partie vrai.

En 2014, la nouvelle tombe, Malcolm est malade et ne reviendra plus. Dans la foulée AC/DC annonce un nouvel album et une tournée : Ô Joie ! Un cadeau du ciel ! S'en suivent les problèmes de justice de Phil qui est aussitôt mis sur la touche. Compte tenu que je ne m'attendais à ne jamais les revoir et que les remplaçant ne me dérangeais pas (j'ai découvert le groupe avec Chris Slade quand même !), je prend ma place pour Paris et Londres sans hésiter. Y'a du rab, on en reprend ! Les deux shows superbes, le groupe assure, pas de soucis à ce niveau.

Je prends mes places pour 2016 pour finir en beauté : Lisbonne, Marseille et Londres pour un dernier salut.

Malheureusement, Brian est mis hors jeu pour ses problèmes d'auditions en plein milieu de la tournée et on annonce son remplacement par Axl Rose, un des plus mauvais concert que j'ai pût voir... Je tombe des nues, écœuré, c'est la fin d'AC/DC. Tout étant payé et réservé je décide d'y aller : toujours envie de voir Angus se rouler par terre et Chris frapper ses deux grosses caisses latérales sur Thunderstruck. C'est aussi la "chance" d'avoir un spectacle inédit avec des nouveautés. Quoi qu'il en soit ce seront des dates historiques.

07 mai 2016, 12h, j'attends 10 minutes à l'entrée du site sous la pluie battante glaciale et les rafale de vent à 70km/h : c'est intenable et beaucoup décide de se rabattre sur la station de métro quelque centaines de mêtre plus loin. J'attends l'ouverture des portes à 15h avant de m'engager dans la tempête : sécurité, contrôle des billets (où j'ai bien crût que le miens ne passerait pas, merci Seeticket) et je me met à courir comme un con pour atteindre le 5ème rang côté Cliff. S'en suivent 4 longues heures d'attente sous la flotte et le vent. Bref une horreur, j'ai froid, mal au pied, le jean détrempé et j'ai l'impression d'avoir la reconstitution d'un pédilude miniature dans ma pompe gauche.

Le ciel bleu pointe le bout de son nez et c'est au tour de Tyler Bryant and the Shakedown de rentrer sur scène. Chez moi une première partie se défini par : à chier, sympa, génial. C'est "sympa", ca envoie bien, mais pas à revoir 15 fois en concert.

Le concert se termine. Changement de plateau, on voit un petit fauteuil sur scène : ce soir Axl jouera assis malheureusement.

Ce n'est que 20 minute plus tard que la musique d'attente se coupe et que la scène s'illumine, c'est parti : tout peux arriver !

Même video d'introduction que l'année passé, explosion et tout ce qui faut : Angus débarque en courant jusqu’à l'entrée de l'avancée. Il salut son public avant de balancer l'intro de "Rock Or Bust". Le moment que tout le monde attends : couplet ! Axl met en marche son fauteuil électrique (oui j'ai esquissé un sourire) pour s'avancer sur le devant de la scène et commence à chanter... Et bien c'est pas mauvais ! Il se permet même de modifier le flow des paroles, c'est pas dégueu et ça envoie ! Le refrain superbe : on y est ! S'en suit "Shoot to thrill", rien à redire, même si j'ai quand même encore du mal avec la voix d'Axl.

Le groupe à l'air d'être en grande forme et prêt à en découdre. Passé l'euphorie du début de concert, ils lancent un "Hell ain't a be place to be", on sent des intonations à la Bon Scott dans la voix. Pendant tout le concert, des accents de Bon apparaîtrons quelques fois, assez bluffant, si on ferme les yeux on s'y croit (pas taper). On poursuit avec "Back In Black", une de celle que je redoutais : sur celle là je dit non. Vraiment pas convaincu, Axl n'a pas assez de coffre j'ai l'impression, il lui manque du groove, de la chaleur dans la voix.

On enchaine avec "Got Some Rock'n'Roll Thunder" et "Dirty Deeds Done Dirt Cheap". Axl nous gratifie d'un speech dans lequel il nous cite une anecdote d'Angus. Je ne me souviens plus trop de quoi il parlait mais... J'ai au moins compris une chose : "Rock'n'Roll Damnation". De l'inédit qui me donne le sourire.

Le set ne change pas trop. Sur "Thunderstruck", il me semble que Stevie a simplifié le riff de son oncle et on notera un "C'est sur l'histoire de ma vie" d'Axl avant d'envoyer "Shot Down In Flame".

C'est au tour de "Let There Be Rock", le moment de la promenade de santé d'Angus : solo sur la plateforme, etc... L'impression que son solo sur la plateforme n'a pas duré longtemps, mais vu la température, je comprend qu'il n'ai pas voulu chopper la crève pour le reste de la tournée. Fait marrant, pendant que tout le monde a les yeux rivé sur Angus lors de son solo sur l'avancée, un roadies vient installer un petit tapis sur scène sur lequel il viendra se rouler dessus en faisant hurler sa guitare (oui, Angus est douillet et n'aime pas être mouillé).

Le groupe quitte la scène, et reviens en rappel avec "Highway To Hell" repris en choeur par le public. Cette fois c'est la fin, on s’attend à entendre retentir l'intro de la chançon aux canons avant d'entendre quelque chose qui n'a strictement rien à voir : "Riff Raff" ! Deuxième et dernière surpises de la soirée.

S'en suit "For Those About To Rock": ca fait sacrément bizzare quand elle n'est pas chanté par Brian. J'en profite pour enlever mes bouchons et surprise : le son n'est vraiment pas fort !

Puis c'est fini, pas de rappel.

Je me serai attendu à d'avantage de surprise, surtout lorsque l'on sait que d'autres titres ont été joués lors du soundcheck et des répétitions (au moins "Dog Eat Dog" par mes propres oreilles). Axl est sympathique dans sa façon de parler au public, il est à l'aise et n'hésite pas à faire des blagues pour annoncer les morceaux. D'un point de vue qualitatif le concert est très bon, bien que je n'adhère pas toujours à la voix d'Axl.

Malgré tout ça le concert m'a parût un peu glauque : mis à part l'excitation du début, je n'ai pas décollé. J'avais un goût amer à chaque morceau, j'attendais Brian à chaque couplet, chaque refrain... La complicité d'Angus et d'Axl fait vraiment bizarre sur scène, les mec se surkiff l'un l'autre et ça se voit. La communication du groupe a également changé d'un coup. Video teaser des répétitions, plusieurs morceaux filmés en proshot balancé sur le net une heure après le concert avec une autre video où l'on filme les réactions positives du public encore hystérique sur le changement de chanteur, Chris qui actualise illico son statut facebook et qui répond au fan le soir même. Pour un groupe qui ne faisait jamais de communication, c'est too much. J'ai la sombre impression que le groupe profite un peu de la situation pour se donner un nouveau souffle (c'est leur droit, mais moi ca me fait bizarre)...

Est-ce que ça vaut le coup de les voir encore ? Oui ! Ça reste super, c'est toujours au dessus du panier et Axl assure réellement ! Est-ce que ça vaut le coup de se taper 1500 km pour les voir ? Je ne pense pas. Pourquoi ? Parce que le groupe est (était ?) en sursis et a perdu de sa superbe, de sa légende avec cette histoire (la fan attitude aveuglante en prend un coup quoi). Je me poserais plus de questions avant d'acheter les billets, surtout si un autre bon groupe joue en même temps. Quoi qu'il en soit, samedi, direction Marseille pour voir Angus se rouler sur son tapis !

Sur ce, je vais me préparer pour le concert de Gov't Mule ce soir, j'espère y voir Myles Kennedy pour une petite reprise hommage à Brian ! :)





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